Abattoirs : le « buzz », et après ?
Cette nouvelle vidéo de L214, la septième, prouve que ce que révélaient les six précédentes n’était pas de simples exceptions.
Cette enquête est une fois de plus révélatrice de la réalité de ce qu’il se passe dans les abattoirs. Que donner la mort « même à des animaux », n’est pas anodin, qu’une exécution « douce » n’existe pas et ne pourra jamais se faire. Cette fois, c’est à Limoges (Limousin), dans le plus grand abattoir municipal de France, que cela se passe, mais c’est le reflet de ce qui a lieu, chaque jour, dans tous nos abattoirs « Made in France ».
C’est la première fois qu’un employé témoigne à visage découvert. Des vaches gestantes et aussi des veaux prêts à naître y sont tués, ils meurent asphyxiés quand leur mère est saignée, puis sont jetés comme de simples déchets à la poubelle. Êtres sensibles, ils agonisent dans une terrible souffrance. Et tout cela est parfaitement légal. Vidéo de L214, et pétition.
Qu’est-ce qu’on fait maintenant de toutes ces révélations d’horreurs, après les multiples diffusions sur la Toile ? Pour l’association L-PEA, Lumière sur les pratiques d’élevage et d’abattage : « On ne peut plus décemment parler de “cas isolé” ou encore de “faits qui ne concernent que les petites structures”. Cette horreur est quotidienne et concerne 3 millions d’animaux abattus, chaque jour, en France. Il est maintenant évident que les contrôles ordonnés par le gouvernement n’ont servi à rien, si ce n’est à tenter de rassurer les consommateurs, et que la présence des vétérinaires inspecteurs à la chaîne d’abattage fait clairement défaut une fois de plus. La France ne connaît plus aucune limite morale ou éthique dans ses pratiques envers les animaux dits “de consommation”. Le silence complice des éleveurs sur ce sujet, pourtant premiers concernés puisqu’il s’agit de leurs bêtes, est honteux lorsqu’un employé de l’abattoir, dont nous saluons le courage, a enfin osé lever le voile sur ces pratiques. » L-PEA appelle à manifester devant la mairie de Limoges samedi 26 novembre, à partir de 13 heures.
Laurence Abeille, députée EELV : « Le silence du ministère de l’Agriculture et du ministre Stéphane Le Foll… »
Jeudi 3 novembre, L214 a déposé plainte au Parquet de Limoges contre l’abattoir et demande une réforme au niveau européen. La question du jour, et des suivants, et encore des suivants : combien de vidéos épouvantables L214 devra-t-elle encore produire pour qu’on prenne conscience qu’une autre alimentation est possible, en toute éthique ?
Luce Lapin