Parlement d’Aragon : la corrida n’est pas un bien d’intérêt culturel
Malgré les efforts de l’Association taurine de la ville pour faire passer la déclaration, tous les groupes l’ont rejetée. Les députés estiment que, d’une part, la tauromachie est déjà « protégée » par une loi nationale (approuvée récemment par majorité assurée par le Parti populaire, avec l’abstention du Parti socialiste), et que, d’autre part, face à la crise actuelle, ce débat reste un sujet mineur. Si le PSOE, Parti socialiste ouvrier espagnol, n’est pas pour l’interdiction de la corrida, il n’est pas non plus pour sa promotion. La porte-parole de la Gauche unie, Patricia Luquin, a souligné fermement la position de son parti en faveur de l’abolition de la corrida, puisque, là où certains voient de l’art, la Gauche unie voit un acte « de maltraitance et de torture contre un être vivant ». Par ailleurs, poursuit-elle, « de moins en moins de gens considèrent la corrida comme un art », ce qui indique la baisse importante du nombre de spectateurs et, par conséquent, la diminution du nombre de corridas organisées. Le nombre de ganaderias (élevages de taureaux) n’a cessé lui aussi de baisser ces dernières années.
Isabel Sauco, de l’Association taurine d’Aragon, a pour sa part pris la défense de la « valeur écologique, économique et culturelle de la corrida », activité, selon elle, employant près de 200 000 personnes. Pour elle, il s’agit d’une activité qui « ne reçoit aucune subvention de l’État ».
Traduit par Beatriz Mac Dowell
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