Le Parti animaliste à l’abordage
C’est « une première historique » pour le Parti animaliste, qui compte ses premiers élus.
Ce sont douze conseillers municipaux, à Boulogne-Billancourt (92), Brétigny-sur-Orge (91), Fontenay-aux-Roses (92), Grenoble (38), Melun (77), Montpellier (34), Nantes (44), Paris 11e et 18e (75), Rambouillet (78), Saint-Denis (93) et Vitrolles (13).
Le Parti animaliste va enfin pouvoir « imposer la question animale dans le débat politique ». Et il y a du boulot, notamment avec les menaces que font porter les élevages intensifs sur notre santé, sans oublier les terribles souffrances qu’endurent les animaux.
Pour l’avocate Catherine Hélayel1, secrétaire régionale Île-de-France du Parti animaliste, la crainte de nouvelles pandémies est réelle :
« Alors que les gouvernements et la communauté scientifique s’acharnent à endiguer l’épidémie de Covid-19 et se polarisent sur la recherche d’un vaccin, peu d’attention a été portée sur la cause profonde de cette crise sanitaire et sur les mesures à prendre pour éviter les prochaines pandémies. À l’initiative du PA, et pour la première fois dans l’histoire de la politique animaliste, quinze partis pour les animaux se sont mobilisés au-delà des frontières dans une vidéo et une pétition internationale pour envoyer un message urgent et politique sur le lien entre notre consommation de produits animaux, notre rapport aux animaux sauvages et les pandémies. Le monde a connu d’autres épidémies d’origine animale, comme le Sars, le Mers, la grippe porcine, la grippe aviaire et la maladie de la vache folle. Manger des animaux n’est pas sans conséquences.
L’attitude des gouvernements relève du déni : aucune mesure concrète n’est envisagée pour changer nos habitudes alimentaires. Dans ce contexte, nous devons nous attendre à de futures pandémies bien plus destructrices. »
Luce Lapin
1. Auteure de Yes vegan ! Un choix de vie (éditions L’Âge d’Homme, 2015), et cofondatrice de l’association Justice, Animal et Droit