Anticorrida : deux victoires du FLAC66 au tribunal, deux!

Anticorrida : deux victoires du FLAC66 au tribunal, deux!

Le 24 septembre 2012 pour Millas et le 1er octobre 2012 pour Céret, le FLAC66, Front des luttes pour l’abolition des corridas, avait attaqué deux arrêtés municipaux interdisant toute manif à 500 mètres des arènes de Céret. Le 4 novembre 2014, le tribunal administratif de Montpellier a annulé ces arrêtés et condamné les deux communes à verser chacune 1 500 euros de frais de justice. Réaction de l’avocat du FLAC66, Me Olivier Amiel :

« Si le tribunal administratif de Montpellier a sagement évité le débat passionné sur la corrida, le juge a souhaité rappeler que certaines libertés publiques — dont celle de réunion — ne pouvaient souffrir que de dérogations très limitées et exceptionnelles. Il n’y a aucune raison que cette liberté fondamentale ne soit pas également reconnue pour les mouvements qui militent pour l’abolition de la corrida dans le cadre de manifestations d’information des citoyens ne troublant pas l’ordre public.

C’est ce qu’a rappelé le tribunal en annulant les arrêtés d’interdiction de manifester à 500 mètres des arènes à Céret et à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, avec également des condamnations des communes au paiement des frais de justice plus élevées que ce qu’avait demandé le rapporteur public dans ses conclusions.

Même s’il s’agit d’un rappel de droit commun en matière de respect des libertés publiques, on peut tout de même considérer qu’après ce que Marc Lavie qualifiait avec gourmandise d’ « Octobre noir pour les Anti » dans l’hebdomadaire taurin français Semana Grande, en référence notamment aux condamnations récentes de militants, le mouvement pour l’abolition des corridas tient une victoire juridique importante, tant les deux décisions du tribunal administratif pourront faire jurisprudence et inciter d’autres communes à ne pas porter atteinte à leur liberté de manifester. » Un grand bravo à monsieur l’avocat!

Qu’on se le dise dans les municipalités qui, sans honte bue, accueille ces « spectacles » d’un âge primaire dépassé…
Luce Lapin

Article : L’Indépendant, 15 novembre 2014