Chasse : la ministre a peur et perd ses nerfs
En visite dans le parc des Écrins le 5 juillet, l’actuelle ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, énonça, sans « bravitude », une idée stupide : il y a trop de loups en France. Elle va autoriser les préfets à détruire davantage de loups, dont le nombre est passé de 250 à 300 en une année, selon la parole ministérielle. Or le milieu naturel pourrait accueillir beaucoup plus de loups, grand prédateur, en bout de chaîne alimentaire. En fait, la ministre a peur des réactions habituellement violentes du lobby agricole, qui, en ce pays, veut anéantir la nature, ici et ailleurs, du loup à l’abeille, par le fusil, le piège et le pesticide. Cette position révèle à la fois un manque de courage et une indigence intellectuelle, car l’agrocynégétique est réactionnaire et ne sera d’aucune reconnaissance à la ministre qui amplifie la désaffection des femmes et hommes de mieux, ceux qui veulent de la biodiversité et le respect du vivant.
Il n’y aura pas de fumier devant les préfectures, mais, demain, les médiocres perdront leurs ministères.
Gérard Charollois
Président CVN
Convention Vie et Nature pour une écologie radicale