Sur terre, dans l’eau… ce qu’ils endurent

Sur terre, dans l’eau… ce qu’ils endurent

Petit retour en arrière… toujours d’actualité.

Le 21 mars 2018, lors de notre 15e législature, la proposition de loi du député MoDem du Var Philippe Michel-Kleisbaueur, n° 801, visant à supprimer l’alinéa 7 de l’article 521-1 du Code pénal – ce qui revient à demander l’abolition de la corrida –, a été enregistrée à la présidence de l’Assemblée nationale.

On en est où ? Peu, ou pas, d’écho. Je fais un pendant entre la chasse et la corrida, qui, bien que différentes, ressortent à mon sens à la même cruauté. En attendant son interdiction pure, je vous annonce la proposition de loi n° 1435  de Bastien Lachaud, député FI de Seine-Saint-Denis, et de douze autres députés, « visant à instaurer des jours sans chasse afin de sécuriser les espaces naturels. […] Nul ne peut chasser le dimanche, les jours fériés, et pendant les vacances scolaires ». On avance ! Je vous invite à contacter le député de votre circonscription – et aussi d’autres, tous les parlementaires sont « à nous » – afin qu’il signe ces deux propositions.

Une enquête, « De la cage au carnage »,  de l’Association pour la protection des animaux sauvages révèle que 14 millions de faisans et 5 millions de perdrix sont élevés afin de servir de cibles faciles à 1 petit million de chasseurs. La vidéo, qui provient de neuf élevages de perdrix et de faisans, a été tournée dans l’Allier, la Drôme, l’Isère et le Gard. Marc Giraud, porte-parole de l’Aspas : « Faut-il s’en étonner, les conditions d’élevage des animaux sont souvent épouvantables, au point que les faisandeaux et les perdreaux s’entretuent. Plutôt que d’améliorer leurs conditions, on leur perfore la cloison nasale afin d’installer des couvre-becs pour empêcher les agressions. » Sur aspas-nature.org/gibier, demandons l’interdiction de ces élevages (images sur info@aspas-nature.org).

Stop The Trucks ! Lundi 26 novembre, une plainte a été déposée par les eurodéputés écologistes contre la présidence du Parlement européen, qui a refusé une commission d’enquête sur le transport d’animaux vivants demandée par 223 eurodéputés. Pascal Durand, vice-président de l’Intergroupe sur le bien-être animal du Parlement européen : « […] les normes européennes encadrant les conditions de transport des animaux sont très fréquemment ignorées et violées. Des animaux sont entassés, piétinés par leurs congénères, épuisés, stressés, blessés et certains meurent durant les trajets ». Une BD explicative sur europeecologie.eu/la-condition-animale-en-france-et-au-sein-de-lunion-europeenne

Nouvelle enquête de L214, cette fois sur « la vie »… et la mort de 180 millions de truites, chez le producteur Aqualande. Leur calvaire est comparable à celui que subissent les « bêtes d’abattoirs » (vidéo sur L214.com/truites).
Luce Lapin
6 janvier 2019

Photo ASPAS