Aïd-el-Kébir : partage et don
Faisant fi de la Covid-19, l’Aïd-el-Adha, ou Aïd-el-Kébir, si mal nommé « fête du mouton » – qui n’est pas « à la fête », lui –, aura lieu cette année du 31 juillet au 3 août, pour commémorer le sacrifice d’Abraham.
Cette célébration ne fait pas partie des cinq piliers de l’islam. Par « tradition » – et ce n’est pas une excuse –, quelque 200 000 ovins (en majorité) et bovins seront égorgés sans être étourdis, en toute conscience. Les abattages rituels doivent être pratiqués dans un abattoir, pérenne ou temporaire. Les gouvernements successifs, de droite comme de gauche – pour qui il ne s’agit surtout pas de « stigmatiser » (merci, la gauche) –, ont toujours montré une froide indifférence face à cette souffrance.
L’OABA, Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs, sur l’abattage rituel1
Nos éleveurs, et, parmi eux, nombre de « bons chrétiens », vendent leurs animaux en sachant ce qui les attend. Entre 200 et 300 euros le mouton, on n’est pas regardant sur la religion…
La liberté de culte est précieuse. Mais elle s’arrête lorsque la pratique religieuse fait souffrir des êtres qui ressentent la douleur, qu’ils soient humains ou animaux. Quand les traditions sont génératrices de souffrance, il faut les combattre ! Lorsque l’on est de confession musulmane, l’Aïd-el-Kébir, c’est la fête du partage, du don, pas la fête de l’égorgement.
Bon partage, bonne fête !
Luce Lapin
1. Ici
Photo OABA