« Khmers verts » : présumés coupables

Il prétend que les chasseurs représentent « la ruralité ». Il y a deux semaines, largement invité dans les médias, qui adorent ça, il y a fait le buzz.

Le « démocrate » Willy Schraen, président de la FNC, Fédération nationale des chasseurs, celui qui a déclaré que « les [129] parlementaires qui ont signé le Référendum pour les animaux devraient “rendre leur mandat” »…

Son dernier livre a été  préfacé par l’actuel ministre de la Justice. Et quelle complaisance ! Voici une analyse intéressante du naturaliste de terrain Marc Giraud, écrivain, porte-parole de l’Association pour la protection des animaux sauvages :

« Un sinistre ministre… Le chef d’escadrille des chasseurs publie un livre, Un chasseur en campagne (Éditions du Gerfaut, août 2020), où il prétend représenter la ruralité. Ça, c’est leur filouterie habituelle. Dans la préface, et avec une déconcertante absence d’arguments, Éric Dupond-Moretti insulte violemment les écologistes (“illuminés”, “intégristes”, “ayatollahs”, etc.). Pour ces “premiers écologistes de France”, c’est une contradiction habituelle. De nombreux médias se sont repus de ce nouvel épisode d’écolobashing sans avoir eu l’équité de proposer la contradiction. Hélas, ça aussi, c’est habituel.

Porté par sa charismatique sinistrose, Dupond-Moretti a longtemps défendu publiquement ses plaisirs morbides d’oiseaux flingués et de taureaux torturés avant d’être propulsé au pouvoir. Aujourd’hui, il se défend de ses insultes écrites en disant faire la différence entre les “bons” et les “mauvais” écologistes : on croirait un sketch… mais on n’y croit pas vraiment, car on n’a “pas beaucoup” vu Dupond-Moretti défendre la cause animale, la biodiversité ou le climat. Et vu l’inertie de ce gouvernement en la matière, on pourrait même croire que c’est cette idéologie, où l’homme se permet toutes les brutalités envers l’animal, qui a aidé à sa promotion. Connivence habituelle ? »
Propos recueillis par Luce Lapin