Infos à gogo 3)

Infos à gogo 3)

Signez contre la chasse en enclos, pour soutenir l’ASPAS, Association pour la protection des animaux sauvage

2020

DÉCEMBRE

L214. Tout en abattant plus de 10 000 dindes par jour pour la marque Le Gaulois, rapporte L214 Éthique et Animaux, avec des « employés déjà à bout », l’abattoir aurait, en quarante-huit heures, pu se mettre en conformité. Il serait ainsi, assure la préfecture du Cher, en mesure de « se conformer à la réglementation dans le domaine de la protection animale » – donc de conserver son agrément. Ils sont très forts ! L214 formule [19 décembre] deux demandes. Pouvoir visiter l’abattoir au plus vite avec un parlementaire, et que soient publiés par la préfecture les « rapports des inspections menées dans l’abattoir ». Dans un même temps, l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs demande d’urgence un audit général de tous les abattoirs de volailles (oaba.fr/abattoir-de-dindes-le-gaulois-la-surface-de-liceberg).

Abattage rituel. Est-il conforme à la protection animale ? Le 17 décembre dernier, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt indiquant « clairement, m’apprennent le Dr vétérinaire Jean-Pierre Kieffer, président de l’OABA, et Frédéric Freund, son directeur, qu’il est possible pour un État membre d’assurer un juste équilibre entre l’importance attachée au bien-être animal et la liberté pour les croyants juifs et musulmans de manifester leur religion en choisissant, dans le cadre de l’abattage rituel, d’imposer une technique d’étourdissement réversible qui ne cause pas la mort de l’animal […]. Techniquement et juridiquement, cela est faisable. Politiquement, c’est une autre histoire… » C’est à l’État français de l’imposer. On espère enfin du courage politique. Allez !

50 balles le câlin ! Le nom de l’association est Caresse de tigre. Ce prétendu sanctuaire pour animaux sauvages captifs, situé en Normandie, près de Rouen, est trompeur. C’est ce qu’a montré l’enquête d’Aves France (caressedetigre.info) et Four Paws (four-paws.org), qui ont déposé une plainte en décembre 2019 :
« Nos investigations ont révélé l’exploitation commerciale de jeunes tigres et lions lors d’interactions lucratives, comme des selfies, des caresses ou du nourrissage au biberon, activités effectuées en dehors de tout cadre légal. »
Cinquante euros étaient le « don » que devaient faire les visiteurs pour passer dix minutes avec un lionceau, qu’ils pouvaient nourrir avec du camembert et de la crème Chantilly…
Pour Christophe Coret, président fondateur d’Aves France, il faut préciser les choses : « Le ministère de la Transition écologique a annoncé qu’il allait mettre un terme à l’exploitation des animaux sauvages dans les spectacles itinérants, mais que les dresseurs qui le souhaitent pourront se sédentariser, au risque de créer des tas de “Caresse de tigre” dans le pays. Il est urgent de mettre des moyens dans le contrôle de ces établissements, de fermer les faux sanctuaires et de clarifier qui de l’OFB [Office français de la biodiversité] ou de la DDPP [Direction départementale de la protection des populations] gère ces enquêtes, car encore une fois nous faisons face à deux administrations qui ont une vision diamétralement opposée du bien-être animal. » Quatorze félins ont été saisis le 24 novembre dernier, mais « les autorités n’[ont] procédé au retrait d’aucun animal ». C’est une « saisie administrative, pour figer la situation, regrette Christophe. En attendant les suites de l’enquête.

100 chevaux sur l’herbe. Ils sont 125 équidés : chevaux de selle et de trait, poneys, ânes, mules. La plupart sont rescapés de l’abattoir, ou ont fait l’objet d’un sauvetage. L’association  (100chevaux.org) été fondée en 2002 par Marc Beelen. Vingt-huit hectares de prairies et une forêt alentour constituent ce domaine. Lorsque le temps ne leur permet pas d’aller au pré, les pensionnaires se dépensent sur une piste couverte de 1 200 m2. Habituellement ouvert au public le dimanche, de 13 heures à 17 heures, le refuge est fermé du fait de la crise sanitaire, afin de ne faire courir aucun risque aux employés et aux visiteurs. Il devrait rouvrir en février. Comme tant d’autres associations de protection animale, 100 chevaux sur l’herbe souffre de la situation en cette période de Covid, mais, plus généralement, « d’un manque de soutien », regrette Marc. Le budget en foin est notamment très lourd, mais il est incontournable. La meilleure façon de les aider est d’adhérer et/ou de faire un don. Mieux encore, le parrainage, qui constitue des fonds sur lesquels le refuge peut compter tout au long de l’année. Et, bien sûr, comme tous les êtres sensibles, un équidé, ça ne se mange pas !

L214 à Blancafort. Dans l’assiette, pour elles, ce ne sera pas « la fête ». Ce que subissent les dindes à l’abattoir de Blancafort, dans le Cher, qui en abat 15 000 par jour pour la marque Le Gaulois, c’est la nouvelle enquête (17 décembre) de L214 Éthique et Animaux (vidéo et pétition sur l214.com/dindes-le-gaulois, à signer aussi : stop-elevage-intensif.com). Au vu des nombreuses violations à la réglementation, L214 a demandé la suspension de l’agrément de l’abattoir. Un petit aperçu de la maltraitance que subissent ces oiseaux :
« La chaîne de l’abattoir est beaucoup trop longue (plus de 50 m), les dindes sont suspendues conscientes sur un laps de temps qui dépasse le maximum légal.
Les dindes doivent relever la tête pour ne pas racler le sol.
Les caisses de transport sont inadaptées. La tête des dindes touche le plafond, ce qui ne permet pas une ventilation adéquate : les oiseaux sont en stress thermique. […] Ces infractions relèvent de la structure même des installations. Si l’abattoir ne ferme pas, ça voudra dire que les services vétérinaires s’assoient sur le réglementation ! »

Mode d’abattage. Sur Twitter, le 7 décembre, l’OABA, Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs, a déclaré qu’elle avait « fait inscrire à l’ordre du jour des travaux du CNEAb [Conseil national d’éthique des abattoirs] la possibilité pour un éleveur d’exclure un animal de l’abattage sans étourdissement et, pour améliorer leur information, l’harmonisation des tickets de pesée afin que le mode d’abattage y soit clairement indiqué », ce que me confirme au téléphone Frédéric Freund, que j’interromps en plein sauvetage de vaches et de moutons. Le directeur de l’OABA émet une réserve : « Est-ce que les représentants des éleveurs qui siègent au CNEAb sauront se faire les porte-parole de la base ? »

400 animaux dans le Troupeau. Il y vivra heureux, en compagnie de deux chevaux, toute sa vie. Le 19 novembre, l’OABA a accueilli Édouard, un âne « très bavard », me dit Frédéric, à Comes (Pyrénées-Orientales), dans son Troupeau du bonheur. La truie Wallita a également rejoint le Troupeau récemment. À commander : le calendrier de l’association (oaba.fr/calendrier-2021, ou OABA, Maison des vétérinaires, 10 place Léon-Blum, 75011 Paris).

No Corrida. Le président de No Corrida, Roger Lahana, est en contact avec les organisations de protection animale internationales. Ponctuelle, sa lettre d’information tombe tous les premiers du mois. Les nouvelles inédites de la corrida, en Europe et dans le monde, et de l’avancée, réelle, vers l’abolition, c’est No Corrida (nocorrida.com) qui les donne. J’y ai appris qu’on compte 89 % de corridas en moins cette année en Espagne qu’en 2019. À lire absolument : Corrida la honte (nocorrida.com/boutique), parce que c’en est une ! La présidente fondatrice de l’Alliance anticorrida (allianceanticorrida.fr), Claire Starozinski, annonce 85 % de corridas en moins pour la France.

1000 vaches. Dix années de lutte, résultat : la ferme-usine des 1 000 vaches arrête la production de lait en janvier prochain! Bravo à Novissen (novissen.com), association citoyenne, accompagnée par les ONG de protection animale. Quel devenir pour les vaches ? La fondation Bardot propose d’accueillir les quelque 880 bovins. Le directeur de la ferme refuse. Quelques-unes seront réparties chez des éleveurs, les autres iront à l’abattoir.

Ça commence par le débecquage. « Les canetons mâles destinés au foie gras sont suspendus à une machine, la débecqueuse, qui leur brûle le bec sans anesthésie, ce qui leur engendre du stress et de la douleur. […] La filière foie gras prétend que cela les préserve des coups de bec qu’ils pourraient s’infliger. En élevage intensif, les animaux sont stressés et peuvent devenir agressifs. Au lieu de limiter le nombre d’oiseaux dans les exploitations, on les mutile […]. Nous pouvons arrêter cette machine. » Le débecquage est interdit en Allemagne, en Autriche, au Danemark, en Finlande, en Suède et aux Pays-Bas. Plus tard vient le gavage. Que de cruauté pour un simple plaisir gustatif, alors que, selon l’article L214 du Code rural : « Aucun animal n’est alimenté ou abreuvé de telle sorte qu’il en résulte des souffrances ou des dommages inutiles. »
Parce que « la France viole le droit européen », le 25 novembre, Journée nationale contre le foie gras, L214 Éthique & Animaux a déposé, devant le tribunal administratif de Paris, un « recours en responsabilité contre l’État ». Cela concerne cinq violations du droit de l’Union européenne, dont le gavage.
Du faux gras… sinon rien !
Vidéo et pétition sur http://L214.com/debecquage 

Canards. Marie-Hélène Cazaubon, présidente de la Chambre d’agriculture des Landes sur France Inter (25 décembre) :  » « C’est quelque chose de très difficile à vivre d’avoir des animaux à éliminer. » Joyeux Noël !


Visons. Après le Danemark, les Pays-Bas, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne, la France vient d’abattre 1 000 visons de l’élevage d’Eure-et-Loir, pour cause de contamination au Covid. Cette menace n’existerait pas si ces élevages avaient été fermés, comme le demandent les associations de protection animale depuis des années. Cinq ans pour fermer quatre élevages de visons… c’est le « super plan » de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.

Foie gras. Ça commence par le débecquage. « Les canetons mâles destinés au foie gras sont suspendus à une machine, la débecqueuse, qui leur brûle le bec sans anesthésie, ce qui leur engendre du stress et de la douleur. […] La filière foie gras prétend que cela les préserve des coups de bec qu’ils pourraient s’infliger. En élevage intensif, les animaux sont stressés et peuvent devenir agressifs. Au lieu de limiter le nombre d’oiseaux dans les exploitations, on les mutile […]. Nous pouvons arrêter cette machine. »
Le débecquage est interdit en Allemagne, en Autriche, au Danemark, en Finlande, en Suède et aux Pays-Bas.
Plus tard vient le gavage. Que de cruauté pour un simple plaisir gustatif, alors que, selon l’article L214 du Code rural : « Aucun animal n’est alimenté ou abreuvé de telle sorte qu’il en résulte des souffrances ou des dommages inutiles. »
Parce que « la France viole le droit européen », le 25 novembre, Journée nationale contre le foie gras, L214 Éthique & Animaux  a déposé, devant le tribunal administratif de Paris, un « recours en responsabilité contre l’État ». Cela concerne cinq violations du droit de l’Union européenne, dont le gavage.
Du faux gras… sinon rien !

Mouflons. En Lozère, victoire de l’Association pour la protection des animaux sauvages et de la Ligue pour la protection des oiseaux : le tribunal administratif de Nîmes a suspendu la chasse au mouflon, autorisée par le préfet. En Isère, France Nature Environnement a gagné : on ne « régule » pas les renards, dixit le tribunal administratif de Grenoble.

NOVEMBRE 

À adopter ! Et toujours… L’a-do-ra-ble XENA, American Staffordshire Terrier (« AmStaff »), retirée pour mauvais traitements, vous attend toujours au refuge de la Fondation Assistance aux Animaux de Villevaudé, en Seine-et-Marne (01 60 26 20 48). Adoption (très) réfléchie.

À pleines mains. Avec une centaine d’enquêtes mettant au jour ce qu’il se passe réellement dans les élevages et les abattoirs, L214 Éthique & Animaux démontre, chaque fois, qu’irrégularités et maltraitance animale – et, point de départ, humaine – ne sont pas dues au hasard. C’est le résultat de l’indifférence des politiques (politique-animaux.fr) sur le sort de ces êtres sensibles qui ressentent la souffrance. Chaque jour, je le rappelle, 3 millions de mammifères et d’oiseaux sont abattus pour la consommation des humains, qui pourraient se passer de protéines animales sans dommages pour leur santé. Le 19 novembre, L214 a révélé un « métier » ignoré, pratiqué ici dans un élevage de la marque Duc, dans l’Yonne : ramasseur de volailles. Il s’agit donc de « ramasser », au sens propre, 20 000 poulets en moins de quatre heures, en les attrapant « 5 par 5 par les pattes ». C’est tout un art, il faut garder la cadence, sinon on fait baisser la moyenne. Du fait d’une croissance accélérée, ils souffrent « de problèmes locomoteurs, respiratoires et cardiaques favorisés par la sélection génétique, leur alimentation et leurs conditions d’élevage […].
Parfois, les opérateurs entendent les pattes de ces poulets se briser lorsqu’ils les soulèvent […].  »

Visons, la victoire. Le 4 mai 2019 a eu lieu, à Vesoul (70), une grande manifestation unitaire organisée par l’association Combactive (combactive.fr/4-mai-2019-manifestation-face-a-lelevage-de-visons, le lien est toujours valide). La préfecture de la Haute-Saône avait en effet donné son autorisation pour augmenter la capacité de l’élevage de Montarlot-lès-Rioz, de 2 000 visons (et c’est déjà 2 000 de trop) à 7 700. Alors réjouissons-nous de la décision : l’autorisation a été annulée le 10 novembre 2019 par le tribunal administratif de Besançon (requête de Combactive, combactive.fr). Un manteau représente entre 30 et 60 de ces petits mammifères, dont la courte existence se passe dans des cages minuscules dans lesquelles ils tournent désespérément en rond et où ils se mutilent tellement est grande la souffrance. Pour les mettre à mort, des électrodes sont introduites dans la bouche et dans l’anus, afin de « faire gonfler » le poil. Sachez que pour un seul col, un manchon, c’est un animal entier qui est sacrifié. Ne portez pas de fourrure animale ! Ni de vison, ni de renard, ni de lapin, ni de chinchilla, ni d’hermine, ni de ragondin… La fourrure, c’est 140 millions d’animaux tués par an dans le monde. Les fourrure synthétiques sont tout aussi chaudes, et tellement plus éthiques !

Sobeval. C’était fin février, le 28. Le ministre Didier Guillaume, en charge de l’Agriculture, avait demandé la suspension de l’abattoir Sobeval, à la suite d’une enquête de L214 Éthique & Animaux. Ça n’avait pas duré longtemps. Sous la pression des syndicats, l’abattoir avait été rouvert le… 4 mars par la préfecture, alors que « le ministère de l’Agriculture [avait] reconnu “un manque de maîtrise des conditions d’abattage des animaux par les salariés de l’abattoir” ». Sûr que la tonne de fumier déversée devant la préfecture de Dordogne par les Jeunes Agriculteurs du département et la FDSEA 24 avait eu plus de poids que la souffrance des veaux maltraités… Info de L214, le 19 octobre : « […] notre plainte pour mauvais traitement classée sans suite. Motif : depuis la diffusion des images, l’abattoir “s’est mis en conformité avec la réglementation” ». Et hop.

Chasse. Malgré le confinement, obligatoire, Bérangère Abba, secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, a autorisé, la semaine dernière, les chasseurs à « réguler » les espèces susceptibles de « faire des dégâts ». Parle-t-on des animaux qu’ils ont élevés et relâchés pour être massacrés? Que ceux qui n’y comprennent rien contactent cette dame, qui est légitime pour vous répondre. Bonne chance. Sinon, demandez au président de la République, il vous expliquera qu’il faut faire plaisir à ses amis.

Zoo. Le conseil municipal de Nancy a voté pour que des animaux sauvages ne soient plus exposés au zoo de la Pépinière. Comme je le disais il y a peu de temps pour les cirques, et c’est valable pour les delphinariums, maintenant il faut trouver un lieu où les accueillir dignement. Comme toujours, le maître mot, c’est « anticiper ».

Visons. Après une contamination des animaux aux humains, due à une mutation du virus, le Danemark est en train d’abattre 17 millions de visons de ses 1139 fermes d’élevages. C’est « la faute au Covid ». Pas celle de l’industrie de la fourrure? Entre les deux, je n’hésite pas…

Grippe aviaire : le point de la LPO. C’est reparti, les oiseaux migrateurs de nouveau accusés d’être responsables de la grippe aviaire : la Ligue pour la protection des oiseaux contre les idées reçues (lpo.fr/conseils/faq-grippe-aviaire).

Mort d’Elisa Pilarski. Au-delà de toute polémique, une analyse intéressante  sur www.30millionsdamis.fr/actualites/article/20081-affaire-elisa-pilarski-trop-de-zones-dombre-subsistent

OCTOBRE

À adopter ! Et toujours… L’a-do-ra-ble XENA, American Staffordshire Terrier (« AmStaff »), retirée pour mauvais traitements, vous attend au refuge de la Fondation Assistance aux Animaux de Villevaudé, en Seine-et-Marne (01 60 26 20 48). Adoption (très) réfléchie.

L214. Ils démontrent, enquête après enquête, que le modèle choisi et suivi par l’élevage des animaux si mal nommés « de ferme » est anachronique. Jeudi 29 octobre, L214 Éthique & Animaux a demandé la fermeture de l’élevage, insalubre, du domaine du Mesnil Saint-Martin, situé en Picardie, à Chambly, et porté plainte pour mauvais traitements. Quelque 200 000 poules, en batterie, survivent dans des installations couvertes de crasse Sur les œufs, « labellisés “Terroirs de Picardie” », des poux. Des poules mortes laissées au milieu des vivantes. La vidéo est terrible (images et pétition : l214.com/enquetes/2020/elevage-poules-domaine-mesnil-saint-martin). Merci de votre aide.

Politique agricole commune (PAC). Le 21 octobre, le Parlement européen a voté « l’abolition des aides européennes aux élevages de taureaux de combat pour les corridas ». Il faut maintenant que ce soit validé par le Conseil de l’Union européenne. Il faut dire que c’est la sixième année qu’on nous fait le coup… et puis plus rien.

Abattage rituel. Je reviens, une fois de plus, sur l’abattage rituel – casher pour la religion juive, halal pour la musulmane –, où l’animal est égorgé en pleine conscience, « à vif », sans avoir été préalablement étourdi. À noter : c’est permis par une dérogation à la loi. Le rituel est interdit dans « la Région flamande de la Belgique » depuis 2019, rappelle L214 Éthique & Animaux (l214.com) dans un communiqué. Des associations juives et musulmanes viennent de saisir la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Le danger est non seulement que l’interdiction soit annulée, mais qu’elle en entraîne dans « d’autres pays de l’Union européenne où l’abattage sans étourdissement est interdit comme en Suède (1988), en Slovénie (2012), en Finlande (2013) ou au Danemark (2014) […]. L’interdiction de l’abattage sans étourdissement est une demande partagée par 87 % des citoyens européens au vu des souffrances accrues endurées par les animaux », déclare Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 (plus d’infos sur curia.europa.eu/jcms/upload/docs/application/pdf/2020-09/cp200104fr.pdf).

RIP. Après Olivier Faure, c’est à la Maire de Paris de soutenir le RIP animaux. Anne Hidalgo sur Tweeter le 4 octobre : « Face à la souffrance animale, à l’élevage intensif et à la disparition de certaines espèces, je soutiens l’initiative citoyenne du RIP. Mobilisons-nous au niveau national pour la condition animale ! »

Salon de l’agriculture. Il n’aura pas lieu en 2021. Dommage, c’était la seule balade des condamnés avant l’abattoir…

Déni de démocratie. Sur Twitter : « Manifestation du Parti animaliste le 14 octobre devant l’Assemblée nationale ! Pour dénoncer l’obstruction parlementaire et pour des avancées concrètes pour la cause animale.»

La « PPL Animaux », proposition de loi n° 3393 (assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion-eco/l15b3393_rapport-fond.pdf ) sur le bien-être animal défendue le 8 octobre par le député de l’Essonne Cédric Villani, du groupe parlementaire Écologie Démocratie Solidarité (EDS), «n’accouchera même pas d’une souris». Elle n’a d’ailleurs pas été mise au vote… Rejoint par plusieurs associations de protection animale et par, entre autres élus, Cédric Villani, le Parti animaliste (parti-animaliste.fr), qui parle à raison d’un « déni de démocratie », d’un « simulacre de débat » et d’un « manque de courage politique », a manifesté le 14 octobre devant l’Assemblée nationale : « Pour dénoncer l’obstruction parlementaire et pour des avancées concrètes pour la cause animale, demandons des lois ! » Total au 14 octobre : soutien de 141 parlementaires et 824 812 citoyens.


Marche contre la fourrure. Samedi 3, de 12 heures à 18 heures, place de la République, à Paris. Plus d’infos sur Facebook.

SEPTEMBRE

Chasse. Mardi 15 septembre fut l’« ouverture officielle de la chasse à courre », déplore 30 Millions d’Amis. Et pourtant, un sondage effectué par l’Ifop pour l’association en janvier dernier révélait que 76 % des Français sont pour l’abolition de cette chasse cruelle, d’un autre temps – j’ajouterais même comme toutes les formes de chasse. 30 Millions d’Amish appelle à s’engager pour le RIP Animaux.

RN. Comme hier le Front national, le Rassemblement national, en l’occurrence le RN Occitanie, s’est joint aux chasseurs. Et s’en est vanté dans un tweet le 12 septembre : « Le #RN est et sera toujours aux côtés des acteurs de la #Ruralité pour protéger notre #Patrimoine et notre #Culture. Vos Conseillers régionaux d’#Occitanie étaient donc ce matin aux côtés des #Chasseurs à #Prades pour défendre nos #Traditions ! »

NAC. Les poules, « nouveaux animaux de compagnie ». Sûr qu’elles ne finissent pas… à la cocotte ?

Chasseurs furieux. Une nouvelle d’autant meilleure qu’elle met les chasseurs en colère. Vendredi 11 septembre, le Conseil d’État a donné raison à la Ligue pour la protection des oiseaux et à One Voice, qui avaient engagé un recours contre l’arrêté du 28 août pris par le ministère de la Transition écologique. Il s’agissait de « prélever » 17 460 tourterelles des bois lors de cette saison de chasse (2020-21). Trop tard malheureusement pour quelque 7 000 tourterelles abattues en moins de deux semaines.

Le Troupeau du bonheur. Ils ont été confiés par décision de justice à l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs.  Ce sont 127 bovins, 63 équidés, 14 cochons, 216 ovins-caprins… et quelques poules, soit plus de 420 animaux, qui constituent aujourd’hui le Troupeau du bonheur. Tous ont subi des maltraitances ou, ce qui revient au même, ont été laissés à l’abandon par leur éleveur, sans être alimentés, ni abreuvés, ni soignés. La plupart ont été secourus in extremis. Pour quelques-uns, qui ont dû être euthanasiés – dans le vrai sens du mot, souvent mal employé –, ce fut trop tard. Répartis dans 139 fermes (oaba.fr/oaba-39e-ferme-bonheur), ils y vivront en sécurité, sans risquer d’être un jour menés à l’abattoir. Même si le bonheur n’a pas de prix, les frais, à la charge de l’OABA, sont énormes. L’association paie hébergement, nourriture, soins vétérinaires pour chacun, pour toute leur vie. Si vous souhaitez participer, rendez-vous sur son site.

Victoire contre les chasseurs ! Par un arrêté, les chasseurs avaient été autorisés à abattre 1 430 renards durant la saison de chasse 2020-2021, en Seine-Maritime. Les victoires sont rares, dans la protection animale, celle-là est magnifique, on la salue bien fort ! Le 4 septembre dernier, grâce au recours des associations Aves France (aves.asso.fr), de l’Association pour la protection des animaux sauvages (aspas-nature.org), du Groupe mammalogique normand (gmn.asso.fr) et de la Ligue pour la protection des oiseaux Normandie (normandie.lpo.fr), l’exécution de l’arrêté a été suspendue par le tribunal administratif !

Naufrage. « [42] marins portés disparus, principalement des travailleurs esclaves philippins, et [5 867] vaches mortes dans le naufrage d’un cargo bétailler déglingué. Mondialisation folle qui tue les humains comme les animaux » (David Belliard, maire adjoint EELV auprès d’Anne Hidalgo, sur Twitter, le 5 septembre). Le navire, parti de Nouvelle-Zélande le 14 août, à destination de la Chine, a coulé dans la nuit du 2 septembre (info Robin des Bois, chiffres inclus).

AOÛT

LPO. Je rappelle que, « […] en réponse à [la plainte] déposée par la [Ligue pour la protection des oiseaux] en 2019 contre l’État français, la Commission européenne [a donné] (2 juillet 2020) trois mois à la France pour respecter la “directive oiseaux” (lpo.fr/actualites/la-commission-europeenne-demande-a-la-france-de-mettre-fin-a-la-chasse-illegale). Cette directive concerne « le piégeage à la glu ; le prolongement de la chasse aux oies sauvages au mois de février pendant leur période de migration printanière ; l’autorisation de chasser des espèces en mauvais état de conservation, comme la Tourterelle des bois ». Sur le site de la LPO, son président, Allain Bougrain Dubourg, déplore que « le monde d’après, c’est le même qu’avant, et c’est plus que triste, révoltant » (lpo.fr/actualites/apres-nicolas-hulot-barbara-pompili-nouvelle-victime-des-chasseurs-dp1).

Mézilles, contre l’expérimentation animale. Parce que des êtres sensibles ne devraient en aucun cas être considérés, et utilisés, comme du « matériel de laboratoire », rassemblement, samedi 5 septembre, de 10 heures à 12 heures, à Auxerre, dans l’Yonne, contre le CEDS, Centre d’élevage du domaine des Souches, sis à Mézilles, également dans l’Yonne. Cet élevage fournit des labos en France et à l’étranger. Les chiots, des beagles et des labradors, leur sont vendus dès l’âge de 4 mois, pour l’expérimentation animale. C’est monstrueux ? Oui, ça l’est.
Action organisée par le Collectif contre l’expérimentation et l’exploitation animales (CCEA) et One Voice). Rendez-vous à 10 heures, place de la préfecture (facebook.com/events/1217188028627981).

« Jour du dépassement. » « Aujourd’hui, samedi 22 août, on a épuisé toutes les ressources de la planète et produit toute la pollution que les écosystèmes sont capables d’absorber. »  Les Amis de la Terre sur Twitter.

Amazonie. « Depuis janvier 2020, 4 731 km² ont été déboisés (contre 4 701 sur la même période en 2019). » Info Sciences et Avenir, 10 août.

SOS patounes. Comme tous les étés, le bitume est brûlant : mettez la main dessus, pour voir. Sortez les chiens à l’ombre, et pas en pleine chaleur, eux aussi en souffrent, et leurs coussinets sont sensibles. Important : pour qu’ils aient de l’eau fraîche à boire, la faire couler un moment avant, et, si elle reste tiède, ajouter un ou deux glaçons dans le récipient.

Demeter. Le 31 juillet, pour mettre fin à la répression contre les lanceurs d’alerte, L214 Éthique & Animaux, avec – et c’est énorme ! – le soutien de la Ligue des droits de l’homme (ldh-france.org), a attaqué en justice la cellule Demeter, « dont l’objectif est de renforcer la surveillance et la répression de celles et ceux qui critiquent ou remettent en question le modèle agricole intensif ». L214 a déposé « une requête en référé liberté et [attaqué] au fond la convention signée en décembre dernier entre le ministère de l’Intérieur, la gendarmerie, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ». Les activistes risquent dix ans de prison et 150 000 euros d’amende. L’association a simultanément demandé la dissolution de Demeter dans un courrier adressé au ministre de l’Intérieur.

Tauromachie : infos abolitionnistes. Je conseille fortement la lettre d’information de No Corrida, très instructive, concise et bien écrite.

JUILLET

Chasse à la glu. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, veut l’interdire (29 juillet), comme le souhaitent la majorité des Français. Les chasseurs furax. Les lobbies seront-ils, encore une fois, plus forts que la démocratie ?

Les poulets brésiliens de Domino’s Pizza. La dernière vidéo, percutante, comme les précédentes, de L214 Éthique & Animaux concerne la provenance et le traitement des pauvres « poulets malbouffe » utilisés par l’enseigne Domino’s Pizza, qui se fournit… au Brésil, à plus de 8 000 km de la France – bravo, l’empreinte carbone. Les conditions d’élevage, intensif, sont terribles. On s’en douterait, car l’entreprise Seara est une « filiale du groupe JBS largement impliqué dans la déforestation au Brésil ».

Fourrure : ils ferment ! À la suite de contaminations possibles d’employés par le Covid-19, les Pays-Bas, 4e producteur mondial de fourrure, ont décidé de fermer, d’ici à la fin de l’année – et non en 2024, comme initialement prévu, leurs 128 fermes d’élevage de visons. En France, aucune avancée…

Historique, à Paris ! Merci à Anne Hidalgo qui a nommé Christophe Najdovski, auprès duquel j’avais recueilli, il y a quelques années, la signature pour l’abolition de la corrida du Manifeste du CRAC Europe, « premier maire-adjoint en charge de la condition animale ». Un bon choix !

One Voice au secours des lions. Jon a pris 70 kg en un mois. Le sauvetage de ce lion famélique, mourant dans un cirque, par One Voice est inédit en France, voire dans le monde. En première ligne, sa présidente fondatrice, Muriel Arnal, grâce à laquelle les compagnes de Jon, quatre lionnes, Hannah, Patty, Céleste et Marli, blessées, titubantes, en grand danger, l’ont rejoint dans le refuge partenaire de One Voice, Tonga Terre d’accueil. Tous ont été saisis pour mauvais traitements. Découvrez en images cette histoire, exceptionnelle.

RIP. Du fait du manque de courage des différents gouvernements et des politiques en général contre la maltraitance animale, il est fait appel, le 2 juillet, aux citoyens pour apporter leur voix à un référendum d’initiative partagée (RIP), porté par le journaliste Hugo Clément et trois… chefs d’entreprise. Des « patrons » ! Le Figaro, grand défenseur de la cause animale (rire), frétille. On s’engage pour ces six mesures fortes demandées, ne les oublions pas, en vain depuis longtemps par les assoces de protection animale. Et on rêve à la grosse claque que ce serait pour la classe politique en cas de victoire…

La LPO attaquée. À la suite du détournement des affiches des « premiers écologistes de France ? » effectué par la Ligue pour la protection des oiseaux, la LPO est attaquée en diffamation par la Fédération nationale des chasseurs, et son directeur général, Yves Verilhac… mis en examen. Procès le 17 décembre 2021. Soutien total ! À propos de plainte, en réponse à celle déposée par la LPO en 2019 contre l’État français, la Commission européenne donne (2 juillet 2020) trois mois à la France pour respecter la « directive oiseaux ».

JUIN

Municipales, 2nd tour, 28 juin. Bravo au Parti animaliste, qui compte, et c’est historique, ses premiers élus. Communiqué (extrait) :
« Presque toutes les formations politiques ont présenté des listes qui se sont positionnées en faveur des animaux lors de ces élections, y compris celles qui étaient au pouvoir et n’ont rien fait pendant des années. Subite prise de conscience ou intérêt électoraliste ? Quoi qu’il en soit, aujourd’hui plus personne ne peut passer sous silence la cause animale. Une victoire pour le Parti animaliste qui souhaite imposer la question animale dans le débat politique. »

Abattoir Arcadie Sud-Ouest. Mercredi 24 juin, L214 Éthique et Animaux a dénoncé des « sévices graves » sur agneaux dans cet abattoir. Didier Guillaume a suspendu la chaîne ovine de l’abattoir de Rodez et ordonné une enquête. Mais les infractions sont les mêmes qu’il y a quatre ans, alors… on prend les mêmes et on recommence ?

Poissons. Le 3 juillet 2019, l’incendie d’une partie de la station d’épuration d’Achères (78), gérée par le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siapp), a conduit au déversement d’une grande quantité d’eaux usées dans la Seine. Plusieurs millions de poissons ont été tués. Le 20 avril 2020, Paris Animaux Zoopolis a saisi, et c’est une première, le tribunal administratif de Versailles et demandé « réparation des atteintes portées aux poissons qu’elle s’est donné pour mission de défendre ». Du nouveau ! Mardi 16 juin 2020, la députée du Val-d’Oise Cécile Rilhac (LREM) a adressé une question écrite (QE n° 30384)) au ministère de la Transition écologique et solidaire, demandant que « tout soit mis en œuvre afin de nettoyer le taux d’oxygène nocif dans la Seine ».

À voir, à écouter. Je l’attendais : l’épisode 2, magnifique, vient d’arriver ! Lucie Latourterelle dans « La visioconférence des oiseaux », sur youtu.be/AcnT0i23eLQ (rappel de l’épisode 1 : youtu.be/mkvq7xwR3Pw). Vidéo, son et musique : Laurent, un lecteur intermittent du spectacle. Il m’avait  envoyé en mai une petite vidéo (1,30 min) qu’il a faite, y compris la musique : Lucie Latourterelle. « Un balcon, une tourterelle. Lucie partage l’espace restreint du balcon avec une mésange à une patte… » C’est frais, joyeux, et drôle.  À partager sans modération !

Laissons les renards vivre leur vie ! Parce que c’est légal, entre 600 000 et 1 million de renards sont abattus chaque année en toute impunité. « En revanche, recueillir un renard blessé, le soigner et le relâcher est un parcours du combattant, à la limite de la légalité », déplore le naturaliste de terrain, journaliste et écrivain Marc Giraud. Une « situation injustifiable éthiquement et scientifiquement ». Mercredi 10 juin, l’association Goupil Connexion a relâché deux renards gravement blessés par des pièges illégaux, puis soignés, dans un lieu tenu secret près de Montpellier. À cette occasion, Marc a diffusé une vidéo dans laquelle il tient dans les bras une jeune renarde, sauvée elle aussi de la chasse. « Mais comment peut-on encore s’amuser à tuer ces animaux sensibles et intelligents ? C’est une offense à la beauté du monde. »

Pour les blaireaux. Mardi 2 juin, l’Association pour la protection des animaux, Aves France, la Fondation Brigitte Bardot et One Voice, avec le soutien de Blaireau & Sauvage et de Meles, « ont saisi la ministre de la Transition écologique et solidaire afin de solliciter l’interdiction de la vénerie sous terre du blaireau »soit l’abrogation R.424-5 du Code de l’environnement. Notamment qu’« aucune donnée scientifique ne permet aujourd’hui de justifier » ce que les chasseurs font subir aux blaireaux et à leurs petits.

 Abattage rituel (encore !). Mardi 9 juin, l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs a déposé « une requête devant le Conseil d’État afin de mettre un terme à l’inaction des gouvernements successifs qui, depuis des années, refusent d’informer les consommateurs sur le mode d’abattage des viandes commercialisées ». L’OABA insiste sur le fait que « la protection de la liberté de religion des uns ne doit pas se faire au détriment de la protection de la liberté de conscience des autres ». Ce recours devant le Conseil d’État n’exclut pas « une future saisine de la Cour européenne des droits de l’Homme ». Interpellez vos élus, diffusez !

Abattage rituel. Une très grande majorité des Français est contre l’abattage rituel, casher et halal, dit « à vif », sans étourdissement. Les consommateurs mangent sans le savoir une viande dont les morceaux délaissés par les pratiquants se retrouvent dans le circuit de distribution classique, ce qui constitue une « atteinte majeure à [leur] liberté de conscience […] ». Face à « l’inaction des gouvernements successifs » et à cette « tromperie des consommateurs », Jean-Pierre Kieffer, président de l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs, et Frédéric Freund, son directeur, ont commandé, fin mai, un double sondage à l’Ifop. Résultat : 80 % des Français souhaitent un étiquetage les informant du mode d’abattage, et 74 % demandent carrément la fin de la dérogation permettant l’abattage rituel. Rendez-vous sur leur site pour signer la pétition et interpeller nos élus !

Belgique. Dimanche 21 juin, de 13 heures à 17 heures, réouverture au public (masque obligatoire) du refuge belge de Couvin 100 chevaux sur l’herbe (infos sur 100chevaux.org) – en fait 128 équidés rescapés, abandonnés, ou sauvés de la boucherie. Soyez nombreux à le découvrir !

Politique. En France, on ne perd pas de vue ce qui se passe grâce au site de L214.

Quand la gauche est vraiment de gauche… ça donne ça : « Pablo Iglesias [Podemos] a déclaré le 14 mai, lors de sa comparution à la Commission sénatoriale des droits sociaux, qu’il était “extrêmement mal à l’aise” que les corridas soient revendiquées comme quelque chose de culturel. En outre, il a également remis en question la consommation de viande à l’avenir » (via l’assoce espagnole AnimaNaturalis, transmis et traduit par la française No Corrida).

Déterrage des renards, le massacre. Une infiltration de One Voice sur la cruauté de la vénerie sous terre. Signons la pétition !

Déconfinement. C’était attendu. Dans les villes, dans la nature, partout les humains reprennent ce qu’ils croient être « leurs droits ».

MAI

Cruauté sous terre.  Depuis le 15 mai, le préfet Saône-et-Loire autorise la reprise du massacre des blaireaux, et ce, jusqu’au 14 septembre.

Violences. Une chienne poignardée et jetée par la fenêtre, un chiot enfermé dans un sac- poubelle, un œil crevé… Que ce soit envers les humains ou les animaux, les violences, présentes en « temps normal », redoublent durant le confinement. Aucune n’est excusable.

AVRIL

Ça se confirme… « Une seule espèce est responsable de la pandémie de COVID-19 : la nôtre. » À lire sur
https://ipbes.net/sites/default/files/2020-04/COVID19%20Stimulus%20IPBES%20Guest%20Article_French.pdf

Chine. À partir du 1er mai, à Shenzhen et à Zhuhai, deux petites villes chinoises, les chiens et les chats ne feront plus partie de la liste des animaux comestibles. Pour Humane Society International (HSI) : « C’est la première fois que le gouvernement chinois stipule que les chats et les chiens sont des animaux de compagnie et non destinés à la consommation. » En espérant que tout le pays suivra rapidement.

Violences. Une chienne poignardée et jetée par la fenêtre, un chiot enfermé dans un sac- poubelle, un œil crevé… Que ce soit envers les humains ou les animaux, les violences, présentes en « temps normal », redoublent durant le confinement. Rien n’est excusable.

À savoir. Si vous trouvez un animal sauvage, ne faites pas n’importe quoi ! Si vous le gardez sans autorisation, il risque à tout moment d’être abattu, en tout légalité. Vous aurez du chagrin, certes, mais, pis, lui sera mort. Pour demander conseil : contactfaunealfort@gmail.com Et, pour tout ce qui concerne les oiseaux : lpo.fr/contact/contacter-la-lpo

Royaume-Uni. Les Anglais viennent d’interdire la vente de chiens et de chats de moins de six mois dans les animaleries, ainsi que dans les élevages industriels, et les trafics sont menacés de lourdes amendes. C’est « la loi de Lucy ». En France, on réclame depuis longtemps la fermeture des animaleries. En vain.
Le 22.

Manger de l’agneau, acte « patriotique »… À mettre dans les annales de Pâques 2020. Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation : « Nos bouchers de quartier ont joué le jeu aujourd’hui, ils ont mis en avant l’agneau français. Nos concitoyens ont fait cet acte merveilleux d’amour, de patriotisme alimentaire : ils sont allés acheter de l’agneau français pour en manger » (« Dimanche en politique », France 3, 12 avril).

Pendant le Covid-19… la maltraitance continue. Pas de répit pour l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs, me rapporte Frédéric Freund, son directeur : « Oui, les sauvetages continuent, car le confinement n’empêche pas la souffrance animale. Déjà 843 animaux pris en charge par l’OABA depuis le début de l’année. » Soit délaissés par les éleveurs, soit maltraités, vaches, veaux, moutons, agneaux, chèvres, et aussi un âne ont ainsi été secourus. L’association les récupère et les soigne, en attendant une décision de justice qui va décider de leur devenir. Je rappelle qu’il n’existe pas de fourrière pour les animaux de ferme, mais l’État ne manque pas de solliciter l’OABA, sans rien lui apporter en retour. Merci de les aider si vous le pouvez.

Agneau pascal. Seront-ils épargnés ? Entre 115 000 et 150 000 agneaux sont abattus chaque année pour Pâques, par « tradition chrétienne », la bonne excuse  – et les athées ne sont pas en reste. Un peu de compassion, épargnez au moins les petits d’animaux !

Désinfection. Les vétérinaires mettent en garde : il ne faut surtout pas désinfecter les animaux avec de l’alcool, du gel hydroalcoolique ou de l’eau de Javel, mais simplement avec de l’eau et du savon, et bien rincer. Comme pour nous.

MARS

Chasse, 2020-2021. Les éleveurs préparent déjà la prochaine saison ! Vidéo de « L’élevage industriel des perdrix et des faisans », vendus aux chasseurs, par le naturaliste Pierre Rigaux (sur https://youtu.be/9dnaOGc53CA).

Corvidés. Le tir des pies, corbeaux, corneilles… a été autorisé par le préfet du Jura, à condition que les chasseurs soient seuls dans leur voiture. La Ligue pour la protection des oiseaux a demandé « un cessez-le-feu immédiat et total » à Elisabeth Borne et Emmanuelle Wargon.

Coronavirus et animaux domestiques : pas de panique, on ne les abandonne pas ! Intéressant, à lire aussi ici, sur ce site (ami des copains !).

Abattage rituel, casher (religion juive) et halal (religion musulmane). J’ai vu passer à plusieurs reprises la demande d’interdiction après la diffusion de la terrible enquête de L214 sur les veux de l’abattoir Sobeval. Deux remarques. Déjà, l’établissement en question procédait également à du « standard », et l’abattage des veaux n’en était pas « moins » cruel. Ensuite, il n’y a nul besoin d’interdire le rituel. En effet, il suffit juste – juste ! – d’annuler la dérogation. Et il n’est pas question de « stigmatiser » qui que ce soit. C’est tout simple. Petite info gratuite aux politiques… Des fois qu’il leur vienne un peu de courage… politique, justement.

Quant à la corrida – mais quel rapport ? Eh bien, l’excellent article 521-1 du Code pénal interdit et punit très justement les sévices envers les animaux. Petite piqûre de rappel à la loi, c’est toujours utile : « Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. » Malheureusement, un alinéa, le 7, l’autorise dans une petite partie sud de la France, soit dans seulement 10 % du territoire. Là aussi, il suffit de le supprimer. Faisons sauter les verrous !

Surréaliste ! Mardi 25 février, des échanges de mails internes au ministère de l’Agriculture atterrissent par erreur – mais comment une telle « erreur » est-elle possible ? – dans la boîte mail de L214. Les hauts fonctionnaires reconnaissent la véracité des vidéos et les infractions, « indéniables, voire majeures », commises (l214.com/communications/20200225-abattoir-sobeval-mensonges-ministre-agriculture) dans l’abattoir de veaux Sobeval.
Victoire pour L214 : le 28 février, le ministre Guillaume a annoncé la suspension de l’abattoir, pour enquête. Moins de cinq jours plus tard… il en annonce la réouverture, sous la pression des syndicats agricoles. Le calvaire des veaux peut continuer, en toute impunité.

Le Duff et Sobeval. Les consommateurs des poulets du groupe Le Duff, enfermés à vie, seront-ils sensibles à l’intégration du respect des animaux dans le programme de leur candidat ? La nouvelle campagne de L214 date d’un peu plus d’un mois, et aucune réponse n’a encore été donnée à l’association, qui a demandé à Le Duff « de s’engager à garantir une part de plein air dans ses approvisionnements en viande de poulet ».

Abattage standard, casher ou halal (vidéo, présentée par Hugo Clément, et pétition sur l214.com/enquetes/2020/abattoir-made-in-france/veaux-sobeval). La toute dernière enquête de L214 a révélé, juste avant le Salon de l’agriculture, « des pratiques cruelles et illégales » pratiquées en Dordogne dans un abattoir industriel (bio, Label Rouge, Saveurs du Périgord…) « produisant pour la société Sobeval (groupe Van Drie), [où] 3 400 veaux sont tués chaque semaine, à une cadence d’environ 90 veaux à l’heure ». Entre autres infractions, l’immobilisation lors de l’abattage rituel n’est pratiquement pas effectuée, « de nombreux veaux reprennent conscience au moment de leur saignée ». L214 porte plainte devant le procureur de la République de Périgueux et demande la fermeture immédiate de l’abattoir.

FÉVRIER

N’achetez pas, adoptez ! L’association Respectons (07 83 26 24 71, 06 06 07 65 60 72, dons bienvenus !) propose chats et chatons tous les samedis, de 14 heures à 18 heures, 5 rue Henri-Brisson, 75018 Paris (M° Porte-de-Clignancourt ou Porte-de-Saint-Ouen, mieux vaut téléphoner avant, pour adopter des chiens également).

« Miracle » des municipales. Les animaux n’ont jamais eu autant d’amis, et ils en comptent aujourd’hui une de plus : Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France. Elle qui a donné près de 60 000 euros à la Fédération départementale des chasseurs pour les lâchers de faisans, a soutenu CPNT, s’était déclarée contre l’alternative végétarienne… Elle est notée 5,8 (sur 20 !) sur le site de L214 , ce qui ne l’empêche pas de se prétendre « amie des animaux »… de compagnie. Elle lance le label « ville amie des animaux », mesures à la clé. Le Parti animaliste concurrencé par Pécresse ?

Adoptions. SOS pour le  refuge de Chamarande (Essonne), face à une vague d’abandons : 01 60 82 32 93.

Pour la planète ! À quand l’interdiction des camions à neige ?
Luce Lapin

JANVIER

Adoptez, n’achetez pas ! L’association Respectons (07 83 26 24 71, 06 06 07 65 60 72, dons bienvenus !) propose chats et chatons tous les samedis, de 14 heures à 18 heures, 5 rue Henri-Brisson, 75018 Paris (M° Porte-de-Clignancourt ou Porte-de-Saint-Ouen, mieux vaut téléphoner avant, pour adopter des chiens également).

Rions un peu avec… Didier Guillaume. Pour lutter contre les abandons, ministre de l’Agriculture veut faire payer une amende de 135 euros aux propriétaires dont le chat… n’est pas identifié. Bonne chasse !

Bonne nouvelle ! Après quarante années, le groupe Pernod Ricard, qui comptait quelque 400 clubs taurins, ne soutient enfin plus la corrida.

Fourrure (contre la). Sondage capital, en cette saison, effectué ce mois-ci par la Fondation 30 Millions d’amis et l’Ifop : « 91 % des Français sont contre le commerce de la fourrure ». Portons de la fourrure synthétique, tout aussi chaude et aussi belle, et laissons leur peau aux animaux !

Les bons mots.
Australie : en parler, encore. Parler des personnes qui y ont déjà laissé la vie et leurs biens pour beaucoup, des pompiers, épuisés par cette lutte incessante, et dont certains également sont morts, en parler car il est impossible de rester dans notre petite coquille protectrice, indifférents devant ce drame épouvantable. Mais en parler comment ? Futura Planète parle de 1,25 milliard… Que dire de ces chiffres astronomiques, ces millions d’hectares et d’animaux – koalas, kangourous, reptiles, oiseaux… – brûlés dans ces feux de forêt que rien ne semble pouvoir arrêter, sinon, dans le meilleur des cas, une pluie diluvienne bienfaitrice, mais que l’on sait éphémère ? Et à partir de combien a-t-on « le droit » de se sentir responsable, le droit de se révolter, de hurler sa colère, de se rouler par terre, de pleurer sur notre inconséquence et notre égoïsme face à cette catastrophe absolue ? À partir de combien de victimes, humaines et animales, le peut-on ? En parler, trouver les mots. Et après ?

Elephant Haven, le sanctuaire. EHEES, Elephant Haven European Elephant Sanctuary,  le premier sanctuaire européen, créé en 2012, est situé à Saint-Nicolas-Courbefy (en Nouvelle-Aquitaine, dans le Limousin). Il est destiné à des éléphants d’Asie et d’Afrique provenant de zoos et de cirques. Les travaux sont déjà bien avancés : trois premiers éléphants seront accueillis courant 2020. Un sanctuaire « parce qu’il n’est pas toujours possible de les ramener dans leur pays d’origine », mais que l’on peut « leur créer un havre de paix ». Ils seront en totale liberté, visibles des visiteurs, mais protégés. De nombreux partenaires financiers, dont la Fondation Brigitte-Bardot (FBB), One Voice, la Société nationale pour la défense des animaux (SNDA), World Animal Protection (WAP), 1 % For the Planet, participent à l’élaboration de ce projet – d’autres soutiens sont bienvenus. On peut visiter ! Portes ouvertes les 21 et 22 mars, de 10 heures à 17 heures.

Manif lévriers. L’Association pour la protection des animaux sauvages, le Cercle des podencos, le Crac Europe pour la protection de l’enfance, Galgos sans famille, One Voice (organisatrice), Passion lévriers, le Rassemblement antichasse (RAC)… en tout, une trentaine d’associations et deux partis politiques, EELV Toulouse et le Parti animaliste, participeront, samedi 1er février, à Toulouse, de 10 heures à 13 heures, à une marche unitaire contre l’utilisation des lévriers galgos et podencos pour la chasse en Espagne. Ces chiens sont massacrés par leurs galgueros sitôt la « saison » terminée, chaque année, fin janvier. Rendez-vous 30 allées Jules-Guesde, devant le Muséum d’histoire naturelle.
Luce Lapin

À bas la fourrure ! Un sondage capital en cette saison, effectué ce mois-ci par la Fondation 30 Millions d’amis et l’Ifop : « 91 % des Français sont contre le commerce de la fourrure ». Portons de la fourrure synthétique, tout aussi chaude et aussi belle, laissons leur peau aux animaux !

Vive la maire de Rennes ! Nathalie Appéré a interdit les terrasses de café chauffées dans sa ville – c’est effectif depuis le 1er janvier. Et elle est maire… PS, Parti socialiste, Anne Hidalgo ! Pour Paris, à vous de jouer, ce serait un signal écologique fort !

Loïc Dombreval. Le 20 décembre dernier, le député LREM des Alpes-Maritimes, président du groupe d’étude Condition animale de l’Assemblée nationale, a été chargé d’une mission de six mois auprès de Didier Guillaume, sur le thème de l’animal de compagnie. Plutôt auprès du prochain ou de la prochaine ministre de l’Agriculture, puisque M. Guillaume, candidat à la mairie de Biarritz, devrait démissionner sous peu. Espérons qu’il ou elle ne sera pas pire que le ou la précédente, comme ce fut chaque fois malheureusement vérifié. En tout cas, sûr que les animaux ne regretteront pas Didier Guillaume…
Luce Lapin