L’abattage rituel pour les nuls

L’abattage rituel pour les nuls

L’Abattage rituel sans étourdissement. Réponses aux idées reçues et fausses croyances est édité par l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs, fondée en 1961 par Jacqueline Gilardoni.

Cette petite brochure de 24 pages, avec photos et dessins, très claire, insiste sur la souffrance des animaux et la tromperie des consommateurs.

Je vais en donner les grandes lignes, pour donner envie à tous d’en savoir plus.

Il existe deux techniques d’abattage. La « conventionnelle » : « l’animal est étourdi avant la saignée, ce qui entraîne une perte de conscience immédiate dans le but de lui épargner toutes souffrances évitables ». J’ajouterai toutefois lorsque c’est fait « dans les règles », les nombreuses enquêtes de L214 ayant démontré qu’elles étaient couramment éhontément enfreintes.

Sous le couteau des sacrificateurs

L’autre est pratiquée « dans le cadre des abattages rituels musulmans (Dhabiha pour la viande halal) et juifs (Shehita). […] l’animal est égorgé en pleine conscience sans qu’il ait été préalablement étourdi ». L’agonie peut durer jusqu’à quatorze minutes2 (rapport de l’Institut national agronomique, Inra, 2009). Cet abattage comprend en plus des risques sanitaires (cf. brochure).

L’Union européenne aurait pu interdire la dérogation qui permet l’abattage rituel, mais le règlement européen l’a reconduite en 2009, préférant laisser aux États « le choix d’appliquer ou non la dérogation à l’obligation d’étourdissement ». De droite comme de gauche (honte !), les différents gouvernement qui se sont succédé en France n’ont pas eu le courage du Danemark, de la Finlande, de l’Islande*, du Liechtenstein*, du Luxembourg, de la Norvège*, de la Slovénie, de la Suède, de la Suisse* (* hors UE), de la Bavière et de la Belgique (Wallonie, Flandre), qui ont interdit cet abattage. Et ces pays n’ont pas « explosé ».

Cadre juridique, économique, exportations, importations… La brochure est à commander à l’OABA (10 place Léon-Blum, 75011 Paris), ou à télécharger.

On peut, bien sûr, ne pas consommer d’animaux, transformés en « viande ». Mais, dans la mesure où le monde ne sera jamais végétarien, les actions de l’OABA (10 place Léon-Blum, 75011 Paris) sont essentielles. Pour l’y aider, les dons sont bienvenus !
Luce Lapin

Photo « piquée » à l’OABA (merci !)