Antidote Europe s’affiche dans le métro

Les usagers du métro parisien découvrent, lundi 12 décembre 2016, sur près de soixante quais, un message nouveau : des scientifiques opposés à l’utilisation d’animaux pris pour modèles biologiques de l’homme lancent une campagne d’information.

Chercheurs et médecins sont de plus en plus nombreux dans le monde à démontrer que l’expérimentation animale n’est pas un moyen fiable d’obtenir des données pertinentes pour l’espèce humaine. Pour la première fois, le débat quitte les pages de la littérature spécialisée.

Beaucoup de personnes considèrent que l’expérimentation animale devrait être interdite pour des raisons morales (la souffrance imposée aux animaux dans les laboratoires). C’est une raison facile à comprendre. Les arguments scientifiques, pourtant forts, sont complexes. « Le défi majeur n’est pas sur le plan scientifique », dit André Ménache, directeur d’Antidote Europe. « Nous avons déjà gagné ce débat. Le défi majeur est de communiquer un message complexe de façon simple au grand public et aux responsables politiques. »

Non, l’expérimentation animale n’est pas une méthode unanimement approuvée par la communauté scientifique. Or des lois se fondent sur la prétendue prédictivité du « modèle animal », mettant ainsi en danger la santé humaine.

Antidote Europe a pris l’initiative d’utiliser un moyen inédit dans ce domaine : une campagne d’affichage visible pendant sept jours par des millions de personnes. Parmi les stations proposées : Châtelet, République, Vincennes, Gare d’Austerlitz, Bonne Nouvelle, George V, Palais-Royal…
André Ménache
Directeur d’Antidote Europe