Infos à gogo 6) et 7)

2024

 

DÉCEMBRE

 

NOVEMBRE

Nice. Samedi 16 et dimanche 17 novembre, 5e édition du « Noël des bêtes abandonnées » de la Fondation Assistance aux animaux (fondation assistanceauxanimaux.org). Quelque 200 chats et chiens, « maltraités ou laissés pour compte », espèrent des adoptions responsables, au Palais des expositions, Nice Acropolis.

Corrida. Jeudi 14 novembre, la proposition de loi n° 475 pouvant ouvrir le chemin vers l’interdiction de la corrida et des combats de coqs aux moins de 16 ans sera examinée au Sénat.

Paris 6e. Samedi 9 novembre, de 14 heures à 19 heures, manifestation contre le « plan loups », organisée par le collectif La Voix des loups. Rendez-vous place Saint-Sulpice (facebook.com/abolitionchasse).

Welfarm. La Protection mondiale des animaux de ferme (welfarm.fr) demande instamment à la Commission européenne d’interdire les importations de viande de cheval de pays qui portent atteinte au bien-être des chevaux. L’Argentine est particulièrement visée.

AOÛT

« Massacre dans la baie ». Pierre Rigaux, naturaliste de terrain, sur X (@RigauxNature), le 21 août dernier, parle d’« une mafia pitoyable. En baie de Somme, quasi personne ne montre son opposition à la chasse par crainte de représailles […]. Le bureau de l’asso des chasseurs est dans la mairie de St-Valery-sur-Somme ! ». Nouvelle enquête de Pierre sur l’ouverture de la chasse dans la baie de Somme :
https://youtu.be/x_Osficgu84

No chasse ! Interdiction le mercredi et le samedi après-midi, « suppression de l’agrainage des sangliers et fin des lâchers de faisans » : la chasse est limitée à Besançon dans les forêts.

Decathlon. Connue pour ses ventes d’articles de chasse et de pêche, soutenant également la pêche au vif, la marque fut le partenaire officiel des Jeux olympiques. Elle sera aussi celui des paralympiques. Honte !

1000 balles le loup. Une « grande pétition citoyenne » demandait au gouvernement de ne pas soutenir la Commission européenne, qui envisageait de réduire le niveau de protection du loup, espèce strictement protégée par la convention de Berne – 1979, ratifiée par la France seulement en… 1990. Si le lancement de cette pétition, par 11 organisations de protection de la nature – dont l’Association pour la protection des animaux sauvages (aspas-nature.org), Ferus (ferus.fr), France Nature Environnement (fne.fr), la Ligue pour la protection des oiseaux (lpo.fr) –, date du mardi 19 mars, elle est plus que jamais d’actualité. Elle a été mise à jour le 13 août dernier pour la France, et, la veille, à l’échelle européenne, nous apprend la LPO.
Et pourtant… si Canis lupus est incontestablement protégé, le loup reste un « trophée » pour la Coordination rurale de Haute-Vienne, qui, se mettant sans vergogne – et en toute impunité, semble-t-il – hors la loi, encourage au braconnage. Le 26 juillet dernier, elle a en effet annoncé sur X qu’une prime de 1000 euros serait offerte pour « tout loup mort » dans le département. Le préfet a saisi le parquet de Limoges pour « menace contre une espèce protégée ».
Si « la conservation du loup [est] essentielle pour sa survie », elle l’est aussi «  pour l’équilibre des écosystèmes », précise 30 Millions d’amis.
• À lire, le très beau livre de Pierre Rigaux : Loups. Un mythe vivant, éd. Delachaux et Niestlé (octobre 2020), 240 pages, sur papier écologique : label Yliga.

Novillada. « Jusqu’où peut s’exercer la cruauté au nom d’une prétendue tradition ? Et où se situe la limite des coups de couteau ? » interroge Claire Starozinski. Ce n’est pas parce que la corrida est rendue légale dans une petite partie du sud de la France que « tous les coups sont permis ». À la suite du visionnage d’une vidéo (https://allianceanticorrida.fr/video-son/beaucaire-taureau-massacre-27-07-24.mp4) tournée à Beaucaire (Gard) le 27 juillet, où un jeune taureau a subi une mise à mort qui aurait une demi-heure, la présidente fondatrice de l’Alliance Anticorrida a porté une plainte pénale auprès du procureur de la République de Nîmes contre « six personnes physiques et morales […], notamment la commune de Beaucaire et les organisateurs ».

Welfarm. En mai 2022, l’association Welfarm Protection mondiale des animaux de ferme (welfarm.fr) a lancé la campagne « Chaud dedans ! ». Elle  y réclamait « la fin des exportations d’animaux en dehors de l’Union européenne, [et que] tous les systèmes de transports soient revus (interdiction des transports longue durée, aménagement des véhicules, etc.) ». Selon Welfarm, un rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) parlait alors « d’une surmortalité de 40 % dans les élevages de porcs et de volailles ». Aujourd’hui, l’assoce reprend sa campagne. Welfarm demande au ministère de l’Agriculture et au ministère de la Transition écologique de « réduire les densités dans les élevages, garantir un environnement adapté aux besoins des animaux », d’« interdire les transports d’animaux par fortes chaleurs » et de cesser l’exportation vers les pays tiers de l’Union européenne. Ces longs trajets peuvent être cause de mortalité pour le bétail transporté – par camion, par bateau.
La pétition est toujours en cours. Objectif : 100 000 signatures. À signer (et faire signer !) sur Urgence-Climatique-Animaux.fr 

La loi… c’est la loi. Depuis le 2 décembre 2023, les animaux sauvages sont interdits sur les plateaux télé. Le 1er avril dernier, l’association Projet Animaux Zoopolis (PAZ, zoopolis.fr) a saisi l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). La raison en est la présence d’un serpent sur le plateau de France Info, ce même 1er avril, lors des « Cinq Dernières Minutes » du 12/13 info. Début août, la direction de la communication de l’Arcom a confirmé à PAZ que c’était bien contraire à la loi et a adressé par courrier un rappel à la chaîne.

Aix-les-Bains (Savoie). Sur l’hippodrome, le 4 août, il n’y avait pas que des chevaux, m’apprend l’Association Justice Animaux Savoie (aja-savoie.fr) – info du Dauphiné libéré du 2 août (ledauphine.com). Une course de dromadaires s’y déroulait. Ils venaient de Picardie… et de Dubaï – des Émirats arabes unis. Pour quelle empreinte carbone ?

Nuuk, Groenland, 15 août. Il ignore toujours s’il sera extradé vers le Japon. Durant son procès, Paul Watson n’a pas pu avoir de traducteur, ce qui est contraire au droit danois. Watson est détenu jusqu’au 5 septembre, ainsi en a décidé la Haute Cour du tribunal, qui a confirmé la décision du tribunal  : « La Cour a refusé de voir les preuves vidéos de la série Whale Wars qui démontrent que les Japonais ont fabriqué des preuves. » Complément d’info et pétition pour sa libération sur seashepherd.fr, qui a fait appel.

Victoire de la LPO. À la suite d’une consultation publique, « la chasse du courlis cendré et de la barge à queue noire » [est] officiellement suspendue ». Deux espèces en danger sont ainsi épargnées, se réjouit la Ligue pour la protection des oiseaux, pour qui c’est « encourageant, mais toujours insuffisant ». Elle regrette également, avec raison, que l’interdiction ne soit valable que jusqu’au 30 juillet 2025. En fait, ce n’est pas la première fois, cette suspension est chaque fois reconduite pour un an, et pas plus – d’une façon générale, cela prend le chemin de devenir la norme de ne suspendre que pour un an. C’est pratique. J’imagine que, si les chasseurs râlent trop, on s’abstiendra l’année suivante. Un laxisme que la LPO nomme de « consternantes sagas juridiques ».

Marche à l’ombre ! Dès qu’il fait chaud, le bitume est brûlant – posez la main, vous verrez –, et les coussinets des chiens, fragiles. Quant aux véhicules, même vitres ouvertes, il y fait au moins 50° C – sans oublier que le soleil tourne. Il ne faut jamais laisser un animal dans une voiture, même pour peu de temps.

Manif anticorrida.  Samedi 17 août, à Béziers (Hérault), aura lieu une manif anticorrida, en pleine feria, de 15 heures à 20 heures. Elle est organisée par le Comité de liaison biterrois pour l’abolition de la corrida (colbac.info/evenements/30086). Rendez-vous (nombreux !) 155 avenue Clemenceau (parc de la gare du Nord).

Jour du dépassement. Jeudi 1er août, les humains ont consommé toutes les ressources que peut produire la Terre en une année. Une fois de plus, nous vivons à crédit…

 Vénerie sous terre. Après la Charente-Maritime, le Calvados, le Cher et l’Aube, l’avalanche de suspensions du déterrage continue pour les blaireaux dans l’Allier, les Deux-Sèvres, l’Eure-et-Loir et l’Ille-et-Vilaine (aspas-maitre-renard.org).

JUILLET

France Inter. Dans «  Le temps d’un bivouac », Daniel Fiévet a reçu Valérie Chansigaud, historienne des sciences et de l’environnement française, pour son Histoire de la domestication animale, éd. Delachaux et Niestlé, 2020 (radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-temps-d-un-bivouac/le-temps-d-un-bivouac-du-lundi-22-juillet-2024-8026252). Où l’on apprend comment on  – c’est-à-dire nous, les humains – a « trafiqué » certaines espèces afin qu’elles servent au mieux nos intérêts.

Watson, capitaine emprisonné. Son élément, c’est la mer…, pas la cage d’une prison. Paul Watson, 73 ans, militant americano-canadien, fondateur de l’ONG de défense des mers et des océans Sea Shepherd (seashepherd.fr), cofondateur de Greenpeace, a été arrêté au Groenland le 21 juillet par les autorités danoises. Il y « faisait escale pour faire le plein de carburant en route vers la mission pour stopper le navire baleinier Kangei Maru », nous apprend Sea Shepherd. Lamya Essemlali, présidente fondatrice de Sea Shepherd France, et ses équipes se sont très vite rendues sur place pour le soutenir.
La mer, dans laquelle il sauve, souvent par des actions chocs, les cétacés que des baleiniers japonais pourchassent pour les massacrer. Il devra, au moins jusqu’au 15 août, sauf un heureux rebondissement, supporter l’enfermement dans lequel il se trouve depuis.
Sous son commandement, plus de 5 000 baleines ont échappé aux harpons japonais. Watson est menacé d’extradition vers le Japon, qui s’acharne sur celui qu’il considère comme un « écoterroriste » et contre qui il a émis un mandat d’arrêt international en 2012. Et qui, tout comme l’Islande et la Norvège, pratique de nouveau une chasse commerciale, alors que, depuis1982, la chasse à la baleine est interdite dans le monde entier…
Hervé Berville, secrétaire d’État chargé de la Mer et de la Biodiversité, « s’est entretenu […] avec le gouvernement danois pour plaider la cause de Paul Watson » (Sea Shepherd sur X, le 23 juillet).
Pétition – à signer ! – lancée par Hugo Clément :
mesopinions.com/petition/nature-environnement/emmanuel-macron-demander-liberation-paul-watson/232333

JUIN

Combattantes malgré elles. Ça se passe en France, pourtant la tradition vient de Suisse – mais ce ne peut d’ailleurs pas être une excuse –, et date de 1922. Dimanche 2 juin, plusieurs batailles de vaches d’Herens ont eu lieu au col du Corbier (Savoie) et aux Sept Laux (Isère).
Ces combats sont « généralement organisés par des associations d’éleveurs, avec le soutien plus ou moins affirmé des mairies ou des stations de ski où [ils] ont lieu », m’explique Pauline di Nicolantonio, présidente de l’Association Animal Justice Savoie (Ajas, aja-savoie.fr), qui s’oppose avec force à ce qu’elle assimile, à juste titre, à de la maltraitance animale.
Déjà stressées par leur transport dans des bétaillères, les « Reines », enfermées durant tout l’hiver, voire attachées, sont menées dans des arènes, en plein air, celles-là, où ont lieu les combats.
Certes, celles qui sont surnommées « Les Reines de Belledonne » sont réputées pour avoir un tempérament belliqueux. Mais si, d’ordinaire, elles se battent, c’est naturellement, « pour instaurer une hiérarchie dans le troupeau », précise Pauline. Là, rien à voir. Une foule excitée, bruyante, pousse les vaches à s’agresser, celles-ci se blessant parfois – on est loin d’une façon naturelle de se comporter. Par ailleurs, des rabatteurs les encouragent « à se battre en les plaçant “tête contre tête” ». Les lourdes cloches qu’elles portent au cou ajoutent au bruit ambiant, et le fait que même certaines soient gestantes ne suscite pas la compassion.
« Organiser des combats d’animaux est une pratique honteuse. À l’heure où les Français se préoccupent de plus en plus du bien-être animal, il est inadmissible de voir ce nouveau phénomène de mode s’implanter dans les Alpes ! » L’Ajas, forte de la pétition2 qu’elle a lancée, et qui a déjà atteint près de 31 000 signatures, demande au gouvernement d’interdire cette pratique.

Massif des Maures (Var). Le 11 juin, premiers feux – premiers –, déjà. Quelque 600 ha brûlés, mais « aucune victime ». Humaine, s’entend, et on s’en réjouit. Ce qui n’empêche pas de penser aux animaux, brûlés vifs : oiseaux, rapaces, renards, sangliers… L’horreur, la peine.

Islande. La chasse à la baleine a repris le 11 juin : 128 rorquals pourront y être tués. Pour les animaux, rien n’est jamais gagné, il faut en permanence être vigilant, prêt à redonner de la voix pour ceux qui n’en ont pas.

Justice. Il n’y aura pas de retour de la corrida à Pérols (Hérault), ainsi en a décidé le tribunal administratif de Montpellier le 4 juin dernier… mais Jean-Pierre Rico, maire UDI, envisage de faire appel.

Productivité : plus, toujours plus. L’élevage de poulets et de dindes de Belforêt-en-Perche (Orne) ne va pas dans le sens raisonnable de la réduction des élevages intensifs. Non seulement, c’est tout le contraire, mais c’est aussi en toute illégalité. En effet, pour augmenter la production du groupe Lambert Dodard Chancereul, plus connu sous les initiales LDC – marques Le Gaulois et Maître CoQ –, l’éleveur a fait construire un second bâtiment destiné à l’élevage.
Certes, il en a bien demandé l’autorisation d’extension à la préfecture de l’Orne, située à Alençon…, mais il n’a pas attendu de l’obtenir pour entasser une première « fournée » de 58 000 volailles1 dans ses deux hangars, alors qu’il ne doit pas dépasser 30 000 animaux. À leur alimentation, à base de soja OGM – importé du Brésil, puisque interdit en France –, est ajouté systématiquement un antibiotique. L214 rappelle que « la production [de ce soja] participe à la déforestation ».
L’association a prévenu Stéphane Bern, qui habite à côté : « Le groupe LDC doit cesser de recourir à des races sélectionnées génétiquement pour grossir anormalement vite et cesser de les entasser à plus de 20 par m2 sans aucun accès à l’extérieur » (il le raconte sur l214.com/enquetes/2024/poulets-ldc-orne : images tournées en avril dernier). L214 a porté plainte pour « mauvais traitements », contre l’élevage et LDC, auprès de la procureure de la République du tribunal d’Alençon.

  1. Par « fournées » de 58 000, on atteindra, par an, le chiffre de 400 000 volailles engraissées, menées à l’abattoir.

Corrida. Il n’y aura pas de retour de la corrida à Pérols (Hérault), ainsi en a décidé le tribunal administratif de Montpellier le 4 juin dernier… mais Jean-Pierre Rico, maire UDI, a fait appel.

Colombie. «  Avec 93 voix pour et 2 contre, la Chambre des Représentants a donné un oui définitif au projet, qui interdit également d’autres types de ”divertissements cruels avec des animaux”, comme le rejoneo (corrida à cheval), les corridas et les novilladas » – applicable en 2027  (nocorrida.com/2024/05/29/la-corrida-est-abolie-en-colombie).

MAI

Grenouilles. Sensibilisé par l’assoce People for the Ethical Treatment of Animals, Pour une éthique dans le traitement des animaux, Carrefour ne vend plus de cuisses de grenouilles.

Étiquetage. Afin que les consommateurs soient informés des conditions d’abattage des animaux qu’ils consomment, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) propose un étiquetage « niveau de bien-être des animaux » allant de A à E : « Le découpage en cinq niveaux permet la progressivité du système. » À noter que le niveau « E », qui se réfère à l’abattage rituel – casher et halal –, indique « le strict respect de la législation » (c’est le niveau minimal de bien-être animal, BEA). Un progrès, mais on pourrait simplifier en supprimant la dérogation qui permet l’abattage rituel – animaux non étourdis, égorgés en pleine conscience, en pleine souffrance : leur agonie peut durer quelque dix minutes. L’étourdissement est obligatoire dans le cadre d’un abattage conventionnel – c’est simple, c’est la loi.

Cartographie. À la demande du Comité Anti Stierenvechten (ou CAS international, Pays-Bas), du Réseau international anticorrida, le RIA (Espagne), l’Ipsos a procédé, entre le 20 mars et le 3 avril, à un sondage auprès de 7 500 Français, Espagnols et Portugais représentant les trois pays où se pratique encore la corrida en Europe. Que ce soit en opposition à la souffrance infligée aux taureaux (77 %), contre l’argent public attribué aux arènes (67 %) ou sur le bien-être animal que l’Union européenne devrait protéger (74 %), les pourcentages obtenus sont éloquents. Le résultat de ce sondage est passionnant – et réconfortant (nocorrida.com/2024/05/14/ipsos-corrida-2024). Roger Lahana, président fondateur de No Corrida, me précise que « tous les commentaires sur le sondage ont été validés par l’Ipsos ».

Chasse. Le 6 mai, le Conseil d’État a mis définitivement fin aux chasses traditionnelles, en interdisant le piégeage des alouettes.

AVRIL

Justice. Après la diffusion, fin octobre 2021, de l’enquête vidéo de L214 Éthique & Animaux, tournée à l’abattoir Bigard de Cuiseaux, en Saône-et-Loire, L214 avait « déposé un recours en responsabilité contre l’État ». Le 23 avril 2024, le tribunal administratif de Dijon a condamné l’État « pour les carences fautives de ses services vétérinaires dans leur mission de contrôle de cet abattoir […]. [Il] est condamné à verser 2 000 € à L214 en réparation de son préjudice moral ». C’est, note l’association, la cinquième fois en un an que les services vétérinaires de l’État sont condamnés. Parions que ce ne sera pas la dernière… L214 appelle l’État à s’engager à atteindre, d’ici à 2030, une baisse de moins de 50 % de consommation de viande.

« Pour une nouvelle ère sans cage ». Pour être recevable, elle devait recueillir, dans un délai d’un an, 1 million de voix, calculé selon le nombre d’habitants d’au moins sept pays membres de l’Union européenne. Le 11 septembre 2019 fut close l’initiative citoyenne européenne (ICE) « End the Cage Age » – « Pour une ère sans cage » –, initiée par Compassion in World Farming, qui a rassemblé une coalition de 170 ONG. Quelque 300 millions d’animaux sont concernés en Europe : « les poules pondeuses, les poules reproductrices, les poulettes, les truies (pour les cages de mises bas et les cases de gestation, lorsqu’elles ne sont pas déjà interdites dans certains pays), les lapins, les cailles, les canards, les oies, les cases individuelles pour les veaux (idem, lorsqu’elles ne sont pas…)1.
Une ICE n’est pas une pétition, mais un vote. Le million fut non seulement atteint, mais largement dépassé : 1 554 318 signatures. La France s’est surpassée : 105 063. On devait en obtenir au moins 55 000. Pour une fois, on est des champions ! Et puis ? Et puis, rien. Les années, beaucoup d’années, ont passé, les animaux ont continué à souffrir, confinés dans un petit espace, jusqu’au jour où, unique « promenade » de toute leur courte vie, ils furent conduits à l’abattoir. Quant à la Commission européenne, elle aurait dû présenter, avant fin 2023, une proposition législative afin que l’élevage en cages disparaisse progressivement. Elle n’en a rien fait. Pour CIWF : « [elle] est en passe de céder à la pression des lobbies de l’élevage intensif et traîne les pieds pour publier un texte de loi exceptionnel qui aurait mis fin pour de bon aux cages. »
Le Comité des citoyens de l’ICE a intenté une action en justice, « Pour une nouvelle ère sans cage », contre la Commission. CIWF nous propose de la soutenir (ciwf.fr).

L214. La nouvelle enquête de L214 Éthique & Animaux, réalisée en mars dernier à Venarey-les-Laumes (Côte-d’Or) et révélée le 11 avril, se déroule dans un abattoir Bigard, et concerne l’abattage rituel – casher pour la religion juive, halal pour la musulmane – effectué sur des vaches et des veaux. L’association dénonce des « actes de violences délibérée » et « de nombreuses infractions ».
Je rappelle qu’une dérogation autorise, donc légalise, depuis toujours l’égorgement « à vif », en pleine conscience, donc en pleine souffrance. L214 a aussitôt déposé plainte  pour « sévices graves et actes de cruauté  » auprès du procureur du tribunal judiciaire de Dijon et demandé la fermeture de l’abattoir au préfet de Côte-d’Or. Elle a proposé une rencontre « aux représentants religieux (grandes mosquées de Paris, Évry et Lyon, et consistoire de France) afin de leur présenter cette enquête » et demandé à Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, que soit mis fin à la dérogation. Vidéo (très sanglante) et pétition sur l214.fr
« En 2021 en France, 62 % des abattoirs de boucherie dérogent à l’obligation d’étourdissement » (oaba.fr/stop-abattage-sans-etourdissement). L’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs milite depuis toujours pour que l’obligation d’étourdir soit appliquée à TOUS les animaux.

« RAS : Tout à signaler ». Le 2 avril, l’ONG Welfarm a lancé sa nouvelle campagne : « Stop aux fermes-usines de saumons » (welfarm.fr/saumon-atlantique-le-ras-integral-un-mode-delevage-hyper-intensif-a-combattre). L’association de protection des animaux sauvages « s’oppose fermement » à l’installation de trois élevages de saumons, pour le moment à l’état de projets, dans les communes de Plouisy (Côtes-d’Armor), Le-Verdon-sur-Mer (Gironde) et Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Il s’agit d’un mode de production en « Recirculating Aquaculture Systems »(RAS) , une  pisciculture en circuit fermé, qui ne respecte ni l’environnement ni le bien-être animal. Welfarm en demande l’abandon (pétition sur urgence-saumons.fr), ainsi que l’instauration d’un moratoire pour l’interdiction de ces fermes-usines aquacoles.

Corrida : à la caisse ! Soutiens publics à la corrida : qui doit payer ? À la suite, en 2023, d’une proposition d’un sympathisant de l’Alliance anticorrida (allianceanticorrida.fr) « visant à demander une enquête approfondie concernant les soutiens publics à la corrida, la question soulevant à la fois des préoccupations nationales et locales, ainsi que des questions de politique publique et d’allocation de ressources publiques », la chambre régionale des comptes Occitanie a fait savoir qu’elle effectuerait, courant 2024, un contrôle sur le sujet. Il était grand temps, car, comme le fait remarquer l’Alliance dans son communiqué de presse du 8 mars, que ce soit l’organisation des spectacles, la publicité qui en est faite, les subventions diverses, ainsi que le déficit de ces « spectacles »…, tout est payé par le contribuable.
Pour Claire Starozinski, présidente fondatrice de l’Alliance : « Il s’agit d’une excellente nouvelle, d’autant que cette demande est soutenue par la majorité de la population, indignée que l’argent public puisse financer des sévices et des actes de cruauté tels que définis par la loi » Il est intéressant de noter que cette proposition figure parmi les 15 thèmes sélectionnés par cette chambre.

Espèce protégée… à protéger ! Le loup est une espèce protégée par la Convention de Berne (directive 92/43/CEE). Et il doit le rester ! En effet, j’apprends par l’Association pour la protection des animaux sauvages (aspas-nature.org) que la Commission européenne envisage de le déclasser, ce qui, non seulement le mettrait en danger, car il pourrait ainsi être légalement chassé, mais ce serait également un mauvais signe pour la biodiversité et la vie sauvage. Et, surtout, précise l’Aspas :  « Ce déclassement n’est ni nécessaire, ni justifié. » Onze associations de protection animale, dont l’Aspas, la Ligue pour la protection des oiseaux (lpo.fr), France Nature Environnement (fne.fr), Ferus (ferus.fr)… en appellent au gouvernement afin qu’il s’oppose à ce non-sens. Un petit coup de pouce en signant (c’est plus sûr…), comme moi, la pétition. C’est ici : aspas-nature.org/petition-le-loup-doit-rester-une-espece-strictement-protegee
Sur aspas-maitre-renard.org/jugements-penaux-obtenus-par-laspas-hiver-2024, dont des condamnations pour piégeages illégaux. Bravo !

OABA. Récemment, l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs a procédé à cinq retraits en dix jours, soit… 305 animaux maltraités (oaba.fr/5-retraits-en-10-jours-305-animaux).

MARS

Action anticorrida. Rassemblement à Arles, samedi 30 mars, de 13 h 30 à 18 heures, organisé par No Corrida, pour s’opposer à la feria de Pâques, où 34 taureaux seront massacrés. L’association relaie par ailleurs un article d’un biologiste, du site The Conversation, repris par National Geografic (en français sur nocorrida.com/2024/03/07/ce-qui-se-passe-dans-le-corps-dun-taureau-avant-sa-mort).

Sénat. Samantha Cazebonne, sénatrice Renaissance, et Arnaud Bazin, sénateur LR, ont déposé ensemble @tion de loi (PPL) pour l’interdiction de la corrida et des combats de coqs aux moins de 16 ans. C’est inédit au Sénat !

Condamnations. Elles concernent des élevages de cochons du Finistère contre lesquels L214 Éthique &Animaux (l214.com) avait déposé plainte fin 2019. À noter que c’est le même gérant qui les exploitait… Les quelque 9 000 infractions (!) constatées ont dû peser dans la décision du tribunal correctionnel de Brest, qui vient de condamner le premier élevage à 64 500 euros d’amende, dont 20 000 avec sursis, pour « mauvais traitements », le second à 60 000 euros, dont 20 000 avec sursis, pour le même motif. Petit bonus : 6 000 euros d’indemnités à verser à L214 !

Enquête. Jeudi 7 mars, L214 a révélé des images provenant de deux sites d’élevage porcin, dans les communes de Malansac et Trédion (Morbihan), qui appartiennent au même éleveur. Là encore, des bâtiments crasseux, en ruine, des cochons blessés, malades, voire agonisants, des porcelets morts près de leur mère… Le lendemain matin, à la suite des révélations de L214, le préfet du Morbihan a fait stopper les activités de ces élevages et le procureur du parquet de Vannes a ouvert une enquête judiciaire..

FÉVRIER

Robert Badinter. Il ne séparait pas les humains des animaux, car l’humaniste qu’il était avait compris bien avant tous que nous constituons un tout. En octobre 2019, membre d’honneur de la Fondation Droit Animal, Éthique & Sciences (LFDA, fondation-droit-animal.org)), il avait assisté, à l’Institut de France, au colloque intitulé « Droits et personnalité juridique de l’animal », organisé par cette fondation. Pour lui, une « proclamation des devoirs des êtres humains envers les animaux » était nécessaire, rapporte la LFDA. Il avait conclu le colloque ainsi :
« Pour assurer l’effectivité des droits des animaux, mieux vaut nommer une autorité qu’on pourrait appeler le Défenseur des animaux. Cela pourrait être évidemment une femme, mais cette autorité indépendante veillerait à ce que les droits fondamentaux des animaux […] soient respectés dans la réalité. Écrire des lois, rendre des décisions, tenir des colloques, formuler des codes, c’est bien. Mais seule une autorité indépendante est de nature à permettre d’étendre la protection, la sauvegarde nécessaire des animaux qui sont, disons-le, nos compagnons de vie, et souvent fraternels. »
L’association No Corrida (nocorrida.com) lui rend également hommage sur son site (nocorrida.com/2024/02/09/disparition-de-robert-badinter).
« Robert Badinter fut l’un des cosignataires de la première PPL [proposition de loi, ndlr] déposée au Sénat visant à abolir la corrida. Déposée en mai 2011, cette PPL transpartisane ne fut pas mise à l’ordre du jour, comme c’est le plus souvent le cas. Mais elle a été symboliquement importante de par la signature de Robert Badinter, alors même que battait le scandale de l’inscription en catimini de la corrida au patrimoine culturel français (inscription qui allait être considérée comme abrogée quelques années plus tard). Robert Badinter a déclaré en octobre 2022 : « La corrida est une des expressions de la culture du sang et de la mort. Ce ne sera jamais la mienne. »
Pour le Comité de liaison biterrois pour l’abolition de la corrida (colbac.info, sur X) : « Son héritage nous oblige à mettre fin à cette pratique barbare et indigne. »

Arnaque ! Dons de chiots et de chatons « de race », sur Internet. Il est « juste » demandé 100 euros pour le transport… Bien sûr, ils n’arrivent jamais. Adoptez, auprès d’assoces !

« Chasse et insécurité ». Mardi 10 octobre 2023, l’Association pour la protection des animaux sauvages et Un jour un chasseur (@unjour1chasseur) intentaient une action en justice devant le tribunal administratif de Paris pour demander, entre autres, le dimanche sans chasse, afin de sécuriser la population des non-chasseurs. Les deux assoces précisaient que, si aucune mesure n’était prise par le gouvernement dans un délai de deux mois, elles saisiraient le tribunal administratif, cette fois d’un recours en « carences fautives ». Le délai est largement dépassé. Le 1er février, elles ont donc déposé « une requête auprès du tribunal administratif de Paris ».

JANVIER

« Une mare de lisier » dans laquelle s’enfoncent les bovins de cet élevage de la commune de Meillac (Ille-et-Vilaine, Région Bretagne), « pour accéder au peu de nourriture à leur disposition ». Le 30 janvier dernier, L214 Éthique & Animaux révèle que ces animaux sont dans une « situation catastrophique » et en grande souffrance. Dès le 25 janvier, avant la diffusion des événements, l’association a signalé ces faits gravissimes aux services vétérinaires de la préfecture, qui, ô surprise, sont au courant. L’éleveur est en effet « connu de [ses] services » pour une situation qui s’est dégradée au fil des années. Et alors ? Alors, rien. Rien n’a été entrepris pour secourir vaches et veaux, ni dans le passé ni aujourd’hui. Et pourtant, le constat est terrible. Le 29 janvier, L214 a saisi le parquet de Saint-Malo et porté « plainte pour abandon et mauvais traitements ». Vidéo et pétition (à diffuser largement !) sur l214.com/enquetes/2024/vaches-de-meillac
Le 30 janvier, L214 a alerté l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs, qui, en présence de la gendarmerie et de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), a trouvé des lieux d’accueil pour les 57 bovins – dont un veau.

Belgique. Après les Pays-Bas et la Finlande, le Parlement belge a voté à l’unanimité, le 25 janvier, l’interdiction de l’importation des trophées de chasse.

4 bonnes nouvelles, 4 ! Le 19 décembre, la Fédération nationale des chasseurs a perdu son procès en diffamation contre l’Association pour la protection des animaux sauvages. 2) Le Chili devient le 45e pays à interdire les tests sur les animaux pour les cosmétiques (Human Society International). 3) Le 9 janvier, le Parlement sud-coréen a voté une loi interdisant… en 2027 – ça gâche un peu la fête ! –, l’élevage, la vente et l’abattage de chiens destinés à la consommation. 4) La proposition de loi sur l’interdiction des importations de trophées de chasse d’espèces protégées est inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale du 31 janvier. « Alors que le monde subit sa 6e extinction de masse, il est temps que les parlementaires agissent pour la biodiversité et la survie de ses espèces protégées (Convergence Animaux Politique, 19 décembre).

Lush, le prix 2024. Lush Cosmetics fabrique, en Europe, des produits non testés sur les animaux, « 100 % Végétariens, 95 % Vegan, 70 % Auto-conservés et 65 % Nus (Sans emballage) », selon la marque (facebook.com/lushfrance/?locale=fr_FR). Nombre de cosmétiques contiennent des substances qui peuvent s’avérer dangereuses. Malheureusement, et c’est dommage, Lush n’y échappe pas. Le magazine Que Choisir a révélé la présence d’allergènes dans plusieurs de ses produits (mise à jour récente : 23 janvier dernier). À améliorer !
« […] les produits alimentaires, les parfums, la papeterie, les aérosols, les crèmes solaires, les produits agricoles, industriels, la peinture, passent par l’expérimentation animale ». Chaque année, le Lush Prize (lushprize.org) récompense des « initiatives visant à mettre fin ou à remplacer les tests sur les animaux ». Animal Testing vient d’être choisie, au niveau international, parmi neuf autres associations – dont People for the Ethical Treatment of Animals (Peta, États-Unis), Animal Aid (Royaume-Uni), Beagle Freedom Project (États-Unis)… – , pour concourir à ce prix. J’ai demandé à la philosophe Audrey Jougla, présidente-fondatrice d’Animal Testing, pour quelle raison, selon elle, Animal Testing avait été sélectionnée : « Notre enquête sur les produits ménagers et sa mise en lumière – affichage dans le métro, vidéo… – en sont principalement la raison. Il y a plusieurs catégories, dont la sensibilisation du grand public (“public awarness”). » Le prix ? « Une dotation de 250 000 livres sterling [environ 300 0000 euros], et un jury de personnalités scientifiques ou concernées par le sujet », qui se réunira en février.

Les animaux dans la guerre. Mardi 30 janvier a été inauguré, par la Mairie de Paris, square Boucicaut (Paris 7e), un monument en hommage aux animaux de guerre, en présence de Paris Animaux Zoopolis (PAZ), qui a… bataillé durant cinq ans pour la réalisation de ce projet. Bravo à sa présidente fondatrice, Amandine Sanvisens, infatigable battante !

C’est assez ! Le 17 janvier, l’association a « engagé un recours devant le Conseil d’État pour que le gouvernement interdise les transferts de cétacés captifs à des fins commerciales. Seule dérogation possible : les sanctuaires ».

Ensemble pour la planète. « La cour administrative d’appel de Paris a annulé une décision de la province Sud de Nouvelle-Calédonie qui avait retiré les requins tigres et requins bouledogues des espèces protégées » (12 janvier). Ensemble pour la planète (EPLP, Nouvelle-Calédonie), association constituée de 17 associations et de citoyens, qui avait « saisi la cour », s’en est félicitée.

2023

DÉCEMBRE

Plus d’angora, de fourrure ni de peaux exotiques dans les collections de la marque Isabel Marant (info People for the Ethical Treatment of Animals, ou Peta, sur X).

L’Aspas contre-attaque. Fin 2019, l’Association pour la protection des animaux sauvages a racheté le domaine de Valfanjouse, dans le Vercors, un ancien enclos de chasse. Le 10 novembre dernier, Le Chasseur français a mis en ligne un article accusant l’Aspas d’avoir obtenu « un agrément d’élevage », et d’être coupable de… maltraitance animale. Diffamation ! s’est indignée l’Aspas. Mardi 5 décembre, elle a engagé « une action pénale à l’encontre du média Le Chasseur Français ». Elle y réfute les contre-vérités et répond sur son site (aspas-nature.org/laspas-attaque-le-chasseur-francais-pour-diffamation). « En attendant que la justice passe. » On est impatients !

Quatre victoires contre des arrêtés autorisant le déterrage des blaireaux (aves.asso.fr/2023/11/quadruple-victoire-pour-les-blaireaux-de-normandie).

Des crêpes vraiment pas waouh ! Goûters Magiques est un fabricant de pâtisseries industrielles qui commercialise les crêpes de la marque Whaou ! Le 1er décembre, soit le lendemain même de la diffusion de la nouvelle vidéo de L214 Éthique & Animaux (l214.com/communications/20231130-elevage-laitier-whaou), le directeur général de cette entreprise a déclaré : « Nous allons tirer les conséquences de votre enquête et arrêter immédiatement de travailler avec cette ferme laitière. »
Les images diffusées par L214 ont de quoi le choquer. Des vaches saignant de la tête, au niveau des cornes, laissées sans soins, des veaux enfermés seuls, dans de minuscules enclos, sans jamais avoir accès à l’extérieur, des bâtiments sales, tombant en ruine… Prévenus, les services vétérinaires sont attendus. Du moins espérés !
L214 a demandé la fermeture de cet élevage laitier, situé à Plouzévédé (Finistère), et a déposé plainte auprès du procureur du tribunal de Brest, « pour sévices graves et mauvais traitement envers des animaux commis par un professionnel ».
C’est bientôt la Chandeleur (2 février). Choisissez bien la marque des crêpes que vous allez acheter, voire, mieux : faites-les vous-mêmes ! Avec du lait végétal, elles sont tout aussi bonnes… et garanties sans souffrance animale.
Grenoble, Montpellier, Strasbourg, Pessac, Lyon… Dimanche 10 décembre, Journée internationale du droit des animaux, L214 publie la liste de dix villes françaises de plus de 50 000 habitants dont les conditions vont dans le sens de l’amélioration de la condition animale.

Baleone (Corse du Sud). Samedi 16 et dimanche 17 décembre, journées d’adoption au centre de stérilisation d’Assistance aux animaux (fondationassistanceauxanimaux.org/actu/corse-16-17-decembre-19625/). De 9 heures à 17 heures, au lieu-dit Michel Ange, Baleone centre, 20167 AFA Ajaccio.

Cisjordanie occupée. Soins médicaux, nourriture, mise à l’abri… Les organisations Le refuge de Bethléem, israélienne, et Animal Heroes, palestinienne, s’unissent pour secourir les milliers de chiens errants.

Des clopes et du plomb. Marc Giraud, écrivain et porte-parole de l’Association pour la protection des animaux sauvages, à qui j’ai demandé son ressenti face à un énième cadeau d’Emmanuel Macron à ses amis les chasseurs :
« Une enquête retentissante de la cellule investigation de Radio France a révélé pour France Inter les sommes astronomiques que le lobby des armes reçoit de l’État. Mais ça ne suffisait pas. Une mesure, prévue pour le 1er janvier, envisage de confier aux buralistes la vente de cartouches… de fusils. Un coup de jaja, et pan ! Les chasseurs mettent la pression. Pour l’Aspas, depuis les tirs de loups jusqu’au maintien du glyphosate, c’est la douille de trop : aucune de ces décisions ne va dans le bon sens. Seul point positif : Décathlon et les armureries auront ça en moins ! »
Pour l’Aspas, réduire les jours de chasse serait plus efficace, à l’instar de la ville d’Audun-le-Tiche (Moselle). L’association a édité, pour les élus locaux, un guide pratique et juridique indiquant les pouvoirs, la plupart du temps ignorés, que détiennent des maires – notamment ceux de restreindre, voire d’interdire la chasse dans leur commune.
Au fil des jours et des annonces (presse, TV, radio, réseaux sociaux…), la vente des munitions dans les bureaux de tabac sera probablement effective – à moins d’un rétropédalage, mot devenu courant pour qualifier les nombreux changements d’avis du gouvernement. Ne serait-ce pas, dans le fond, pour « consoler » les buralistes du plan antitabac, qui risque de faire baisser les ventes ? Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention, sur France Info, le 29 novembre : « On va accompagner les buralistes. »

Marineland d’Antibes. À la suite de « signalements inquiétants », grâce notamment à l’association C’est assez !, « reçus à propos de l’état de santé des 4 orques du Marineland d’Antibes, j’ai saisi mes services qui conduiront une inspection afin de vérifier leur état de santé », a déclaré, sur X, le 19 novembre, Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la biodiversité

NOVEMBRE

Condamnations. « Mercredi 24 juin 2020. L214 Éthique et Animaux dénonce des “sévices graves” sur agneaux dans l’abattoir Arcadie Sud-Ouest (l214.com/enquetes/2020/agneau-roquefort). Didier Guillaume [à l’époque, ministre de l’Agriculture, ndlr] a suspendu la chaîne ovine de l’abattoir de Rodez et ordonné une enquête. Mais les infractions sont les mêmes qu’il y a quatre ans, alors… on prend les mêmes et on recommence ? »
Fin octobre 2023, plusieurs condamnations ont été prononcées envers les responsables de cet abattoir (info L214) :
« Six mois de prison avec sursis et 1 500 € d’amende pour l’ancien directeur de l’abattoir. Trois mois avec sursis et 3 000 € pour l’ancien PDG de la société Arcadie Sud-Ouest. 3 000 € dont 2 000 € avec sursis pour le directeur de la production ovine. 40 000 € pour la société Arcadie. 10 000 € pour la société ADR. »
Pour L214, si ces peines semblent, à raison, trop indulgentes, elles sont toutefois louables. Il n’y a pas si longtemps, les plaintes de l’association auraient probablement été classées « sans suite ». On avance ! D’accord, pas vite, mais…

LPO. La Ligue pour la protection des oiseaux (lpo.fr) sur X, mardi 24 octobre : « Près de 90 % des rapaces plombés pris en charge par nos centres de soins de la faune sauvage sont reçus entre début septembre et fin février, soit pendant l’ouverture de la chasse en France… Rappel : tous les rapaces sont “strictement” protégés par la loi depuis 1972. »

41 millions ! Tel est le montant des subventions publiques qu’ont reçu, grâce à la générosité d’Emmanuel Macron, les fédérations de chasseurs depuis 2019, « en faveur de la biodiversité ». De l’argent bien employé ? (radiofrance.fr/franceinter/initiation-au-couteau-nichoirs-en-plastique-comment-les-federations-de-chasse-utilisent-l-argent-public-4922658).

Inondations. Comme pour les incendies, peu de retours sur le sort des animaux, d’élevage ou de compagnie, dans le Pas-de-Calais. 4 000 poulets sont morts noyés, ainsi que des dizaines de vaches, la SPA de Saint-Omer évacuée (la-spa.fr/articles/fermeture-temporaire-saint-omer-intemperies-refuges-satures)…

Tuer pour « améliorer ». Une nouvelle enquête vidéo a été tournée en partie dans l’Aude, dans la commune de La Pomarède, et en partie en Haute-Garonne, dans celle de Vaudreuille, les 22 et 23 septembre, par le naturaliste de terrain Pierre Rigaux, président de l’association Nos Viventia (« Nous les vivants »). Elle a dévoilé, fin octobre, le massacre d’oiseaux d’élevage par des chiens, sous prétexte de les « entraîner ». À quoi ? À aller chercher et à rapporter le gibier. Canards et faisans, avant d’être lâchés, sont couramment mutilés, leurs ailes cassées, puis tirés au fusil. L’organisateur, nous apprend Pierre, est le Retriever Club de France, « une association affiliée à la Société centrale canine [SCC] (reconnue d’utilité publique et agréée par le ministère de l’Agriculture), chargée d’améliorer les six races de retrievers et d’en encourager l’élevage ».
Nos Viventia a déposé plainte pour sévices graves auprès du tribunal de Carcassonne. Elle demande par ailleurs « l’interdiction des lâchers d’animaux pour la chasse ». Tuerie pour chiens, à voir sur https://youtu.be/1sRbNtsiAdg?feature=shared et sur les réseaux sociaux.

PAZ. Grâce à la campagne de l’association Paris Animaux Zoopolis, le Moulin-Rouge n’utilise plus de serpents dans ses spectacles. Également grâce à elle, « les organisateurs des fêtes médiévales de Vienne (38), Lesparre-Médoc (33) et L’Isle-sur-la-Sorgue (84) ont décidé de ne plus organiser de spectacles avec des animaux sauvages dès 2024. Ils rejoignent ainsi les 193 fêtes médiévales qui ont déjà renoncé à la captivité animale ».

Nice, 25 novembre. La Fondation Assistance aux animaux organise, comme tous les ans, son « Noël des bêtes abandonnées ». Samedi, àNice Acropolis, palais des expositions. 200 chats et chiens seront proposés pour des adoptions responsables. Après réflexion… on fonce !

« Au chat positif ». Ce refuge sauve régulièrement de la fourrière un très grand nombre chats positifs aux virus FeLV, pour Feline Leukemia Virus, ou leucose, et au FIV, deux virus de l’immunodéficience féline. Pour faire court, mais c’est IMPORTANT, seuls les chats peuvent être atteints : ils ne se contaminent donc qu’entre chats (j’insiste !). Les deux se transmettent par le sperme et par le sang, lors de morsures – la leucose, forme la plus contagieuse, également par la salive (gamelles partagées, léchage…). Il existe un test sanguin (double) qui révèle la positivité à l’un, à l’autre ou aux deux virus – à pratiquer chez un véto. Les chats atteints uniquement du FIV ont un espérance de vie quasi normale. Le refuge de Beauregard, dans la Nièvre, propose des chats FIV à l’adoption : refuge-beauregard.fr/chats-a-adopter
Au chat positif est en grande difficulté financière, et risque de fermer, ce qui aurait pour grave conséquence l’euthanasie, en fourrière, de nombre de chats atteints, dont beaucoup sont pris en charge par cette association. Merci pour votre aide ! Par chèque : Au chat positif, 20 Grande Rue, lieu dit Magny, 88240 Fontenoy-le-Château. Par Paypal : Auchatpositif@outlook.fr ou helloasso.com/associations/au-chat-positif

Vasoconstricteurs. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte sur la dangerosité des médicaments contre le rhume, susceptibles de provoquer convulsions, troubles psychiatriques, AVC, infarctus… Surprise ! Ils avaient pourtant été testés sur des animaux – ensuite sacrifiés –, et avaient obtenu la fameuse autorisation de mise sur le marché (AMM). C’est dit.

OCTOBRE

La dernière enquête de L214 Éthique & Animaux a révélé, le 5 octobre, des sévices graves exercés sur des porcelets et des truies dans un élevage intensif de Corbeil (Marne). L214 a aussitôt porté plainte auprès du procureur du tribunal judiciaire de Châlons-en-Champagne. Le jour même, le préfet de la Marne a ordonné une inspection de l’élevage. Super ! Et alors ? Alors, rien. Ou presque. Le préfet a conclu, dans son rapport du 18 octobre, par « l’absence d’écarts avec la réglementation » ainsi que de « la conformité globale des pratiques ». Tout de même, une (timide) mise en demeure, par simple courrier, et non par la délivrance d’un procès-verbal, concernant les castrations «  à vif » à répétition, histoire de dire qu’on a fait quelque chose. Pour L214, qui porte « un recours contre l’État pour manquement à ses missions de contrôle vétérinaire » devant le tribunal administratif de Châlons, « l’État ferme une nouvelle fois les yeux [et] bafoue les lois minimales de protection des animaux au profit des intérêts des filières de production animale ». Parallèlement, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Châlons-en-Champagne. Au cours de cette année, une, deux trois… quatre condamnations de l’État à la suite de recours de L214. Bientôt une cinquième ?

PAZ. Après la réunion de Paris Animaux Zoopolis à la Mairie de Drancy (Seine-Saint-Denis), mardi 24 octobre : « Il n’y aura plus d’exhibitions de rapaces à la Fête de l’Animal organisée par la Mairie. »

Canicule : mutiler, c’est aggraver. L’ONG Welfarm Protection mondiale des animaux de ferme fait « le lien entre mutilations et réchauffement climatique ». Elle alerte sur les graves conséquences des fortes chaleurs sur les animaux de ferme ayant subi des modifications physiques pratiquées notamment dans les élevages intensifs. Un exemple parmi d’autres : les volailles ayant subi la coupe de l’extrémité du bec, appelée épointage, voient « leur sensibilité et leur dextérité [réduites] au niveau du bec ». Cet état les gêne pour éliminer les parasites et prendre soin de leur plumage, dont le bon état « participe à [leur] thermorégulation ». La coupe des cornes que subissent bovins, ovins et caprins, elle, empêche la « dissipation de la chaleur qui se produit habituellement à travers la muqueuse interne des cornes ».
Pour Welfarm, ces mutilations doivent être interdites par le gouvernement, ainsi que les transports d’animaux lors des grosses chaleurs. Je crains que cette énième demande d’une ONG, parmi celles de tant d’autres associations, ne rejoigne les précédentes dans les oubliettes des différents mandats des ministre de l’Agriculture…
Par ailleurs, Welfarm a rappelé récemment l’hécatombe provoquée, depuis 2003, par les différentes canicules, du fait de la surdensité des élevages intensifs et de l’enfermement des animaux « d’élevage ». Sans oublier la souffrance des poissons, dans des bassins bouillonnants.

SEPTEMBRE

Biodiversité. Mardi 26 septembre, le comité d’experts indépendants constitué par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), mandaté par la Ligue pour la protection des oiseaux (lpo.fr) et l’Association pour la protection des animaux sauvages (aspas-nature.org), a publié un rapport remettant en cause la régulation des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (Esod, ex-« nuisibles »). Constatant « une grande lacune de connaissance sur l’effet des éliminations d’Esod sur les dégâts agricoles ou privés », le comité a déclaré que cette régulation était sans fondement scientifique. Il recommande donc « un changement de paradigme afin d’aboutir à des mesures proportionnées et véritablement utiles ». Partant, va-t-on enfin laisser vivre tranquilles « belette d’Europe, fouine, martre des pins, renard roux, corbeau freux, corneille noire, pie bavarde, geai des chênes, étourneau sansonnet » ?
Une devinette que nous pose Yves Vérilhac, ex-directeur général de la LPO, la représentant au Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS ) :
« Quel ministre a signé le dernier arrêté classant une dizaine d’espèces, y compris la belette, comme nuisible pour les trois années à venir ? » Réponse d’Yves : « Christophe Béchu, en août 2023 », notre ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Chasseurs : alors, fini la picole ? « La demande des associations naturalistes d’imposer […] des alcootests aux chasseurs est vécue comme une provocation et se voit systématiquement rejetée. » Eh bien, neuf ans après la parution du livre de Marc Giraud, porte-parole de l’Association pour la protection des animaux sauvages (aspas-nature.org), un décret semble enfin punir les porteurs de fusil alcoolisés. Ils sont désormais passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 1500 euros – 3 000 s’ils sont récidivistes. Mais pour Marc, cela n’a rien d’un progrès. « “Chasser bourré, c’est légal !”, tel a longtemps été le slogan de l’Aspas. Cependant, le décret n° 2023-882 du 16 septembre [mis en application le lendemain, ndlr] prévoit désormais une contravention “sanctionnant pénalement le fait de chasser ou d’effectuer un acte de destruction en état d’ivresse manifeste en étant porteur d’une arme à feu ou d’un arc”. »
Car l’ivresse doit être manifeste… Comment doit-on interpréter cette subtilité ? « Le terme “manifeste” relativise ce très prudent changement. Le chasseur ivre qui ne va pas tituber ni hurler n’est apparemment pas concerné, les tests d’alcoolémie n’étant même pas évoqués. De toute façon, vu le manque cruel d’agents de l’environnement sur le terrain, qui va vérifier ? On n’a pas avancé d’un grand pas franc, juste d’un tout petit orteil bien timide. Et les chasseurs vont rester de “bons vivants”. »
Les promeneurs, cueilleurs de champignons, cyclistes, cavaliers seront-ils pour autant à l’abri d’accidents de chasse ? Question en suspens…

Plan loup (2024-2029) : les ONG se cassent. Ce n’est qu’une question de temps : le gouvernement s’apprête à sortir le loup de son statut d’espèce protégée. Le nouveau plan national d’action (PNA) « loup et activités d’élevage » permet de faciliter les tirs létaux, même de nuit. Dans les divers groupes de travail, les associations de protection de la nature (APN) ont eu beau plancher dur, durant des mois, leurs propositions « ont été balayées d’un revers de la main par le gouvernement ». Écœurées, les six ONG – le WWF, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), France Nature Environnement (FNE), Ferus, ASPAS, Humanité et Biodiversité – représentatives du groupe national loup (GNL) ont quitté, le 18 septembre, la présentation du nouveau PNA. La FNSEA jubile.

Chasse à courre. Elle a repris depuis le 15 septembre. « L’opposition aussi ! », nous fait savoir l’association Abolissons la vénerie aujourd’hui sur X (@AVA_France). Comme l’an passé, l’AVA crée « des réseaux d’habitants vigilants » partout où cette chasse féodale a lieu, et sollicite notre aide (ava-france.org/nous-rejoindre).

Canicule : mutiler, c’est aggraver. LONG Welfarm Protection mondiale des animaux de ferme fait « le lien entre mutilations et réchauffement climatique ». Elle alerte sur les graves conséquences des fortes chaleurs sur les animaux de ferme ayant subi des modifications physiques pratiquées notamment dans les élevages intensifs. Un exemple parmi d’autres : les volailles ayant subi la coupe de l’extrémité du bec, appelée épointage, voient « leur sensibilité et leur dextérité [réduites] au niveau du bec ». Cet état les gêne pour éliminer les parasites et prendre soin de leur plumage, dont le bon état « participe à [leur] thermorégulation ». La coupe des cornes que subissent bovins, ovins et caprins, elle, empêche la « dissipation de la chaleur qui se produit habituellement à travers la muqueuse interne des cornes ».
Pour Welfarm, ces mutilations doivent être interdites par le gouvernement, ainsi que les transports d’animaux lors des grosses chaleurs. Je crains que cette énième demande d’une ONG, parmi celles de tant d’autres associations, ne rejoigne les précédentes dans les oubliettes des différents mandats des ministre de l’Agriculture… Par ailleurs, Welfarm a rappelé récemment l’hécatombe provoquée, depuis 2003, par les différentes canicules, du fait de la surdensité des élevages intensifs et de l’enfermement des animaux « d’élevage ». Sans oublier la souffrance des poissons, dans des bassins bouillonnants.

La Mairie de Paris annonce la fin des balades à poney dans les parcs de Paris pour 2025. Réjouissons-nous, même si l’échéance est décevante – explication : elle correspond à la fin des conventions passées. Après avoir bataillé depuis 2021 pour obtenir ce résultat, Paris Animaux Zoopolis (PAZ) regrette également « que  ça ne soit pas immédiat au vu du non-respect de la charte BEA » (BEA : bien-être animal). Les parcs concerné sont Monceau (8e) et Georges-Brassens (15e), les bois de Boulogne (16e) et de Vincennes (12e), le Champ-de-Mars (7e) et le jardin du Ranelagh (16e). Malheureusement pas celui du Luxembourg, qui est la propriété du Sénat. Une question cruciale : que vont devenir les poneys ?

L’ONG Welfarm Protection mondiale des animaux de ferme (welfarm.fr/viande-chevaline-en-provenance-duruguay-souffrance-animale-au-menu) revient sur des enquêtes menées en 2021, et en 2023 par Animal Welfare Fondation/Tierschutzbund Zürich et Animals’Angels USA sur les terribles conditions de vie et d’abattage des chevaux, en Uruguay et au Canada. La viande chevaline est ensuite exportée en France et distribuée dans les supermarchés. D’où qu’elle provienne, ne pas en manger est la meilleure façon d’aimer, non pas leur viande… mais les chevaux.

AOÛT

Action anticorrida. Le Comité de liaison biterrois pour l’abolition de la corrida appelle à la mobilisation, dimanche 13 août, à Béziers, de 15 heures à 20 heures. 

À la suite d’un recours initié par la Ligue pour la protection des oiseaux et One Voice, le tribunal administratif de Versailles (Yvelines) a suspendu, le 11 août dernier, « la période complémentaire de vénerie sous terre autorisée [par arrêté] du 15 juillet au 16 septembre 2023 dans le département francilien » (info LPO). La préfecture de l’Essonne était à l’origine de cet arrêté, adopté en mai dernier.

Tourisme et animaux. Attelage, port de charges, calèches, promenades à dos d’éléphant ou de chameau… pour vous, les vacances, pour eux, le calvaire. Un dossier complet sur ce qu’il faut éviter pour ne pas être complices de souffrance animale durant vos séjours (toutpoiletcompagnie.fr/2023/07/12/tourisme-exploitation-animale-ne-fermons-pas-les-yeux).

JUILLET

L214 : double victoire judiciaire ! Samedi 26 février 2022, l’association révèle, dans une nouvelle enquête, des lapins morts, ou à l’agonie, des nouveau-nés coincés dans les grilles de leur cage, dans un élevage des Côtes-d’Armor. La veille, dans le même département, L214 Éthique et Animaux (l214.com) montre, dans un élevage de « plus de 400 truies [qui] donnent naissance à 12 000 cochons […], envoyés à l’abattoir chaque année », des animaux enfermés, entassés dans des cages, ainsi que de graves infractions. L214, assignée en justice, devait retirer toutes les images. Mais : « Par deux arrêts rendus le 11 juillet 2023, la Cour d’appel de Rennes a annulé les assignations et condamné les exploitants à verser chacun la somme de 5 000 euros à L214 (au titre des frais irrépétibles). » Elles resteront en ligne !

Europe : une victoire. Mercredi 12 juillet, malgré la coalition des droites avec l’extrême droite, le Parlement européen a adopté – de justesse : 336 voix pour, 300 contre – la loi sur la restauration de la nature. Avec malheureusement des amendements restrictifs…

Expérimentation animale. Parce que, pour le ministre de la Santé canadien, Jean-Yves Duclos, c’est « cruel et inutile », l’expérimentation animale et le commerce d’animaux pour les cosmétiques seront bientôt interdits au Canada (info Info Humane Society International Canada). La France, toujours à la traîne… la faute à qui ?

Marche à l’ombre ! Le bitume est brûlant – posez la main, vous verrez –, et les coussinets des chiens, fragiles. Dans les véhicules, même vitres ouvertes, il fait au moins 50°, et, en plus, le soleil tourne. Il ne jamais laisser un animal dans une voiture, même pour peu de temps.

Barbecue végane. Serait-ce pour faire plaisir à Sandrine Rousseau, ou pour énerver Fabien Roussel ? Plus sérieusement, depuis le 1er juillet, et jusqu’au 9 juillet, L214 nous invite, pour cette première semaine, à « tester des alternatives végétales et limiter ainsi [notre] consommation de produits animaux […], montrer qu’il est possible de faire rimer alimentation végétale avec le plaisir d’un moment gourmand partagé ]…], tout en réduisant l’impact sur l’environnement, la santé et les animaux ». Dix-sept entreprises se sont associées à cette action, dont Monoprix, La Fournée dorée, La Vietm… Ça se déguste au parc de La Villette, au Smmmile Festival.

Canada. Parce que, pour le ministre de la Santé canadien, Jean-Yves Duclos, c’est « cruel et inutile », l’expérimentation animale et le commerce d’animaux pour les cosmétiques seront bientôt interdits au Canada (info Info Humane Society International Canada). La France, toujours à la traîne…

Feux d’artifice. Le 14 Juillet, et c’est valable pour toute fête, pensez à enfermer chiens et chats, que les pétards terrorisent et font fuir. Nombre d’entre eux se retrouvent en fourrières, déjà débordées par les abandons sauvages — sur la voie publique, en forêt…

JUIN

Condamnation. L’influenceur Rop a été condamné à de la prison ferme, pour «sévices graves» sur sa très jeune chienne (info «Envoyé spécial», France 2, 8 juin).

Macron, chasseur par procuration. L’écologue naturaliste Pierre Rigaux a dévoilé le 30 mai sa dernière enquête, qui concerne l’élevage « la faisanderie du Gâtinais », dans le Loiret. Les éleveurs s’y sont pris tôt, il ne faudrait pas que les joujoux préférés des chasseurs viennent à manquer pour l’ouverture de la saison, en septembre… Les images (sur https://youtu.be/GVZXzbOo_kQ), commente Pierre, « montrent que les oiseaux sont indiscutablement maltraités à toutes les étapes […]. Les employés ramassent tous les jours des cadavres dans les cages ou les hangars et les jettent dans un bac destiné à l’équarrissage. Plusieurs centaines de cadavres de poussins et d’adultes s’y entassent dans un état de putréfaction avancée. » Ils sont, entre autres maltraitances, « amputés de plusieurs heures de repos par jour à cause de l’éclairage qui les oblige à l’activité ». Pierre demande la fin de l’élevage des animaux pour la chasse.
Pierre Rigaux a fondé en 2020 l’association Nos Viventia, « Nous les vivants ».

Un bon pote. Il n’en finit pas : nouveau cadeau d’Emmanuel Macron aux chasseurs. L’ingénieur en chef des Ponts, des Eaux et des Forêts Olivier Thibault, qui fut directeur de l’eau et de la biodiversité du ministère de la Transition écologique, a été nommé, le 5 juin dernier, par décret du président de la République, directeur général de l’Office français de la biodiversité (OFB). Les chasseurs le disent « passionné de chasse sous toutes ses coutures, chasseur à l’arc et piégeur » – on les croit volontiers.

Qui sont les « nuisibles » ? Antérieurement qualifiés de « nuisibles », « sous la pression des lobbies de la chasse et de l’agriculture », indique l’Association pour la protection des animaux sauvages, ils furent renommés « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » (« Loi n° 2016-1087 du 8 août 2016, pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, décret n° 2018-530 du 28 juin 2018, mais certains textes adoptés avant ces dates continuent d’utiliser cette notion». Info communiquée par le service juridique de l’Aspas). Reconnaissons que cette dernière appellation est bien plus «poétique» que l’ancienne, mais que, dans les faits, rien ne change, ni la cruauté ni l’injustice qui frappent, durant toute l’année – donc même en dehors des périodes de chasse officielles –, « renards, fouines, belettes, martres, pies, geais, corneilles noires, étourneaux sansonnets, corbeaux freux »… Pour Marc Giraud, porte-parole de l’Aspas, l’appellation Esod est doublement absurde :
« Absurde scientifiquement, car cette notion ne tient compte ni de l’équilibre naturel ni des services rendus par les animaux. Et absurde administrativement, car Esod sous-entend que l’espèce représente une menace sanitaire ou économique, ce qui reste problématique à justifier. Même la belette, qui pèse 100 grammes, peut être classée Esod ! Ainsi, entre 600 000 et 1 million de renards sont abattus chaque année en France. L’ASPAS mène campagne pour leur réhabilitation. »
Alors, ajoute Marc, « pour contrer cet injustifiable acharnement meurtrier, l’Aspas propose sur son site cinq actions : signer sa pétition, faire une déclaration de non-dégât (ah, la bonne idée !), diffuser la campagne de sensibilisation, utiliser le kit pédagogique “J’aime les renards ” et faire un don pour que ses juristes continuent d’agir et d’arracher des victoires ».

Transports d’animaux. Fin de l’exportation de bétail vivant depuis tous les ports du Brésil. Et en France ?

« L’hécatombe silencieuse ». C’est ainsi que l’association Ferus nomme les tirs exercés sur les loups, espèce protégée par la convention de Berne (1979), « relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe ». Les chasseurs emploient, quel euphémisme, le mot « prélèvement » pour justifier les tueries qu’ils exercent sur le « gibier » et autres petits animaux. Que ce soit dans Le Petit Larousse illustré ou dans Le Petit Robert de la langue française, dans aucun on ne trouve tuer comme synonyme de prélever… Eh bien, l’État français utilise ce même mot pour justifier les abattages qu’il autorise, selon un quota annuel en perpétuelle augmentation. On est passé de 4 individus, en 2004, à… 174 aujourd’hui. Pour aider Ferus :
ferus.fr/actualite/devenez-le-porte-parole-de-lours-du-loup-et-du-lynx-cet-ete

MAI

Anticorrida : l’Alliance à la télé ! L’été dernier, Claire Starozinski, présidente fondatrice de l’Alliance anticorrida, était à l’origine du premier spot télévisé anticorrida, en pleine « saison » tauromachique, sur les chaînes CNews, BFMTV et RMC. Elle récidive cette année avec une nouvelle campagne publicitaire qui fut diffusée pendant la feria de Nîmes, du 27 mai au 29 mai dernier, sur les chaînes 6 Ter, W9 et Gulli, qualifiées de « généralistes » par l’association, ce qui permet « de toucher un cœur de cible plus familial ».
Court mais très efficace, le spot montre la durée de vie d’un taureau à qui on fout la paix, sans parer la corrida de fausse « culture », de « tradition » surannée et autres prétextes bidon qui ne servent qu’à occulter une cruauté exercée sur de magnifiques bovins, pacifiques quand ils jouissent de la liberté qui leur est due.
Si vous avez raté ce spot, vous  pouvez le voir sur le site de l’Alliance et sur votre poste, puisqu’il revient, du 19 juillet au 15 août, sur ces mêmes chaînes. La cruauté est suggérée, aucune goutte de sang, et pour cause: « L’inévitable censure a contraint l’association à trouver un angle pour expliquer l’incroyable barbarie, pourtant accessible à tout un chacun, et sans limite d’âge… », explique Claire. Eh oui, aucune interdiction, même de jeunes enfants peuvent assister au carnage – pardon, au « spectacle  – entrée gratuite la plupart du temps. Quels démagos !
Quelque 250 passages de la pub, 25 millions de spectateurs. La corrida, y aller, c’est cautionner. Abolition !

Subventions prochasse. Carole Delga, présidente PS de la Région Occitanie, en plus d’être procorrida – contrairement à Anne Hidalgo –, gâte aussi les chasseurs.  Si les subventions qu’elle leur attribue sont moindres que celles accordées par Laurent Wauquiez à ses amis du fusil, elles sont néanmoins conséquentes. En effet, ce sont 1 665 108 euros que les chasseurs ont reçus, sur trois ans, de cette Région.

Annie Ernaux, prix Nobel de littérature 2022, a signé, le 21 de ce mois, le manifeste de la Fédération des luttes pour l’abolition des corridas.

Le 24 mai, le Conseil d’État a ordonné « l’abrogation d’arrêtés-cadres datant de 1989 qui encadraient des modes archaïques de piégeage d’oiseaux sauvages, dont l’ignoble chasse à la glu, non conformes au droit européen… Cela ne permettra plus au gouvernement de récidiver impunément chaque année en autorisant à la demande des chasseurs des pratiques soi-disant traditionnelles qu’il sait pourtant illégales » (Ligue pour la protection des oiseaux, sur Twitter, le 25 mai).

Abeilles. À la suite de la décision, le 19 janvier, de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), le Conseil d’État a décidé, le 3 mai, d’annuler les dérogations accordées en 2021 et 2022 par le gouvernement à l’utilisation des néonicotinoïdes, interdits par l’Union européenne en 2018. Enfin !

Wauquiez, à la pêche à la jeunesse… Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a fait voter, le 12 mai, avec ses amis LR, les groupes Libertés Identité Souveraineté (LIS), RN et l’UDI, l’élargissement du Pass’Région dont bénéficient les lycéens. Réservé auparavant à des activités culturelles et sportives, il permettra de financer aussi le permis de chasse des lycéens, afin de se les mettre dans la poche, et surtout pour affirmer son soutien indéfectible à ses amis du fusil. Dans la foulée, pas de jaloux : le Pass concerne aussi les jeunes attrape-poiscailles. « Le coût des permis de chasse ou de pêche est ainsi réduit de 30 euros pour chaque lycéen », qui n’auront donc à débourser que 20 euros, dénonce Pauline di Nicolantonio, présidente de l’Association Animal Justice Savoie. C’est la Région qui régale… avec les sous du contribuable. La présidente d’Ajas rappelle que « la chasse fait aussi des victimes chez les humains : près de 90 accidents de chasse ont eu lieu l’an dernier, et 8 ont été mortels. » Allez, « seulement 8 », c’est pas si grave, comme le faisait remarquer le lobbyiste Thierry Coste, conseiller politique de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) dans Télématin, sur France 2, le 25 octobre 2022 :
« On n’a que 8 morts cette année. Désolé si c’est choquant pour vos auditeurs mais c’est très peu. Honnêtement, il n’y a pas tant de problèmes que ça. » On est rassurés…

Victoire des blaireaux. Une enquête de Welfarm, Protection mondiale des animaux de ferme, a révélé, fin avril, un documentaire inédit sur le transport des animaux en Europe, avec, notamment, « 203 veaux transportés dans des conditions illégales ! » – veaux non sevrés –, « depuis la République tchèque jusqu’en Espagne, en passant par la France ». Les animaux n’avaient ni à manger ni à boire, et ils étaient épuisés, aucun temps de repos ne leur ayant été accordé. Pour rappel,  la révision de la législation européenne sur le bien-être animal, qui date de 2005 et n’a jamais été renouvelée, doit avoir lieu cet automne. Elle concerne l’élevage en cages, l’abattage, le transport d’animaux vivants… C’est donc le moment de soutenir la campagne de Welfarm : « Terminus 2023 ».
Une pétition (sur transportsdelahonte.fr) à signer absolument pour demander à Marc Fresneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, « de soutenir à Bruxelles l’interdiction des longs transports et des exportations d’animaux vivants hors de l’UE ». Merci de diffuser !

Du fric aux chasseurs. Énormes subventions accordées aux chasseurs par Emmanuel Macron depuis qu’il est président de la République –  Les Républicains ne sont pas en reste :
Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, leur a attribué, en 2021, 3,26 millions d’euros de subventions, sur trois ans.
Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France, leur a fait cadeau, le 13 avril 2023, de 727 000 euros (info politique-animaux.fr/chasse). C’est malheureusement « à suivre »…

Le geai des chênes. Il est classé comme « Espèce susceptible d’occasionner des dégâts » (Esod, ex-« nuisibles »), dans les Alpes-de-Haute-Provence (04), les Hautes-Alpes (05), l’Ariège (09), la Corrèze (19), la Dordogne (24), le Lot-et-Garonne (47) et le Tarn-et-Garonne (82). Donc chassable… à gogo.

En Colombie, ce ne sont pas les associations de protection animale, ni les députés, qui demandent l’abolition de la corrida, mais… un ministre, et pas n’importe lequel : celui de la Culture, Jorge Zoro lui-même, dans un projet de loi du 27 avril (« International », lettre d’info, 1er mai). Des idées, madame la ministre Rima Abdul-Malak ?

En Haute-Vienne, l’Association pour la protection des animaux sauvages, Agir pour le vivant et les espèces sauvages et One Voice ont obtenu le 4 mai la suspension du déterrage des blaireaux. C’est gagné également dans les Pyrénées-Atlantiques pour l’Aspas et Aves.

Le Brésil a décidé d’interdire les exportations maritimes de bovins.

Corrida suspendue ! Énorme victoire de l’Alliance anticorrida et du Crac Europe, qui, le 12 mai dernier, ont gagné devant le tribunal administratif de Montpellier contre le conseil municipal de Pérols (Hérault), qui voulait organiser une novillada (6 taureaux de moins de 4 ans, des « ados »), le 15 juillet prochain. Suspension pour cause d’« absence de tradition locale ininterrompue » depuis 2003. On attend maintenant le jugement sur le fond.

Abandons en hausse, adoptions en baisse. C’est devenu la triste norme. Alors on n’avait vraiment pas besoin de l’inflation pour aggraver la situation, mais c’est pourtant le cas. Parce qu’il « estime que les aliments pour animaux sont, au même titre que les autres produits de première nécessité, des éléments essentiels dans le panier des Français», le Parti animaliste demande au gouvernement d’inclure les aliments destinés aux chiens et aux chats dans le panier anti-inflation. «À la détresse financière subie par nombre de nos concitoyens ne doit pas s’ajouter la détresse psychologique de devoir se séparer d’un être cher.»

Vive la justice ! Condamné à Montpellier le 30 novembre 2022 à dix-huit mois de prison ferme pour trafic de chardonnerets élégants, espèce protégée, qu’il attrapait avec de la glu, il avait fait appel. Malavisé : il prend deux ans ferme par la cour d’appel de Montpellier le 23 mars dernier. Et toc !

Ni en sushis, ni en steaks ! Dénoncé par le journaliste Hugo Clément, dans un reportage très complet : l’envoi de chevaux de trait vivants au Japon afin d’y être engraissés, puis abattus, pour être « transformés »… en sushis. Quant à l’argument fallacieux des responsables de cette monstruosité – sans cela, il n’y aurait plus de chevaux de trait – , c’est le même que celui des aficionados à propos des taureaux dits « de combat ». Eh bien, qu’ils disparaissent ! Rien ne peut justifier la cruauté. Et, en sushis ou non, arrêtons, nous, de les manger…

AVRIL

Beau lapsus ! Un reportage dans lequel on apprend « comment on élève la viande d’Aubrac » (France 2, « Le 13 heures », 24 avril). Les vaches – et, par extension, tous les animaux « de ferme » destinés à la consommation – n’existent plus. Dès leur naissance, elles sont déjà « de la viande ».

Texas, États-Unis. Le 13 avril, dix-huit mille (18 000 !) vaches laitières sont mortes dans l’explosion d’une ferme. Un employé a été grièvement blessé. L’élevage intensif dans toute son horreur.

Thaïlande. Fin de l’exploitation des singes : Hello Fresh retire de ses approvisionnements les produits qui contiennent du lait de coco (petafrance.com/actualites/bonne-nouvelle-hellofresh-arrete-de-soutenir-le-travail-des-singes).

Le bien-être animal et l’Europe. Emmanuel Macron, candidat à la présidence de la République, premier mandat, 9 février 2017  (WWF, via Twitter) : « Je prends […] l’engagement qu’il soit interdit d’ici 2022 de vendre des œufs pondus par des poules élevées en batterie. »  L214 rapporte que l’European Food Safety Authority, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, recommande de bannir l’élevage en cages au profit d’espaces extérieurs. Elle préconise également que les souches à croissance rapide appliquées aux poulets ne soient plus utilisées. Ça tombe bien, la législation européenne sur le BEA va être révisée cette année : élevage, abattage, transport…

Vénerie sous terre. Il n’y aura pas de période complémentaire pour le déterrage de blaireaux du 15 mai au 30 juin, ainsi en a décidé la justice – saisie par l’Association pour la protection des animaux sauvages, Aves France et One Voice –, qui a annulé un arrêté du préfet de la Nièvre.

KFC menteur ! Par un avis rendu public le 13 mars, le Jury de déontologie publicitaire (JDP), saisi par une sympathisante de l’association Welfarm, Protection mondiale des animaux de ferme, lui a donné raison contre la chaîne de restauration rapide américaine Kentuky Fried Chicken, synonyme d’élevage intensif, pour une publicité TV mensongère : la pub vante la « Crispy Box ». Le jury a noté un «décalage entre la représentation publicitaire et les pratiques de l’enseigne». Pour Romain François (Welfarm), « elle a réussi à faire reconnaître le caractère trompeur de la publicité ]…], puisque la majorité des poulets qui fournissent KFC sont élevés en bâtiments… », et non en plein air.

Pâques. Rien qu’en France, plus de 115 000 agneaux seront tués pour la seule « fête » pascale, qui est censée symboliser l’amour et la compassion. Mangez plutôt du chocolat !

Indonésie. 21 provinces sur 38 ont mis fin à la consommation de chats et de chiens en Indonésie. Cette vingt et unième, à Jakarta, dans la capitale même.

Inde. Augmentation de 30 % de la population de tigres du Bengale depuis 2019 – info : Fonds mondial pour la nature.
La Métropole de Lyon a réservé 50 000 euros pour la stérilisation de ses 60 000 chats errants.

Goupils. Fin de la chasse aux renards en Écosse. On prend exemple !

Service public. À l’heure où le manque d’eau va s’aggravant, mettant en danger toutes les espèces, est-il judicieux, France 2, de faire, depuis des semaines, de la pub pour une marque de construction de… piscines ?

À Saint-Dié-des-Vosges, la chasse est interdite en forêt le dimanche après-midi depuis le 1er avril.

MARS

Dans les manades. Castrer un animal est un acte qui doit être pratiqué sous anesthésie, par un vétérinaire. Le 15 mars, l’Alliance anticorrida (allianceanticorrida.fr/actions/castration-a-vif-alliance-anti-corrida.php) et l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs ont déposé une plainte auprès du procureur de la République de Nîmes contre Renaud Vinuesa, détenteur d’un diplôme d’accompagnateur de tourisme équestre, et c’est tout ! Non seulement ce manadier, qui pratique la castration « à vif » à Le Cailar – « Petite Camargue », dans le Gard –, est hors la loi, mais il s’en vante sans vergogne, et prétend même que le taureau ne souffre pas. On attend le résultat du jugement avec impatience…

Un « prétendant » maltraitant. Le candidat de 2020 à L’amour est dans le pré  négligeait gravement ses vaches : « 400 bovins considérés “en souffrance” dans une exploitation de Vatteville-la-Rue (Seine-Maritime) en Normandie » ont été saisis par les services de l’État (varmatin.com, 10 mars). Ils ont été accueillis par la FBB (fondationbrigittebardot.fr).

Illégal ! Afin de lutter contre les coups de cœur conduisant à des achats compulsifs, et à de futurs abandons, une loi de protection animale, datant du 30 novembre 2021, impose un délai de réflexion de sept jours et la signature d’un « certificat d’engagement et de connaissance » par les futurs propriétaires (animaux domestiques, plus équidés). Les 11 et 12 mars a eu lieu, à Perpignan, au Parc Expo, le Salon du chiot. Le Parti animaliste  a constaté, le premier jour, les petits arrangements de certains éleveurs qui ont permis « une pratique illégale », consistant à antidater les achats. Pratique : « Vous payez, vous partez avec. » Pas de bol, une « caméra cachée » est passée par là…

Conseil d’État. Elles avaient déposé un recours devant le Conseil d’État. Grâce à l’obstination des associations Défense des milieux aquatiques (DMA), France Nature Environnement (FNE), la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Sea Shepherd France, le Conseil d’État a exigé du gouvernement, le 20 mars dernier, la fermeture des zones de pêche dans le golfe de Gascogne, dans un délai de six mois, afin que cesse le massacre des dauphins et des marsouins.

Et ce n’est pas un scoop… «Tous les cochons sont envoyés à l’abattoir» après le Salon international de l’agriculture (SIA) 2023 (une exposante), par crainte des contaminations. Et les abattoirs, pas peur de les contaminer ?

Haro sur les flexitariens ? Ne condamnons pas ceux qui mangent occasionnellement de la viande. Trois millions de mammifères et d’oiseaux étant abattus chaque jour dans nos abattoirs, je vous laisse calculer combien d’animaux seraient épargnés si n’en étaient consommés que tous les deux jours, trois fois par semaine, une fois par mois… En tenant compte du fait que jamais le monde entier ne sera végétarien, ce serait une réelle avancée.

ONU. Dans la nuit du 4 au 5 mars, un traité international « pour la protection de la biodiversité marine de haute-mer », et donc des espèces marines et végétales, a été signé par les États membres de l’Organisation des Nations unies (ONU). Pour 30 Millions d’amis, « cette signature n’est cependant qu’une première étape ».

Au Vietnam, un trafiquant d’espèces sauvages a été condamné à treize ans de prison (info sur 30millionsdamis.fr).

Bon appétit. Une petite caresse avant la grande bouffe. Après le SIA, et avant l’abattoir, une visite, immortalisée par une séance photo, d’Emma la vache au resto de Haute-Vienne dans lequel elle sera mangée. Intéressant : « un pincement au cœur » pour son ex-propriétaire. On compatit.

FÉVRIER

Séismes : sud de la Turquie, nord de la Syrie. Les associations et les fondations venues au secours des animaux ont grand besoin de notre aide – parmi elles :
• Ernesto’s Sanctuary for Cats in Syria, ernestosanctuary.org
« Il y a des animaux sauvés et soignés sur place, et d’autres sont devenus orphelins et abandonnés, amenés à nous dans le sanctuaire pour une nouvelle vie. » Des chiens et des chats, mais aussi des ânes, des poules, des vaches…
• Haytap Hayvan Hakları Federasyonu/The Animal Rights Federation in Turkey (haytap.org).
• International Fund for Animal Welfare : Fonds international pour la protection des animaux (IFAW, ifaw.org/fr).
• People for the Ethical Treatment of Animals (Peta, petafrance.com).
• 30 Millions d’amis (www.30millionsdamis.fr/actualites/article/23375-la-fondation-30-millions-damis-aide-les-animaux-rescapes-des-seismes).
Le pompier turc qui a sorti un chat des décombres l’a adopté. Il n’a pas eu le choix : le petit félin ne le quittait plus…

Plus de 400 cadavres de dauphins depuis décembre dernier. Allain Bougrain Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux, sur France Info le 22 février : « Emmanuel Macron ne prend pas les mesures qui s’imposent. » Mercredi dernier, 400 photos de dauphins, « en taille réelle », ont été exposées à Paris par la LPO sur l’esplanade des Invalides « pour sensibiliser l’opinion publique au massacre des cétacés » dans le golfe de Gascogne. Spéciale dédicace au président de la République : Allain lui a demandé « de mettre fin à l’insupportable massacre des dauphins ».

« Sea Sheperd PD ». Un jeune dauphin mutilé et scarifié a été découvert le 17 février dans ce même golfe. Sea Shepherd France (seashepherd.fr) demande instamment au gouvernement d’intervenir contre « l’impunité qui règne en mer » et offre « 10 000 euros de récompense pour tout témoignage qui permettra à la justice d’identifier et de faire condamner » les coupables (Twitter, 21 février). Sea Shepherd a déposé « plainte contre X pour mutilation d’espèce protégée »  et appelé à « l’ouverture d’une enquête ».

Expérimentation animale. Une pétition pour demander au Sénat d’ouvrir une mission d’information parlementaire sur la validité du modèle animal pour la recherche scientifique.

Mexique. L’accès aux corridas interdit aux mineurs, ainsi en a décidé, à l’unanimité, la Commission du bien-être animal du Congrès de Mexico. Un bon début vers l’abolition

Lévriers espagnols. Samedi 4 février, à Perpignan, place de la Victoire, de 10 h 30 à 12 h 15, 3e manif contre l’utilisation des galgos pour la chasse. Ces chiens sont sacrifiés après la « saison », en janvier.

Communication One Voice. Les 11 et 12 février, One Voice organise une action nationale de ses antennes militantes autour de son combat pour une réforme radicale de la chasse. Dans une quinzaine de villes, l’association mobilise ses militants pour sensibiliser à la cause des animaux sauvages, chassés par tous moyens (tir, arc…), piégés, déterrés ou pourchassés dans les bois par les veneurs… One Voice révélera aussi les images de chiens « de chasse », pour réclamer la même protection pour ces chiens que pour les autres.

JANVIER

Baromètre 30 Millions d’amis/Ifop (janvier 2023). 1) 91 % des Français « EXIGENT l’interdiction des transports des animaux vivants vers leur lieu d’abattage ». À noter : 6 points de plus qu’en 2022.
2) Abattage rituel, casher et halal : « Plus de 8 Français sur 10 EXIGENT l’étourdissement des animaux avant leur abattage. »
3) 91 % des Français « sont FAVORABLES à la généralisation de la vidéosurveillance dans tous les abattoirs ».
4). Pour 72 % des Français, la « tradition » ne justifie pas de faire souffrir les animaux. « En 1re ligne, les 18-34 ans dénoncent la corrida et la chasse à courre. »

Tortues. Il y a encore du boulot, mais l’impunité recule régulièrement. Un entrepreneur corse a été condamné, le 24 janvier, par le tribunal d’Ajaccio à 150 000 euros d’amende et six mois de prison avec sursis pour avoir détruit, en décembre 2019, l’habitat de tortues d’Hermann, et provoqué la mort de plusieurs d’entre elles (info 30millionsdamis.fr).

Gerald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, a nommé, le 27 janvier, 4 000 policiers et gendarmes afin de de recueillir les plaintes contre ceux qui exercent de mauvais traitements envers les animaux domestiques et afin de faciliter les enquêtes. Dans les fermes aussi les animaux dits d’« élevage » souffrent et parfois même meurent quand ils sont laissés à l’abandon. Ne les oublions pas !

Assemblée nationale. La proposition de loi de la députée Renaissance Corinne Vignon, sur l’interdiction des « colliers de dressages », a été votée à la quasi-unanimité le 16 janvier. Direction le Sénat !

« Juste » un chat ? Gare Montparnasse, 2 janvier. Un chat s’échappe de sa cage de transport, probablement effrayé par le monde, le bruit autour de lui, et se réfugie sur des rails. Après une vingtaine de minutes de discussion avec les propriétaires du matou, la mère et la fille, et malgré leurs supplications, les agents de la SNCF refusent de retarder le départ du TGV et le laissent démarrer, sachant pertinemment que Neko, muni d’un billet, donc considéré comme « un passager »,  sera écrasé – et même « coupé en deux » – par le TGV. Pour la SNCF, ce n’était « qu’un chat ». La Fondation 30 Millions d’amis et l’Association Stéphane Lamart ont porté plainte pour « sévices graves et actes de cruauté ».
Sans vouloir dédouaner le groupe SNCF, qui a refusé en toute conscience de sauver une vie animale, alors qu’elle en avait le pouvoir, enlever un chat de son lieu de vie habituel est pour lui une grande source de stress. Que ce soit pour un voyage ou pour une adoption, préférer une caisse rigide, plus fiable, à un sac. Il est possible de la renforcer par un ou deux tendeurs, et surtout ne jamais l’ouvrir durant le trajet. On peut également munir l’animal d’un harnais et d’une laisse, attachée à l’intérieur de la boîte. Juste un chat… on en est encore là ?

Hérissons. Un centre de sauvegarde ouvrira à Paris au printemps prochain. Tout sur le hérisson d’Europe ici

« La Flandre cesse enfin la production de foie gras ! Elle quitte ainsi le cercle des producteurs européens […], à savoir la France, la Hongrie, la Bulgarie et la Wallonie (Belgique) » (info Peta France, Twitter, 11 janvier).

Vendredi 27 janvier, de 11 heures à 15 heures, 15 avenue des Portes occitanes, à Gannat (Allier), rejoignez Aymeric Caron, député FI/Nupes (Paris 18e), devant l’élevage qui fournit des beagles, dès l’âge de 4 mois, aux labos en Europe. À 13 heures, conférence de presse.

Nager avec eux est interdit, et puni par la loi. Laissons les dauphins tranquilles !
(30millionsdamis.fr/actualites/article/23106-nage-avec-les-dauphins-sur-la-cote-dazur-prison-avec-sursis-et-amendes-requises)

Corinne Vignon, députée Renaissance, 3e circonscription de Haute-Garonne, a été nommée, le 21 décembre, présidente du groupe d’études « condition et bien-être des animaux ». Elle a déjà déposé une proposition de loi1 pour interdire les douloureux colliers électriques ou étrangleurs utilisés pour le dressage des chiens. Sa prochaine PPL concernera l’interdiction des arènes, de moins en moins fréquentées, aux mineurs. Bonne stratégie, c’est judicieux !  C’en serait fini de traîner la marmaille aux « spectacles » de sang en famille, ce qui nuirait à l’économie de la corrida, déjà en déficit. Et là…

Grâce aux actions de One Voice, Action for Primates (Royaume-Uni), Stop Camarles (Espagne et Peta (États-Unis), appuyées par un courrier d’Aymeric Caron, député FI-Nupes (Paris 18e), la Cie Air France a indiqué qu’elle cesserait le transport des primates  à partir de juin prochain.

 

 

MARS

 

 

AVRIL