Leur peau, pas la nôtre
« Tout animal étant un être sensible doit être placé […] dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. »
C’est de cet article L214-1 du Code rural français que l’association L214 Éthique & Animaux a tiré son nom. Dans cet élevage de Landeronde, en Vendée, de plus de 5 000 visons, il est loin d’être respecté : « Ces animaux sont emprisonnés toute leur vie dans de petite cages métalliques, tournant désespérément en rond ou cherchant à s’enfuir. Certains sont blessés à cause de l’automutilation qu’ils s’infligent dans leur détresse ! Des monticules d’excréments s’accumulent sous les cages et se répandent dans l’environnement. » L’écologie n’est pas épargnée, normal, ça va de pair…
Landeronde tombe de fait sous le coup de la loi, pour « mauvais traitements et sévices graves », c’est d’ailleurs l’objet de la plainte de L214 adressée au procureur de la République des Sables d’Olonne. Selon un très récent sondage L214-YouGov (12 et 13 février), 8 Français sur 10 souhaitent l’interdiction de ces sordides et cruels élevages à fourrure, et « près de 9 Français sur 10 ignorent tout du gazage des visons en France ». Vidéo et pétition sur le site de L214. La fermeture de cet élevage ainsi que la pétition ont le soutien de la SPA de Paris. Les martyrs de la fourrure peuvent également être mis à mort par électrocution. Des électrodes sont alors placées dans la bouche et l’anus, afin que la fourrure ne soit pas abîmée et qu’elle « gonfle ». C’est effectivement ce qui se produit, et pour cause…
Quand donc notre pays, prétendument civilisé, mettra-t-il fin à ces souffrances, infinies, infligées par l’humain à des êtres sensibles à sa merci ? Quand en Europe, quand dans le reste du monde ?
Luce Lapin