Galgos et podencos : mariés ou pendus? Pendus ou brûlés!

Galgos et podencos : mariés ou pendus? Pendus ou brûlés!

Depuis déjà de nombreuses années, les lévriers galgos et podencos utilisés pour la chasse et la course en Espagne sont traités avec une barbarie scandaleuse et inacceptable par leurs propriétaires, les galgueros, qui en possèdent jusqu’à plusieurs dizaines. Ils les maintiennent enfermés et enchaînés dans des zulos, sortes de petites habitations souterraines : la maltraitance n’attend pas la saison de chasse… Certains galgos, du moins ceux considérés comme des « champions », peuvent pourtant valoir jusqu’à 50 000 euros.

La période de chasse a lieu de septembre à janvier. Si pendant la saison un lévrier devient sucio (sale), c’est-à-dire s’il commet une faute qui entraîne sa disqualification, il est pendu afin que son propriétaire retrouve son « honneur perdu ». Dès le début de l’année, les galgueros ne veulent pas garder, donc nourrir, leur meute jusqu’à la saison suivante. Vers l’âge de 2 ou 3 ans, un lévrier est déjà… usé : il est réformé (comme les animaux de ferme en France… et partout). Dans le meilleur des cas, si je puis dire, il sera sauvé par une association et proposé à l’adoption si son galguero l’abandonne au lieu de le trucider. Ironie : quand l’abandon devient « une chance »… Mais, le plus souvent, ils sont pendus à un arbre, battus à mort, brûlés à l’essence ou à l’acide, traînés derrière une voiture, jetés vivants dans des puits, mutilés… Des charniers entiers ont été retrouvés. Entre 50 000 et 60 000 galgos seraient massacrés chaque année, soit le dixième de ceux inscrits à la Fédération nationale des chasseurs galgueros. Le nombre officiel de podencos tués est inconnu, mais il est au moins équivalent, voire supérieur.

Doňana

Les lévriers sont des sprinters plus que des chiens d’endurance, qui atteignent leur vitesse de pointe (70-80 km/h) en quelques foulées. Silencieux, doux, dociles, affectueux, intelligents, ces grands coureurs sont également, entre deux exercices physiques, des « chiens de canapé ». Plusieurs associations, françaises et espagnoles, tentent d’en sauver le maximum. Vous pouvez les contacter à tout moment de l’année, des lévriers martyrs cherchent une famille quelle que soit la période. Ils sont amenés en France une fois qu’ils sont retenus. Les rescapés, des courses ou de la chasse, proposés à l’adoption ont bien mérité, enfin, un havre de paix. Si vous  pouvez le leur offrir…

Morgana

On pratique en France bien d’autres horreurs sur les animaux, pour lesquelles nous n’avons rien à envier, question cruauté, aux Espagnols, aux Roumains, aux Algériens, aux Américains, aux Marocains, aux Italiens, aux Turcs… à aucune nationalité, quelle qu’elle soit, de notre planète Terre. Par exemple, s’il est interdit de chasser avec les chiens de la classe 10, qui sont : les lévriers afghans, irlandais, polonais, russes (barzoïs), les whippets, levrettes, galgos, podencos, greyhounds, salukis, sloughis…, on chasse avec les chiens courants et d’arrêt de la classe 5. Ce n’est pas mieux pour le « gibier », on est d’accord : ni chasse à courre, ni chasse tout court, all over the world !
Luce Lapin

Cereza

Photos CREL, Club de reconnaissance et d’entraide aux lévriers