Au revoir, Liliane…
Elle a lutté pendant pratiquement cinq décennies contre la vivisection, la chasse, les abandons, la corrida, les labos, la fourrure, les longs transports infligés aux animaux…
Directrice de la SPA (Paris), puis de la Fondation Brigitte Bardot, dont elle contribua largement, de par son expérience, au démarrage, quelques années à la Fondation Assistance aux animaux, puis au conseil d’administration de la SNDA, Société nationale pour la défense des animaux, Liliane Sujanszky, une grande dame de la protection animale, avant l’heure, j’ai envie de dire, est décédée le 24 août, à 83 ans passés. Elle milita toute sa vie en faveur de la stérilisation, seule solution contre la prolifération irresponsable des chats, qu’elle avait déjà dénoncée lors d’une conférence de presse, en 1980.
Je connaissais Liliane depuis un paquet d’années. Je me souviens notamment d’un repas au restaurant avec François Cavanna, tous deux s’appréciaient beaucoup. À propos de déjeuner, chaque fois qu’on en partageait un, Liliane et moi, ça finissait toujours comme ça : « Luce, il faut que je vous quitte, je vais “faire mes caves”. » Dans sa résidence, quelques chats avaient trouvé refuge dans des caves aménagées pour eux. Soignés, chouchoutés, évidemment stérilisés, et, tout aussi important, acceptés par les habitants – car sous haute protection… Liliane avait bien sûr prévu « la relève » pour s’occuper de tout ce petit monde.
C’est toujours difficile, et délicat, de parler des disparus qui ont compté à un grand moment de notre vie, et de fait pour toujours. Ce petit mot ne peut évidemment pas résumer l’implication et le dévouement de Liliane, tellement ce qu’elle a apporté à la « PA » (protection animale) est immense.
Luce Lapin
Le livre d’une vie passionnante et généreuse, celle de tous les combats de Liliane, est en vente aux Éditions du Puits de Roulle, ici.