Mission « animale » : mort aux rats à Paris

Mission « animale » : mort aux rats à Paris

Fin septembre 2016, le Conseil de Paris a voté en faveur du vœu déposé par le groupe écologiste (politique-animaux.fr/droit-animal/le-conseil-de-paris-vote-creation-d-une-mission-sur-condition-animale).

Son objectif était de traiter
de « la place des animaux (domestiques et non domestiques [précision importante !]) à Paris, du respect de la biodiversité par la préservation de la faune existante sur le territoire parisien (oiseaux, insectes, poissons, batraciens, mammifères) ainsi que de la question des animaux dans les cirques ».

Contrairement aux cirques avec animaux, accueillis dans la capitale par Anne Hidalgo, pour les rats, c’est tout le contraire : ils ne sont, doux euphémisme, pas « acceptés ». Alors que des méthodes « douces » existent — éloignement, contraception, encadrement de la population… —, une dératisation est en cours depuis presque un an. Seulement, voilà, les rats, petits malins, se révèlent insensibles aux anticoagulants, car leur organisme s’y adapte. Idée, passons à la vitesse supérieure !, se dit la mairie. D’où un projet d’expérimentation. De quoi est-il question ? André Ménache, vice-président de l’association Véthique (sur Facebook) :

« Ce projet vise à attraper en région parisienne quelques dizaines de rats qui feront ensuite l’objet d’une analyse génétique pour développer a priori un anticoagulant plus performant, afin de surmonter le phénomène de résistance perpétuel qui évolue naturellement chez les rats. Le projet est quasiment un copié-collé d’une étude déjà réalisée et publiée début septembre 2017. Dommage que les responsables parisiens n’investissent pas la subvention octroyée à ce projet dans une meilleure stratégie, comme celle de la ville de New York, qui a mis en œuvre un programme pour diminuer la population des rats par une méthode contraceptive non toxique, ce qui évite à la fois la souffrance animale chez les rats et les intoxications secondaires chez d’autres espèces. C’est une solution plus digne et plus prometteuse que ce que nous proposent les fabricants de poisons… »

Malheureusement, la solution proposée, sage, efficace et sans cruauté, ne fut pas celle adoptée par la maire de Paris…
Luce Lapin