Marche pour les souris, les rats et les singes
Samedi 22 février aura lieu une marche organisée par l’association étudiante Animalise (sur Facebook), avec Pro Anima et 269 Life France.
C’est une marche contre l’expérimentation animale et le commerce de singes (pétition sur bit.ly/StopExpérimentationAnimale) à l’université de Strasbourg, l’Unistra, où 7 090 animaux, des souris et des rats, pour la plupart, sont soumis à des expérimences chaque année (enseignement et recherche). « En parallèle, elle se livre à un trafic de singes, qui sont importés depuis l’étranger au centre de primatologie, qui peut en détenir jusqu’à 1600, avant [de les envoyer] dans des laboratoires pour y subir des expériences invasives, voire létales. Les singes sont achetés 10 €/kilo et revendus 5 000 € l’individu. »
Pour info, à faire connaître, car tous ne le savent pas, les étudiants peuvent exercer leur droit à l’objection de conscience, et refuser d’utiliser des animaux pour les cours de médecine et de biologie – d’autant plus que ce n’est pas obligatoire. « Plusieurs universités mondiales ont déjà mis en place des méthodes substitutives, elles coûtent moins cher et sont déjà disponibles. » L’organisme international de recherche Covance est le client principal de ce centre de primatologie.
Rendez-vous à 14 heures place Kléber, où se tiendront des prises de parole d’associations et de scientifiques, puis le cortège se dirigera vers la fac de droit, sur le campus central de l’Unistra.
Une nouvelle qui fait enfin du bien provient d’Italie, transmise à Pro Anima (qui m’en a informée, merci !) le 31 janvier par le président d’Animalise, Milton Federici :
« Le conseil d’État italien [a suspendu] l’expérimentation sur les singes aux université de Turin et Parme. Le Conseil d’État a pris cette décision, car le ministère de la Santé italien n’a pas été en mesure de prouver l’inexistence de méthodes substitutives à l’expérimentation sur les singes dans le cadre du projet de recherche que portent les deux universités. Ce projet porte sur l’étude de l’inaptitude visuelle, et pratiquait des expérimentations invasives dans le cerveau des singes pour les rendre aveugles. Selon le juge : “Ceux qui expérimentent sur les animaux doivent prouver qu’il n’y a pas d’alternatives”. »
Ces deux universités avaient été poursuivies en justice par des activistes italiens et des associations, qui ont donc gagné leur procès.
Luce Lapin