Antidote Europe a dix ans : « La loi se trompe, il faut changer la loi »

Avec aussi peu de ressources, le pari était risqué. Mais nous étions sûrs d’une chose : nos arguments sont les plus forts. Nous avons rencontré des personnes remarquables dont l’aide précieuse ne nous a jamais fait défaut. Notre équipe est de plus en plus efficace. De grands accomplissements nous ont encouragés et nous portent toujours pour continuer à nous battre pour une science responsable.

Le bilan de ces dix ans

Antidote Europe est née le 25 août 2004. Un chiffre rond, pour un anniversaire, incite à un bilan. Et, avant tout, à adresser un immense merci à toutes les personnes sans qui ce bilan n’aurait pas sa richesse. Nous ne pourrons pas les citer toutes, d’autant que certaines préfèrent l’anonymat. Nous ne pouvons pas, toutefois, ne pas avoir une pensée émue pour le sénateur belge Roland Gillet, avec qui nous sommes parvenus à l’une de nos plus grandes victoires : le vote d’une loi, en Belgique, instaurant la création d’un centre pour les méthodes alternatives à l’expérimentation animale.

Lors de la création d’Antidote Europe, la bataille pour REACH, la réglementation européenne sur les substances chimiques, faisait rage. Elle nous a donné l’occasion de mesurer le pouvoir des lobbies, l’inertie des responsables de la réglementation, la frilosité de beaucoup de médias. Nous avons connu, dès les premières années, tous nos adversaires, toute leur force. Pourtant, et à cause même de l’inégalité de la lutte, quelle ne fut pas notre joie de voir introduit dans le préambule de REACH ce simple mot : « toxicogénomique ». La voie était ouverte !

La loi se trompe, il faut changer la loi. La loi autorise et même impose le recours au « modèle animal », dans la plus totale ignorance des dégâts que cette prétendue méthode de recherche scientifique cause à la santé humaine. Nous n’avons eu de cesse d’informer tous les responsables de la rédaction et de l’application de ces lois. Nous avons rencontré d’innombrables responsables politiques, députés, sénateurs, membres du gouvernement, représentants de la Commission européenne. À cette dernière, nous avons transmis une lettre signée par plus de 140 associations dont le nombre total d’adhérents dépassait le million. Elle n’en a pas tenu compte. Nous l’avons dénoncée auprès du Médiateur européen, là aussi soutenus par des dizaines d’associations de tous bords : défense de la santé humaine, des animaux, de l’environnement…

Reach

En 2012 s’est présentée l’opportunité de lancer une initiative citoyenne européenne« Stop Vivisection » est dans la droite ligne de notre action depuis la création d’Antidote Europe. Là encore, nous agissons en concertation avec d’autres associations. En dix ans, nos arguments se sont encore renforcés, non dans leur substance, puisqu’ils étaient déjà irréfutables, mais par la quantité de voix qui se sont jointes à la nôtre pour les énoncer.

Il y a dix ans, il était encore difficile de trouver des chercheurs qui acceptent de s’exprimer ouvertement contre le « modèle animal ». Il était encore plus difficile de faire entendre cette voix dans les médias grand public. Aujourd’hui, nous pouvons vous proposer, régulièrement, des interviews de chercheurs ou de médecins qui contestent la valeur de ce prétendu « modèle animal ». Récemment, lors de son dernier voyage en Italie, Claude Reiss, notre président, a été interviewé par plusieurs journalistes et des titres d’articles nous ont donné la mesure de notre succès. En France aussi : « L’expérimentation animale, un danger pour la santé publique ? » (L’Indépendant, 15 mai 2014). Quel chemin parcouru ! La presse scientifique, dans laquelle il est si difficile de placer un article, a déjà accueilli neuf fois la signature de notre président ou de notre directeur !

Nous avons toujours pensé que pour faire évoluer les lois il nous fallait le soutien, exprimé, du plus grand nombre de citoyens. C’est pourquoi nous avons assuré autant de conférences (plus de 150 !), répondu à autant d’interviews qui ont donné lieu à des centaines d’articles, d’émissions de télé ou de radio, de mentions sur d’innombrables pages internet. L’information progresse. Nous avons aussi entrepris de la porter jusque dans les lieux où se forment les responsables de demain : collèges, lycées, universités. Là aussi, les difficultés étaient grandes mais nous avons réussi et nous allons persévérer.

Nous savons que nous ne pouvons ni ne devons nous reposer. Il reste tant à faire ! « Stop Vivisection » représente notre principal espoir d’avancée dans l’immédiat et nous travaillons dur pour préparer l’audition au Parlement européen. Quoi qu’il advienne, des millions de citoyens européens sont désormais informés et plus d’un million et demi ont apporté leur signature. Le grand public, les responsables politiques, les médias, les responsables de la réglementation… ils ne peuvent plus dire qu’ils ne savaient pas !

Si ce bilan vous paraît important, vous pouvez nous aider à le rendre encore plus positif :
— faites connaître nos actions en diffusant ce message auprès de tous vos contacts ;
— soutenez Antidote Europe en envoyant un don (déductible des impôts), soit par Paypal en cliquant sur le bouton « Soutenez-nous » , soit par chèque à l’ordre d’Antidote Europe, à envoyer à Antidote Europe – 25 rue Jacques Callot – 66000 Perpignan.

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Pour tout don supérieur à 15 euros, vous recevrez gratuitement La Notice d’Antidote, notre revue trimestrielle, pendant un an !

Rejoignez-nous et continuons à agir ensemble !

Bien cordialement,

Hélène Sarraseca
Cofondatrice