De la cage au carnage : stop au gibier d’élevage !
Une enquête de l’ASPAS, Association de protection des animaux sauvages
Les « premiers écologistes de France » sont tellement fortiches dans leur prétendue gestion de la faune qu’ils sont obligés de lâcher quelque 20 millions d’animaux dans la nature chaque année. Parmi eux, 14 millions de faisans – quasiment autant qu’il en existe à l’état sauvage dans toute l’Europe – et 5 millions de perdrix.
Faut-il s’en étonner, les conditions d’élevage des animaux sont souvent épouvantables : élevés en cages minuscules sur sol grillagé pour les reproducteurs, en grande concentration dans des volières pour les autres, parfois dans le noir continu, parfois dans la lumière continue… Ce confinement et ce stress engendrent l’agressivité des oiseaux, au point que les faisandeaux et les perdreaux risquent de s’entretuer. Pour limiter les agressions, on leur perfore la cloison nasale afin d’installer des anneaux, ou on leur pose des couvre-becs. Tout cela pour satisfaire les envies de tirs faciles.
Car ces « cocottes d’élevage » sont majoritairement lâchées dans nos campagnes les vendredis et samedis, à quelques heures de l’arrivée des fusils… Et pour celles qui échappent aux tirs, la vie ne sera pas plus rose : hagardes et inadaptées à la vie sauvage, elles n’ont guère de chances de survie. Beaucoup meurent, d’autres sont attrapées par les prédateurs naturels – un bon prétexte pour se venger sur les renards.
Un animal sur quatre tué à la chasse provient d’un élevage. Elle a bon dos, cette « régulation » prétendument nécessaire dont nous bassinent les chasseurs… L’ASPAS demande l’arrêt total des élevages d’animaux pour la chasse, et propose de signer une pétition. La nature n’est pas un ball-trap !
Marc Giraud, porte-parole de l’association
Madline Reynaud-Rubin, directrice
Photos © ASPAS