Infos à gogo 2)

Infos à gogo 2)

2019

               Parce que tous les animaux sont égaux (photo Animal Equalit

Joyeux Noël aux Groins !  « Opération parrainages » pour l’animal de votre choix. Vous pouvez donner en une fois, ou chaque mois. Et, bien sûr, c’est déductible de vos impôts à hauteur de 66%. Alors n’hésitez pas ! Chaque don est précieux.

Vies volées. En ces veilles de « fêtes » – pas pour tout le monde, la fête –, un petit rappel sympathique sur l’espérance de vie à laquelle ces animaux avaient droit, et l’âge auquel ils sont tués pour leur « viande » :
Poulets de chair : 8 ans — abattus à 6 semaines.
Dindes : 10 ans — abattues entre 11 et 20 semaines.
Cochons : 15 ans — abattus à 6 mois.
Poules pondeuses : 8 ans — abattues à 16 mois (les poussins mâles, espérance de vie idem, sont broyés entre 1 et 2 jours).
Vaches laitières : 20 ans — abattues à 5 ans.
Canards (foie gras) : 15 ans — abattus à 13 semaines.
Agneaux : 13 ans — abattus entre 1 et 8 mois.
Bovins (pour la viande) : 20 ans — abattus entre 1 et 2 ans.
Truies (reproductrices) : 15 ans — abattues à 3 ans.
Veaux (viande) : 20 ans — abattus entre 3 et 8 mois.
Lapins : 10 ans — abattus à 70 jours.

Pas des « cadeaux » ! Bientôt Noël, et ses cadeaux… vivants. Chiots, chatons, NAC et autres êtres sensibles ne s’offrent pas. Fin d’année, anniversaires, quelle que soit la fête, n’offrez pas d’animaux, un animal n’est pas une marchandise ! Son acquisition doit être un acte personnel et réfléchi. En revanche, vous pouvez offrir le plus beau des cadeaux à ces laissés-pour-compte : une famille, pour toute leur vie, en accord avec toute la famille. N’achetez pas, adoptez !
Luce Lapin
13 décembre

Cirques. C’est une énorme avancée, et une forte pression en vue d’un projet de loi nationale. Les quelque 400 villes en France qui se sont déclarées pour l’accueil de cirques sans animaux sauvages – dont Tours, dernièrement – ont été rejointes, le 14 novembre, par la Ville de Paris. Un immense bravo à Anne Hidalgo, déjà opposée à la corrida depuis longtemps, et au Conseil de Paris qui ont mis en place un plan pour des cirques sans souffrance animale.

Incendies. Je pensais déjà régulièrement, avec beaucoup de peine, à la Californie, et hélas maintenant l’Afrique, la Californie, l’Australie, l’Amazonie m’attristent. Combien d’hectares ont détruit les forêts, la biodiversité, brûlé vifs les animaux, qui, devant le feu, n’ont trouvé aucune échappatoire. Que dire sinon notre impuissance, qui n’a d’égale que notre culpabilité, devant ce climat devenu fou, chamboulé par notre faute, à nous, humains, espèce autoproclamée « supérieure », insensible, cupide et irresponsable. Il est dérisoire de se lamenter, alors que le mal est fait, et bien fait, mais comment s’en empêcher ? Une fois encore et encore, l’empathie et la compassion s’appliquent également aux animaux. Et elles n’enlèvent rien aux humains. Bien au contraire…
Luce Lapin
24 novembre

EELV toujours anticorrida ? « […] j’ai toujours eu un respect, qui me vient de mon grand-père, de cette tradition populaire. Et légale ! […] Le problème de la corrida se radicalise trop. […] ceux qui aiment y vont, ceux qui n’aiment pas n’y vont pas. » Déclaration, dans La Gazette de Nîmes (10-16 octobre), de Daniel Richard, ancien dirigeant de WWF, dont la candidature à la mairie de Nîmes a été ralliée par EELV. À quoi bon tenir des discours forts contre la corrida à Paris pour ensuite que soit investi un tel candidat par « les Verts nîmois » (midilibre.fr du 10 octobre) ? À quoi bon avoir une commission Condition animale exemplaire ? Et pourquoi, surtout, ne pas avoir une ligne politique claire ? Un peu de cohérence…

À pied, c’est mieux qu’en auto. Vendredi 4 octobre a eu lieu le départ de la Marche des animaux, organisée par Charlotte Arnal, de l’association Humanisma (plus d’infos sur humanisma.life et sur facebook.com/humanismalife). Il s’agit de marcher, sur une période de un an, de Montpellier à Paris – en passant par Toulouse, Bordeaux, Limoges, Lyon, Grenoble, Strasbourg –, jusqu’à l’Assemblée nationale, soit parcourir quelque 2 300 km, en 187 étapes de 12 km en moyenne, pour demander d’inscrire le droit des animaux dans notre Constitution : 77 % des Français y sont favorables (sondage IFOP, 2018, source L214). Au départ de la Marche, Pauline Couvent y a représenté la commission Condition animale d’EELV.

Végétarisme. Le texte a été voté à l’Assemblée nationale en 2018 (loi EGalim) : à partir du 1er novembre 2019, au moins un repas végétarien (rappel : sans viande ni poisson) hebdomadaire sera obligatoire dans les cantines scolaires. Les maires (ils sont plus de 35 000…) ne semblent pas être au courant, ou feignent de ne pas l’être. Rappelez-leur que les lois sont faites pour être appliquées en premier lieu par les élus !

Aspas. L’Association pour la protection des animaux sauvages a diffusé, le 14 septembre dernier, une vidéo sur la chasse en enclos : « Carnage derrière le grillage ». « L’ASPAS a assisté à plusieurs chasses commerciales aux sangliers entre novembre 2018 et février 2019 dans un parc situé en Nouvelle-Aquitaine. » La cruauté et le sadisme dont font preuve les autoproclamés « premiers écologistes de France » n’est pas une révélation, sauf qu’ils s’exercent ici sur des animaux prisonniers dont la seule issue est la mort, après avoir enduré maintes souffrances. Sur la réglementation, la « régulation », les problèmes sanitaires… que pose par ailleurs cette chasse « aux épieux ».

Les humains, responsables et coupables. Pumas, tortues, lamas… plus de 2 millions d’animaux ont péri dans les incendies dans la forêt amazonienne.

Un ministre très occupé… Elles attendaient « des annonces fortes du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ». Les dix organisations de protection animale membres du comité d’experts « Bien-être animal » du CNOPSAV, Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale, dont fait partie l’OABA, devaient être reçues le 3 octobre par Didier Guillaume, afin de discuter des mesures susceptibles d’être décidées en matière de protection animale, que le ministre promet depuis mai dernier. Frédéric Freund, directeur de l’association, fait part, dans un communiqué commun aux dix assoces, du report, sans explications, de cette réunion au 30 octobre. « Le cabinet du ministre semble très pris et n’a pas dix minutes pour ne serait-ce qu’un entretien téléphonique avec le président de l’OABA… », me fait remarquer F. Freund.
Luce Lapin
21 octobre

Manif anticorrida. Le 27 octobre, à Rodilhan (Gard), organisée par le CRAC Europe pour la protection de l’enfance (facebook.com/events/1069711899885395). Rendez-vous au stade à 9 heures.

Manif antivivisection. Dimanche 20 octobre, « Justice pour les singes de Niederhausbergen ». Dans ce centre de primatologie, l’université  de Strasbourg « étudie le comportement des primates, expérimente des singes, réalise une activité d’import/export de singes à destination des laboratoires. Est-ce que ces activités entrent réellement dans les attributions d’une Université ? », interroge Fight for Monkeys (sur Facebook), une des associations, avec Proanima, organisatrices de cette marche pour la fermeture de ce centre. Le Dr vétérinaire André Ménache, conseiller scientifique d’Antidote Europe, y participera également. Rendez-vous à Niederhausbergen (à 7 km de Strasbourg), rue du Terminus, à 14 heures.

Manif antichasse. Samedi 5 octobre, marche unitaire contre la chasse à Paris, organisée par One Voice, avec la participation de l’AOC, Alliance des opposants à la chasse. Départ à 13 heures de la place de la République, où se tiendra un village associatif, afin de demander une réforme radicale, avant son interdiction – l’interdiction, ça me parle mieux, ne soyons pas timides !
Luce Lapin
12 septembre

Bigard « fait sa loi ». Déjà, des refus catégoriques à l’OABA, Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs, de visiter ses abattoirs. Car la transparence, ce n’est pas le fort de la Société Bigard, qui regroupe les marques Bigard, Socopa et Charal – qui nous saoulent avec leurs pubs. Depuis cinq années, Bigard se croit en plus au-dessus de la loi, qui oblige, et c’est normal, les sociétés à publier leurs comptes. Et ce, précise L214, « malgré une mobilisation des parlementaires en 2017 et un renforcement des sanctions encourues en 2018 ». C’est au tribunal de commerce de Quimper que le Groupe Bigard a été assigné le 5 septembre par L214 Éthique & Animaux, la journaliste Inès Léraud, le lanceur d’alerte Pierre Hinard et l’association Lanceur d’alerte. Et, le10 septembre, au tribunal de commerce d’Angers, pour Charal. Ce sera le 25 septembre au tribunal de commerce de Créteil, pour la Société Financière Bigard. À suivre !

Dans les arènes. Le 14 août, à Bayonne, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, ont assisté à une corrida, cautionnant ainsi la torture animale. Devant les protestations sur les réseaux sociaux, D. Guillaume a déclaré, sans vergogne, sur Twitter : « Les Français attendent autre chose que de vaines polémiques […] » Trois jours plus tard, c’est sans surprise que l’aficionada Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, a enfoncé le clou, en présidant une corrida à Dax. Dans les Landes, justement, l’Intermarché d’Hagetmau a vendu de  la « viande de toro issue des corridas », ce qu’a dénoncé la Fondation 30 Millions d’amis. Je rappelle qu’une seule corrida, ce sont six taureaux massacrés, torturés pendant vingt minutes et mis à mort par arme blanche. Plus ou moins « proprement ».

Victimes ignorées. Durant l’été, dans les tanières, les gîtes, les repaires, les antres, les terriers, les nids, les habitants de la forêt, des maquis, des pinèdes, de la garrigue, paniqués, en grande souffrance, périssent brûlés vifs, ou intoxiqués par les fumées. Ces feux sont le plus souvent allumés par des incendiaires, ou dus à un mégot jeté par des irresponsables. Ces êtres sensibles meurent dans l’indifférence des médias… Des « vies non humaines », donc pas dignes d’intérêt : ces morts n’existent pas. À ces incendies le réchauffement climatique, ou, plus exactement, le dérèglement climatique, dû à notre inconséquente activité, ajoute maintenant inondations et coulées de boue. Et en fait une triste normalité.

Patrimoine menacé. Le 31 juillet, pour fêter sa récente nomination au ministère de la Transition écologique, Élisabeth Borne, déjà ministre des Transports, a signé « un arrêté autorisant l’abattage de 6 000 Courlis cendrés. Un second arrêté portant sur 30 000 Tourterelles des bois est également en préparation. Ces deux espèces sont pourtant en danger selon les listes rouges de l’Union internationale de conservation de la nature (IUCN) ». La Ligue pour la protection des oiseaux ajoute que les quelque 8 500 citoyens qui se sont positionnés lors de la consultation publique mise en place ont été ignorés, voire méprisés, par la ministre. Ces consultations sont une vaste fumisterie, car elles ne représentent qu’un avis facultatif. Mais pourquoi était-ce si urgent de prendre cette mesure ? C’est tout simple : l’ouverture de la saison 2019-2020 était fixée… le 2 août. Faire « copain » avec les chasseurs, c’est devenu une tradition, instaurée par les gouvernements précédents. Tous. Sans exception – au passage : merci, la gauche socialiste. Pour Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO : « Le gouvernement s’acharne contre le patrimoine naturel de la France. La LPO ne compte pas en rester là : ces nouveaux éléments ont été transmis à la Commission européenne et nous sommes résolus à attaquer les deux arrêtés en question. »
Luce Lapin
16 août

Intéressant ! Je tiens particulièrement à vous conseiller un nouveau blog, riche en actualités « chopées » sur le web, avec des articles sur le vécu avec vos animaux au quotidien. Son nom : TOUT POIL ET CIE, et il va vous épater ! Vous pourrez même interagir. À vous de jouer !

Pensez à eux ! En ville ou à la campagne, pensez à mettre des coupelles d’eau dans les jardins (à l’abri des chats), sur les rebords de fenêtres, sur les balcons, les terrasses, pour que les oiseaux, les pigeons (mais oui, eux aussi), puissent se désaltérer et se baigner.

Et toujours… À consulter régulièrement : l’excellent site politique de L214

Cétacés : plainte des ONG. Le 10 juillet, la Ligue pour la protection des oiseaux et 25 ONG européennes ((Whale and Dolphin Conservation, Ecologistas en Acción, France Nature Environnement, Humane Society International, Sea Shepherd France…) , rassemblées en un collectif, ont enjoint la Commission européenne « de poursuivre en justice 15 gouvernements de l’UE [dont la France] pour manquement à leur devoir de protection des dauphins et marsouins ». Les cétacés pris dans les filets de pêche meurent noyés, dans de grandes souffrances.

Pitié  pour les océans ! Je vous ai parlé récemment des crèmes solaires, nocives pour les océans. Vous n’avez pas besoin de bronzer – en plus, le soleil est dangereux pour la peau, on le sait tous –, pas besoin de vous tartiner, couvrez-vous, épargnez la planète et ses habitants, tous ses habitants !

Bio halal, c’est réglé : c’est non ! 2012-2019. Il aura fallu sept années de procédures à l’OABA, Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs, pour enfin gagner contre l’organisme Ecocert, appuyé par l’Inao, Institut national de l’origine et de la qualité, qui avait attribué la certification « Agriculture biologique » au profit de steaks hachés halal, gagner également contre le ministère de l’Agriculture. L’association lui avait alors demandé, en vain, d’interdire l’appellation « bio halal », l’abattage sans étourdissement étant effectivement incompatible avec le cahier des charges bio, « le règlement n° 834/2007 CE [n’entendant] pas autoriser l’abattage d’animaux sans insensibilisation ». Les animaux y sont égorgés en toute conscience et peuvent agoniser jusqu’à quatorze minutes…
En 2017, Jean-Pierre Kieffer, président, et Frédéric Freund, directeur de l’OABA, saisissent la Cour de justice de l’Union européenne, qui rend, en février dernier, un arrêt allant dans leur sens. Le 11 juillet dernier, c’est un arrêt de la Cour administrative d’appel de Versailles qui leur donne définitivement raison. L’OABA précise, avec la satisfaction que je devine, et que je partage, que ladite Cour « [a enjoint] à l’organisme certificateur Ecocert de prendre, dans un délai de quatre mois, les mesures propres à mettre fin à la publicité et à la commercialisation des viandes certifiées “halal” en ce qu’elles comportent la mention “Agriculture biologique” », et insiste de nouveau sur le fait que « l’étourdissement est indispensable pour réduire les souffrances animales ». L’Inao et Ecocert ont été condamnés à payer des frais de procédure à l’OABA.

Fourrure : enquête de One Voice. Quatorze pays de l’Union européenne ont mis fin aux fermes d’élevage des animaux à fourrure, et l’Irlande s’apprête à les rejoindre. En France, les avancées demeurent rares dans les faits, et l’expression « bien-être animal » peut apparaître comme un prétexte à bonne conscience. En tout cas, dans cette « ferme de l’horreur », ils ne font même pas semblant…
« Nous attaquons l’élevage, la SCEA [société civile d’exploitation agricole] des Aubépines, pour actes de cruauté, mauvais traitements commis par un professionnel et exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques. » One Voice a dévoilé il y a trois semaines son enquête sur « l’agonie des visons dans un élevage d’Eure-et-Loir […], le pire de France, peut-être même d’Europe. […] Promiscuité, blessures aux pattes dues aux grillages, cadavres en décomposition, lente agonie, actes de cannibalisme… La souffrance dès la naissance, dans cet univers de terreur. La « délivrance » ? La mort, par introduction d’électrodes dans la bouche et l’anus, pour ne pas « abîmer » la fourrure… Le Centre national d’information sur la fourrure parle d’« intimidation » et de « manipulation »… des véganes. Bien sûr, on peut l’être, mais tout le monde a le droit de s’en indigner ! One Voice demande la fermeture d’urgence de cette ferme (pétition sur stop-fourrure.fr). Par ailleurs, une proposition de loi a été déposée en avril dernier pour interdire ces élevages.

État destructeur. Projet d’arrêté sur le classement des « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » – appelées « nuisibles » jusqu’en 2018 –, mais ne nous méprenons pas, la finalité est la même : la destruction d’êtres sensibles qui ont leur utilité et surtout leur légitimité dans la chaîne du vivant. Autant le dire franchement, ces « consultations », obligatoires, sont de la fumisterie, et une belle hypocrisie. On nous demande notre avis, mais après on fait ce qu’on veut car, en réalité, ces avis ne sont que consultatifs… Cela dit, plus la participation est importante, plus il y a de possibilités d’influer les projets dans le bon sens (c’est rare, mais ça peut arriver).
L’objectif de cette consultation publique du ministère de la Transition écologique et solidaire visait à renouveler pour trois ans « l’autorisation de “destruction” […] de renards, putois, belettes, martres, fouines, pies, geais, étourneaux sansonnets, corbeaux freux et corneilles noires, et ce, sans tenir compte de leur état de conservation ». Elle a mobilisé 53 853 citoyens, signe fort de l’évolution de l’intérêt des Français pour le sauvage : en 2015, nous apprend Madline Rubin, directrice de l’Aspas, seulement 2  000 avaient participé. L’Association pour la protection des animaux sauvages se réjouit que 65 % des avis se soient exprimés contre ce projet. S’en réjouit, mais pas pour longtemps. En effet, déplore Madline, « l’État français persiste et signe : jusqu’en 2022, ce sont à nouveau près de 2 millions d’animaux sauvages qui vont pouvoir être “détruits” par tir, piégeage ou déterrage ». L’Aspas continue de demander, entre autres, l’interdiction du déterrage.
Luce Lapin
30 juillet

N’achetez pas, adoptez, adoptez partout ! On est en pleine « saison des chatons ». Et cela reviendra tant que la stérilisation ne sera pas obligatoire. Chats et chatons sont proposés tous les samedis, de 14 heures à 18 heures, 5 rue Henri-Brisson, 75018 Paris (M° Porte-de-Clignancourt ou Porte-de-Saint-Ouen), par l’association Respectons (07 83 26 24 71, 06 06 07 65 60 72, respectons.org, dons bienvenus). Familles d’accueil recherchées !

À signaler (et à conseiller !). Une conférence qui aura lieu samedi 13 juillet, de 10 heures à 13 heures, animée par Muriel Obriet (condition animale EELV), avec le Dr André Ménache, vétérinaire, conseiller scientifique d’Antidote Europe : « L’expérimentation animale au XXIe siècle : comment en sortir ? »
Luce Lapin
9 juillet

Rappel ICE ! Il est capital de signer l’initiative citoyenne européenne « Pour une ère sans cages » (coordonnées sécurisées), qui a dépassé le million2 mais qui nécessite 300 000 signatures de plus, en raison des risques d’invalidation : faute d’orthographe, erreur dans le numéro d’identité, ou encore un formulaire papier rempli en lettres minuscules… Toutes ces erreurs entraînent le rejet de la signature, précise CIWF, Compassion in World Farming. Il s’agit de montrer aux instances européennes qu’avoir largement dépassé le million prouve l’importance qu’attachent les citoyens à la suppression des cages en Europe. Date limite : 11 septembre.
Luce Lapin
1er juillet

Prix Maya. Le premier prix littéraire animaliste, organisé par Émilien Cousin et Ludivine Daumain, a été décerné samedi 22 juin à la « Vegan Place » de Tours. Il a récompensé Vincent Message, pour le roman Défaites des maîtres et possesseurs (éd. Points), et Sébastien Moro et Fanny Vaucher, pour la BD Les Paupières des poissons (éd. La Plage).

Crèmes solaires. Pensez à identifier les marques ne testant pas sur les animaux (sur animaltesting.fr/2018/04/28/guide-cosmetiques-cruelty-free et vegan-pratique.fr). Voici revenu le temps des crèmes solaires, nocives pour les animaux… et pour les océans, car polluantes. La protection conseillée restant l’exposition pendant seulement dix minutes (de préférence avant 12 heures et après 16 heures), après, c’est simple, on se couvre. En plus, vous éviterez les cancers de la peau. Le bronzage, c’est has been ! Le tabac aussi. La plupart des marques de clopes testent (entre autres) sur les chiens : les expérimentateurs les font fumer de force. Les pauvres beagles sont les plus utilisés, ils ont « la palme » dans les labos. Tout cela afin de prouver ce que l’on sait déjà…

Roxane. Les poules qui ont joué dans ce film réalisé par Mélanie Auffret, et fait gagner de l’argent à l’équipe, finiront-elles à l’abattoir ou seront-elles graciées ? La vie comme récompense…

Jane Goodall. La primatologue se réjouit que le Canada ait adopté un projet de loi qui interdit la captivité des cétacés, ainsi que l’élevage et la reproduction, comme l’ont déjà fait le Costa Rica et le Chili. Pendant ce temps-là, en France, le ministère de l’Écologie « réfléchit ».

Espèces « invasives »… Un abattage d’oies bernaches du Canada, considérées comme une « espèce exotique envahissante », a eu lieu fin mai sur l’île de loisirs de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise). Permis de tuer accordé aux chasseurs, bien sûr, qui se sont appliqués à mener à bien cette « mission ». Valérie Pécresse, présidente de la Région, leur apporte régulièrement un soutien conséquent, auquel on peut ajouter les largesses de Laurent Wauquiez et de Xavier Bertrand, ainsi que la générosité du gouvernement. L’AES, Alternative écologiste et sociale d’Île-de-France, déplore que « le lobby de la chasse [ait] bien plus l’attention de la droite régionale que les associations de protection de l’environnement ». Annie Lahmer, conseillère régionale, « demande qu’une opération de concertation avec les professionnel-les et les associations de protection des animaux, notamment la LPO [lpo.fr], soit mise en place [pour] que la voix des chasseurs ne soit plus la seule écoutée ».

Luce Lapin
25 juin

8e Marche pour la fermeture des abattoirs ! Internationale, elle a lieu dans plusieurs villes : Bruxelles, Amsterdam, Los Angeles, Sydney, New York, Tokyo… En France, ce fut le 1er juin à Toulouse. À Paris, rassemblement le 8 juin à 12 heures, place de la République, organisé par L214. Soyons nombreux !

Le calvaire des poulets de chair. Si vous avez raté leur vidéo d’enquête dévoilée le 5 mai dernier, et tournée dernièrement dans un élevage, à Solignat, sachez qu’il n’est pas trop tard pour prendre connaissance de l’enquête de L214 (vidéo et manifeste à signer sur l214.com/enquetes/2019/elevage-made-in-france/poulets-auvergne). Dans cet élevage, ils sont plus de 50 000 poulets de chair à vivre, si l’on peut nommer ainsi une existence résumée par trente-cinq jours d’extrême souffrance. Ces poulets d’Auvergne sont le reflet de ce que subissent 83 % des leurs en France. Ils sont sélectionnés de façon à grossir très vite, ce qui entraîne diverses maladies : « brûlures de la peau, blessures, problèmes respiratoires, fragilités osseuses, difficultés à se mouvoir. […] Peinant à se tenir sur leurs pattes, certains ne peuvent même plus atteindre les mangeoires et les abreuvoirs. […] La mort, dans un bain d’eau électrifié, est violente ». Et peu importe s’ils reprennent conscience. Le spécisme dans toute son horreur…

Hors du toril. Une corrida, ce sont six taureaux torturés pendant vingt minutes avant d’être mis à mort. Au bout de ce temps, le taureau, qui n’est pas idiot, a compris que ce n’est pas sur la muleta, le chiffon rouge que l’on agite devant lui, qu’il faut foncer, mais sur le crétin qui l’agite.
Celui-là n’est pas mort dans l’arène, mais abattu de plusieurs balles par un gendarme. À Vergèze (Gard), dimanche 12 mai, un taureau a réussi à s’échapper lors de son transfert du camion au toril, où sont parqués les bovins en attendant l’heure du supplice. Il a blessé six personnes, dont trois gendarmes, présents en nombre ce jour, car les militants du CRAC Europe pour la protection de l’enfance étaient réunis pour manifester contre la corrida qui devait avoir lieu. Le président de l’association, Didier Bonnet, a posé la question de la sécurité aux organisateurs et au maire de Vergèze. Et, bien sûr, d’accord avec lui : le problème, ce n’est pas le taureau, c’est la corrida. En Europe, elle sévit en Espagne, en France et au Portugal.
Et pourtant… Alors que 73 % des Français se sont prononcés pour son interdiction (sondage 30 Millions d’Amis/Ifop Opinion, février 2019), donc pour la suppression de l’alinéa 7 de l’article 521-1 du Code pénal, Claude Arnaud, maire divers droite de Lunel (Hérault), se permet de rétablir la corrida, absente des arènes depuis deux ans. Cet été, le CRAC Europe organise à Lunel, le 21 juillet à 18 heures, une manifestation unitaire afin de protester contre cette régression.

La loi du matador. Bernard Domb, alias Simon Casas, directeur des arènes de Nîmes, avait demandé que sa société de production bénéficie d’un taux de 5,5 % de TVA, sous prétexte de « culture » (gros guillemets). Le Conseil d’État le lui a refusé en mai dernier (info 30 Millions d’Amis). Il va devoir régulariser, car, dans les faits, M. Casas n’avait pas attendu pour appliquer « sa » loi sur la vente des billets à compter de la feria des Vendanges 2011. Le prétexte était à l’époque l’inscription en janvier de la corrida à l’inventaire du PCI, patrimoine culturel immatériel de la France. Une pensée pour Jean-Pierre Garrigues, président du CRAC Europe pour la protection de l’enfance, décédé en novembre 2017, qui a bien bataillé (et nous avec !), accompagné de l’excellent juriste David Chauvet, pour obtenir dans les tribunaux l’annulation de cette inscription scandaleuse.

Veaux nourrissons. « En 2018, plus de 1 300 000 veaux nourrissons ont été transportés ». On les appelle des « veaux nourrissons », car non sevrés, et cette expression résume toute l’horreur qu’ils subissent. Chargés de ces petits, âgés de deux à trois semaines, des camions partent d’Irlande, passent par la France, avec pour destination finale les Pays-Bas. Assoiffés, affamés, bousculés, entassés, ils font plus de cinquante heures de route pour arriver dans des élevages intensifs afin d’y être engraissés. Durant les pauses dans les centres de transit, ils subissent des actes de maltraitances d’une grande cruauté. Pourquoi sont-ils arrivés là ? Pour comprendre, c’est tout simple. Afin de produire du lait, destiné aux humains, les vaches laitières, inséminées « à la chaîne », sans répit, doivent faire naître des petits. Les génisses serviront à leur tour de génitrices et de… vaches à lait (c’est le cas de le dire). Arrachés très tôt à leur mère, les jeunes mâles finiront à l’abattoir, pour servir la sacro-sainte industrie laitière : c’est leur destin « utilitaire » et culinaire, celui de « viande de veau ». Et la négation même de ces êtres sensibles qu’ils sont intrinsèquement.
L214 et l’ONG néerlandaise Eyes on Animals ont mené en février et mars derniers une enquête (vidéo sur l214.com, plus pétition, à signer !) en caméra cachée. Ils ont porté plainte contre le centre de  transit de Tollevast, près du port de Cherbourg, pour actes de cruauté, et demandent à la Commission européenne d’interdire le transport des veaux nourrissons.
Luce Lapin
4 juin

Bien-être animal. François de Rugy a récemment créé un groupe composé de parlementaires, d’ONG, et aussi de filières représentatives du… mal-être animal (delphinariums, cirques, etc.). Objectif ambitieux : pondre une vingtaine de mesures en faveur des animaux d’ici à cet été – c’est-à-dire dans deux mois. Pour rattraper le temps perdu ? À suivre, même si le scepticisme est de mise.

Journée mondiale des animaux de laboratoire. C’était le 24 avril. En 2016, 1 067 chats ont été expérimentés, dont 67 % plusieurs fois – info Animal Testing, qui a publié, sur youtu.be/sVgBoQcfgVM, des images sur des expériences sur le cerveau de chats (les singes aussi y ont droit). Les animaux dans les labos, c’est malheureusement toute l’année dans le monde. À voir également, sur le sujet : vimeo.com/151633187
Luce Lapin
7 mai

PouleHouse : sauver les poules et les poussins.  Mercredi 24 avril, vous avez entendu parler de PouleHouse, une start-up fondée il y a deux ans dans une ferme du Limousin de 14 ha. Rappelez-vous, les poules, dont l’espérance de vie se situe entre 6 et 10 ans, sont abattues entre 15 et 18 mois, quel que soit le mode d’élevage, car elles ne sont plus suffisamment productives. PouleHouse en récupère régulièrement un certain nombre, toutes provenant d’élevages bio. On salue la bonne idée, et on achète, quitte à en manger moins, car, pour le moment, ces œufs – que l’on trouve chez Biocoop, Carrefour, Franprix, Monoprix, Naturalia… –, qui financent l’entretien des poules, sont plus chers. Donc on sauve des poules, et on en est bien heureux (les poulettes en premier). Seulement voilà. Ça n’empêche pas les poussins mâles, qui, ne pondant pas, ne « servent à rien » (du point de vue des éleveurs, bien sûr), d’être… broyés. Combien ? Ils sont 50 millions (50 !), par an, en France, à être ainsi cruellement sacrifiés. Les cofondateurs de PouleHouse ont cherché le moyen de leur éviter de finir en miettes. Ils ont alors eu l’idée de s’associer à l’entreprise allemande Seleggt, qui a inventé une technique afin d’éviter la broyeuse aux poussins mâles. En fait, c’était même tout simple.
La ferme a donc accueilli des poussins. Et pas n’importe lesquels : les premiers poussins « sexés in ovo ». Pour Fabien Sauleman, cofondateur et président de PouleHouse : « Nous allons encore apporter un changement éthique majeur dans la production d’œufs. » PouleHouse, « l’œuf qui ne tue pas la poule ». Ni le poussin.

Les oubliés de Notre-Dame. En cas d’incendies, d’inondations, de tsunamis…, seules les victimes humaines sont prises en compte, ce que j’ai déploré à plusieurs reprises ici même. À Notre-Dame, lundi 15 avril, aucune personne n’a heureusement péri. Et eux ? On ne saura jamais combien de pigeons, de piou-pious de toute sorte, de chauves-souris, n’ont pas eu le temps de s’échapper et ont été brûlés vifs. Quand même de quoi se réjouir : les 180 000 abeilles de Notre-Dame sont en vie !

BLOOM. Grâce à cette association, à la mobilisation des citoyens, à certains eurodéputés, à quelques responsables politiques et également à « un soutien très précieux des pêcheurs artisans belges, anglais, néerlandais, espagnols et italiens », le Parlement européen a voté, le 16 avril dernier, par 571 voix pour et 60 contre, l’interdiction de la pêche électrique, à dater du 21 juillet 2021. D’ici là, et heureusement qu’on n’attendra pas deux ans, des mesures restrictives seront prises : « Le nombre de chalutiers autorisés à poursuivre la pêche électrique [passera] de 84 chalutiers néerlandais à une dizaine. Chaque État membre pourra par ailleurs décider d’interdire la pêche électrique dans sa bande côtière des 12 milles nautiques, soit 22,2 km. » Sans cette forme de pêche, particulièrement cruelle, les poissons – tous les poissons – pris dans les filets reçoivent une impulsion électrique qui les électrocute.

Directive oiseaux. Alors que la directive oiseaux vient de fêter ses 40 ans, les infractions commises par les chasseurs ne sont l’objet d’aucune sanction de la part de nos dirigeants, qui de fait en deviennent même complices. C’est pourquoi la LPO, la Ligue pour la protection des oiseaux, regroupant « les plaintes visant des infractions au droit de l’Union européenne », a déposé le 2 avril une plainte globale contre l’État français. L’association précise qu’elle « adressera régulièrement à la Commission [européenne] tous les éléments de preuves du non-respect des dispositions de la directive Oiseaux collectés dans le domaine de la chasse et affectant les espèces gibiers, partie intégrante de la faune sauvage et de notre patrimoine européen ».

Histoires de « gilets ». Alors que le 20 mars elle avait remercié les « gilets orange » (comprenez les chasseurs) de ne pas avoir rejoint les « jaunes », Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès de François Rugy, n’a cette fois pas écouté les fusils. En effet, alors que la LPO a mis fin au braconnage des ortolans en 2017, grâce à la détermination (et au courage !) de son président, Bougrain Dubourg, la Fédération départementale des chasseurs avait demandé en 2018 une dérogation pour chasser pinsons et ortolans – espèces protégées par la directive oiseaux précitée. E. Wargon vient de la leur refuser.
Luce Lapin
30 avril

Miaou socialo. Qui va changer la litière au PS ? Le Parti socialiste, qui, hormis la vétérinaire anticorrida Geneviève Gaillard, ex-députée, n’a jamais fait grand cas des animaux, va adopter un chat. Parce que c’est la mode ou parce que les chats sont supposés avoir neuf vies ? Ce serait un bon signe pour le parti, qui en a bien besoin… Mais peut-être n’est-ce qu’une de ces farceuses fake news… Alors, info ou intox ?
Luce Lapin
10 avril

ICE. L’initiative citoyenne européenne End the Cage Age, « Pour une ère sans cages », qui concerne plus de 370 millions d’animaux en Europe, menée par Compassion in World Farming, poursuit son chemin vers le million de signatures. Au 26 mars (à 10 h 35) : 38 351 (sur 55 500 exigées) pour la France, 659 512 en tout. Date butoir : 11 septembre. Je rappelle que l’ICE n’est pas une pétition, mais un vote, c’est pourquoi on vous demande les coordonnées complètes de votre carte d’identité. Soyez rassurés, elles seront détruites après la fin de l’initiative, et ne seront utilisées que pour cette ICE. Pour signer, c’est ici : ciwf-fr.endthecageage.eu (site certifié conformément aux règles de l’UE). Continuez de diffuser ! À mon avis, le résultat de l’initiative influencera les futurs élus des européennes. Pensez à consulter régulièrement le site politique de L214 , c’est un formidable outil.

Respectons. Chats et chatons sont proposés tous les samedis, de 14 heures à 18 heures, 5 rue Henri-Brisson, 75018 Paris (M° Porte-de-Clignancourt ou Porte-de-Saint-Ouen), par l’association Respectons (07 83 26 24 71, 06 06 07 65 60 72, dons bienvenus !), pour des adoptions responsables. Respectons a un besoin urgent de familles d’accueil. Conséquence collatérale du dérèglement climatique : des naissances en mars, avancées de deux mois…

Crel. Le Club de reconnaissance et d’entraide aux lévriers, a changé de statut en septembre dernier pour devenir la Fédération Crel. Son objectif, la lutte contre le martyre des lévriers utilisés pour la chasse en Espagne, n’a pas changé, car quelque 50 000 galgos et podencos sont toujours tués chaque année après la saison de chasse, fin janvier. Accréditée au Parlement européen fin octobre, la toute jeune Fédération Crel, pour la défense et la protection des lévriers, a été reçue mercredi 6 mars à Bruxelles par l’équipe de l’eurodéputé Pascal Durand. Un signe encourageant pour les européennes. Jérôme Guillot, président de la Fédération, m’apprend que le Pacma, Partido Animalista contra el Maltrato Animal, Parti animaliste (espagnol) contre la maltraitance animale, vient de saisir la justice afin que le règlement de la chasse en Castille-León soit modifié, car il ne respecterait pas la directive européenne Habitat Faune Flore.

Prix littéraire. Il ne sera ni de droite ni de gauche, il sera… animaliste. Le prix Maya, premier du genre, récompensera, le 22 juin, lors de la « Vegan Place » de Tours, les meilleurs romans et BD défendant la cause animale. Plus d’infos ici.
Luce Lapin
26 mars 

Chasse à courre. Selon un décret paru au Journal officiel le 1er mars, une petite avancée en matière de chasse à courre. Explication avec le naturaliste de terrain Marc Giraud, porte-parole de l’Association pour la protection des animaux sauvages : « Il en ressort qu’un animal sauvage traqué par un équipage jusque dans une zone habitée ou commerciale sera “gracié”. Ce leurre ne sonne pas la fin du fameux “droit de suite”, qui autorise les chasseurs à achever un animal mortellement blessé, où qu’il se réfugie, s’ils ne peuvent pas le déplacer. Mais c’est la fin du droit de suite de l’animal “aux abois ”, pas mortellement blessé, mais acculé par les chiens. Il eût été plus courageux d’imposer l’obligation d’interrompre la chasse AVANT que l’animal pénètre dans une zone habitée. En janvier 2019, l’Aspas incitait à participer à la consultation publique concernant ce projet d’arrêté, en précisant que, si toute limitation de la chasse à courre est bienvenue, seule une interdiction totale de ce loisir impitoyable, et les souffrances animales qu’il engendre, est acceptable. »

Oiseaux. « Par décision en date du 25 février 2019, le Conseil d’État a annulé les arrêtés du 27 juillet 2017 fixant les quotas de piégeage à la glu [pratique par ailleurs interdite dans toute l’Europe] pour la saison de chasse 2017-2018 pour les départements des Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse. » « En clair, me dit Yves Verilhac, directeur général de la LPO, l’État a autorisé à tort le massacre des oiseaux »… Car, pour Allain Bougrain Dubourg, « la France ne peut pas continuer à se revendiquer comme un exemple à suivre en matière de protection de la biodiversité […] et laisser perdurer des pratiques infâmes et d’un autre âge contre les oiseaux ». Cette décision ne remet malheureusement pas en cause cette chasse cruelle (et elles le sont toutes !) pour la saison à venir, mais c’est un pas de plus vers la fin de cette abomination. Et, ajoute Allain, « un jour, nous gagnerons à Bruxelles ! ».

Chasse. La saison de chasse 2018-2019 s’est terminée (sauf malheureusement pour la chasse à courre, ce sera le 31 mars) le 28 février. Pour l’Association pour la protection des animaux sauvages, entre les dérogations et les battues, ce n’est pas vraiment fini. Bilan : 5 morts humains, quelque 50 blessés, et plus de 30 millions d’animaux tués…

« Bio halal », fin de l’arnaque. L’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs vient elle aussi de remporter une belle bataille. À la suite de la certification « Agriculture biologique » délivrée par Ecocert au profit de steaks hachés halal, qui concernait donc des animaux égorgés en toute conscience, l’OABA avait saisi, en 2012, sans succès le ministère de l’Agriculture, puis, en 2017, de procédure en procédure, la Cour de justice de l’Union européenne. Le 26 février dernier, la CJUE a rendu un arrêt déclarant l’abattage sans étourdissement incompatible avec le cahier des charges bio, « le règlement n° 834/2007 CE [n’entendant] pas autoriser l’abattage d’animaux sans insensibilisation ». Pour le vétérinaire Jean-Pierre Kieffer, président de l’OABA, « cet arrêt vient rappeler que le Bien-être animal n’est pas seulement un élément de marketing ou de langage ministériel mais une notion juridique qui est protégée par le droit européen ». Frédéric Freund, directeur de l’OABA, indique que « la Cour de Luxembourg [a été] soutenue à l’audience par la Grèce, la Norvège et la Commission européenne ».
Luce Lapin
20 mars

Grand débat national, la conf ! Dimanche 24 février, de 13 h 30 à 16 h 30, une conférence publique et gratuite : « La cause animale écartée du grand débat national » – salle Jean-Dame, 17 rue Léopold-Bellan, Paris 2e. Avec trois intervenants, que je connais bien et que je salue : Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO, Ligue pur la protections des oiseaux, Marc Giraud, porte-parole de l’Aspas, Association pour la protection des animaux sauvages, et l’avocate en droit animalier Hélène Thouy, cofondatrice du Parti animaliste. La conf sera suivie d’un débat et d’une dédicace de livres. Venez nombreux !

Oies cendrées. Quatre mille oies cendrées épargnées ! Belle victoire de la LPO, Ligue pour la protection des oiseaux, de son président, Allain Bougrain Dubourg, et de tous ceux qui se sont mobilisés lors de la consultation publique. Mercredi 6 février, le Conseil d’État, saisi en urgence le 31 janvier par l’association, a en effet suspendu l’arrêté, signé par François de Rugy et Emmanuelle Wargon le 30  janvier, prolongeant la chasse des oies sauvages en février.
Intéressant, mais pas surprenant : j’apprends par la LPO que, « pour tenter d’influencer le Conseil d’État, Emmanuelle Wargon a même demandé par téléphone au ministre de l’Agriculture norvégien, le vendredi 1er février, soit après la signature de l’arrêté, qu’il approuve en urgence le tir en France des oies cendrées en février ! Ce dernier s’est contenté de répondre que la France pouvait bien faire ce qu’elle voulait… ». Un grand merci à cette ONG, qui a ainsi fait condamner l’État pour la… douzième fois. Comme l’a fait remarquer l’eurodéputé écologiste Pascal Durand, « merci aussi à l’UE – eh oui ! –, qui enjoint aux tueurs de ranger leurs armes à feu le 31 janvier ».
Luce Lapin
13 février

Victimes oubliées… méprisées. Dans la nuit du 14 au 15 janvier, 980 cochons, dont 700 porcelets – qui, n’en doutons pas, avaient subi auparavant la coupe de la queue et le limage des dents sans anesthésie –, ont péri brûlés vifs ou asphyxiés dans l’incendie d’un élevage industriel. « Pas de victime humaine mais un lourd préjudice pour les éleveurs » (ladepeche.fr du 16 janvier). Comme pour ceux tués dans les incendies  en 2018, plus de 160 000 d’entre eux ont péri , les tsunamis, les attentats, les explosions de gaz (cf. celle de la rue de Trévise) et autres catastrophes, les animaux n’existent pas. L’horreur de ce qu’ils ont vécu, la terreur qu’ils ont dû éprouver, leur souffrance sont ignorées. Régulièrement, des poussins (31 000 dans l’incendie d’un poulailler le 3 janvier), des cochons, des chèvres, et autres bêtes dites « de ferme », meurent ainsi dans les élevages industriels. L’indifférence égale la cruauté.
Luce Lapin
31 janvier

Chassons les chasseurs avec les Réserves de Vie Sauvage® de l’Aspas ! Je vous encourage à « faire la nique aux chasseurs » avec l’Association pour la protection des animaux sauvages. Et aussi par là-même à Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand, sans oublier… le président de la République, Emmanuel Macron, premier soutien des fusils –, en participant au projet de l’Aspas d’acquérir 500 ha d’une forêt dans le Vercors, « où la nature est intégralement libérée de toute exploitation ». Date limite de la collecte (5, 10, 20 euros et plus, selon vos possibilités) des fonds nécessaires : 30 juin. Pour indication, un don de 30 euros (déductible de vos impôts 2019 à hauteur de 66 %) permet de préserver une part de vie sauvage de 200 m2. Parallèlement, comme l’explique Marc Giraud, naturaliste de terrain, journaliste, écrivain et porte-parole de l’association :
« L’Aspas propose aussi (sans limite dans le temps) aux particuliers d’interdire ses terrains à la chasse avec ses refuges. Plus de 700 refuges de l’ASPAS ont ainsi été créés par des adhérents, ce qui représente encore des milliers d’hectares ! Obligée par l’Europe de reconnaître le droit d’objection à la chasse, la France a permis d’interdire la chasse chez soi, mais a rendu les démarches administratives compliquées. L’Aspas propose son soutien. »

Faisons que 2019 ne soit pas juste un changement de chiffre ! En France et dans le monde, la corrida est la seule torture animale érigée en « spectacle », avec mise à mort des taureaux (six en tout) au bout de vingt minutes, le plus couramment dans l’arène, plus hypocritement parfois en coulisse ou dans un abattoir – c’est la « corrida portugaise ». Depuis 2004, date de la première proposition de loi déposée par la courageuse1 Muriel Marland-Militello (UMP, hé oui…), plusieurs autres propositions (Assemblée nationale et Sénat confondus) visant à supprimer l’alinéa 3, devenu le 5, puis le 7, de l’article 521-1 du Code pénal – ce qui revient à l’abolition de la corrida – suivirent, avec l’insuccès qu’on leur connaît. Dans le meilleur des cas, et ce fut déjà un grand progrès, une centaine de députés (sur 577) l’avaient signée. Je précise qu’une proposition de loi est déposée par des députés ou des sénateurs, alors qu’un projet de loi l’est par le gouvernement. Ce dernier a pratiquement toutes les chances d’aboutir, car il est voté par des parlementaires appartenant à la majorité présidentielle. Alors votons et faisons voter en masse les députés, afin que la proposition de loi n° 801 du député MoDem du Var Philippe Michel-Kleisbaueur soit adoptée ! Contactez votre député, et aussi tous les autres ! Un bon argument : à Nîmes, « capitale » de la corrida en France, depuis 2015, ce qui représente 20 000 entrées payantes de moins ont été enregistrées, ce qui représente 20 % des spectateurs. La corrida se meurt lentement, mais la route est encore (trop) longue. Aidons-la à en finir au plus vite !

Pendant ce temps, là-bas… En Serbie, il est désormais interdit d’élever des animaux pour leur fourrure. En Flandre, depuis le 1er janvier, fin de l’abattage rituel casher et halal. En Wallonie, ce sera à partir du 1er août — le tout voté à l’unanimité par le Parlement belge. En Suisse, il est maintenant interdit d’ébouillanter les homards : obligation de les étourdir avant. Mais le mieux est encore de les laisser vivre…
Luce Lapin
7 janvier 2019