Abattoirs : Mauléon-Licharre à la barre
Après avoir dénoncé les mauvais traitements commis dans les abattoirs d’Alès et du Vigan, L214 Éthique & Animaux révélait, en mars 2016, dans une vidéo ceux qui s’étaient déroulés dans cet abattoir intercommunal des Pyrénées-Atlantiques — certifié bio, Label rouge et IGP (indice géographique protégé).
Un exemple de cruauté : « Pris entre deux crochets, sans aucun employé ni personnel des services vétérinaires pour venir à son secours, sans surveillance aucune de la chaîne d’abattage, un agneau, non étourdi, est écartelé en toute conscience. Scènes d’agonies, cadences infernales […] ».
L’association avait alors porté plainte pour maltraitances, sévices graves et actes de cruauté auprès du procureur de la République de Pau, qui avait compté sur la vidéo plus de 195 infractions justifiant des poursuites. En plus de la souffrance animale, L214 fait remarquer qu’il y a tromperie des consommateurs, la charte des différents labels mis en avant dans cet abattoir ne permettant pas l’utilisation de l’aiguillon électrique, pourtant appliqué sur les animaux à Mauléon-Licharre. De toute façon, bio ou pas bio, à l’abattoir il n’y a pas de label qui tienne : c’est la souffrance et la mort qui attendent veaux, vaches, cochons…
Chaque jour, en France, plus de 3 millions de mammifères et d’oiseaux dits « de boucherie » sont abattus pour la consommation humaine, soit plus de 1 milliard par an.
Jeudi 29 mars, à 9 heures, annonce L214, s’ouvrira le procès « qui mettra en cause la responsabilité pénale de l’abattoir, de son ancien directeur et de quatre de ses employés ». À suivre attentivement !
Luce Lapin
Photo L214