SPA : oui, mais laquelle?
Le 9 mars dernier, rapporte l’Association Stéphane-Lamart (associationstephanelamart.com) sur X, des bénévoles de l’Association toulousaine de protection des animaux – l’ATPA, SPA de Toulouse – ainsi que d’anciens salariés (environ 300 personnes) ont dénoncé des actes de violence « d’une grande cruauté » qui se seraient produits au refuge.
Ils auraient été commis envers les animaux par le président, la vice-présidente et, semble-t-il, également par un employé. Certains auraient même été tués – et non « euthanasiés », les mots ayant un sens – brutalement, à même le sol, de façon « artisanale ». Sur le site du refuge (atpa-spa-de-toulouse-refuge.com), aucun commentaire. Mais je remarque que l’on peut y lire : « Nous nous engageons depuis des années dans le combat pour la protection animale »…
Le 11 mars, l’Association Stéphane-Lamart a déposé plainte pour « cruauté » auprès du procureur de la République de Toulouse et demandé la démission de la direction de l’ATPA. J’ai pu joindre Stéphane, président fondateur, le lendemain :
« Avoir une association, un refuge, c’est être au service des causes, cela ne s’improvise pas. Il faut se professionnaliser au maximum, se former à tous les niveaux afin de bien la gérer : c’est comme être responsable d’une entreprise. Il est important de savoir parfois renoncer à l’accueil d’animaux pour ne pas mettre en danger les fondations. On ne peut pas tout absorber, au risque d’induire la maltraitance, comme c’est souvent le cas. »
J’évoque, au téléphone, ladite plainte auprès de l’ATPA. Un employé me répond : « On n’est courant de rien, on n’a pas d’info. »
Pour Hélène Thouy, cofondatrice et coprésidente du Parti animaliste1 (partianimaliste.fr), tête de liste du PA aux élections européennes 2024, « écœurée et en colère1 » : « Il est difficile d’imaginer comment de tels actes ont pu être commis dans un refuge, lieu (comme son nom l’indique) censé recueillir, soigner, protéger des animaux en détresse déjà lâchement abandonnés […]. »
Ne souhaitant pas qu’il soit fait d’amalgames avec elle, la Société protectrice des animaux du 39 bd Berthier (Paris 17e, la-spa.fr), association nationale2 », « particulièrement choquée et indignée », indique, dans un communiqué, « qu’il ne s’agit pas d’un refuge de son réseau » et « s’indigne des faits qui sont reprochés à ce site ». La dénomination SPA est utilisée par nombre de structures qui s’intitulent « SPA de »…, ce qui peut porter à confusion. Quant à la Confédération nationale de défense animale (defensedelanimal.fr), elle compte 270 associations.
Et, surtout : ne les abandonnez pas !
Luce Lapin