La leçon « Podemos »

La leçon « Podemos »

Petit clin d’œil aux hispanophones, qui savent bien que le nom du parti politique espagnol Podemos vient du verbe irrégulier poder, « pouvoir », et (modeste) petite leçon d’espagnol aux autres.

Conjugué à la première personne du pluriel, il signifie donc « nous pouvons ». Ce qui m’amène à vous annoncer la très bonne nouvelle, et elle est énorme, de ce début d’année. Comme vous l’avez déjà compris, elle ne vient pas de France, mais… d’Espagne, et les Européens peuvent s’en réjouir. Elle m’a été transmise par Roger Lahana, président de No Corrida, association membre du Réseau international antitauromachie (RIA). Le tout nouveau gouvernement espagnol, composé du Parti socialiste espagnol, le PSOE, et Podemos, vient en effet de créer, et c’est une première, la Direction générale de la protection animale.


C’est en grande partie
grâce à Podemos en général et à Sergio Garcia Torres en particulier, à qui en a été confiée la responsabilité, afin, entre autres, « d’incorporer dans l’organe juridique national les directives européennes sur la maltraitance et de mettre en œuvre une loi sur le bien-être animal » (nocorrida.com/2020/01/18/le-gouvernement-espagnol-cree-la-premiere-direction-de-la-protection-animale). Précisions de Roger Lahana :

« Animaliste, Sergio est dans le premier cercle de Pablo Iglesias –  qui représente Podemos – depuis des années. Il a déjà agi de façon magnifique lorsqu’il était dans l’équipe de la maire, Manuela Carmena, à Madrid. C’est à lui qu’on doit entre autres la suppression de toute mention à la tauromachie sur le site de Madrid. Il vient de soumettre l’idée d’un référendum demandant l’abolition des corridas en Espagne. Cela ne serait toutefois pas suffisant pour obtenir l’abolition, puisqu’il faudrait ensuite procéder à une réforme constitutionnelle. » L’Espagne, « berceau de la tauromachie », pourrait bien abolir la corrida avant nous…

Une bonne nouvelle tout de même pour la France : après quarante années, le groupe Pernod Ricard, qui comptait quelque 400 clubs taurins, ne soutient enfin plus la tauromachie.
Luce Lapin

Portrait de Sergio Garcia Torres ici