Œufs : le bon code !

Pour revenir sur «  les essentiels », révisons nos classiques sur la consommation des œufs.

Tout d’abord, retour sur la déclaration du candidat Emmanuel Macron, WWF, via Twitter, 9 février 2017 :
« Je prends […] l’engagement qu’il soit interdit d’ici 2022 de vendre des œufs pondus par des poules élevées en batterie. » Sur la photo qui accompagne son tweet, il tient dans les bras… un jeune cochon.

Retour en mars 2023.

Que signifie ce fameux code inscrit sur chaque œuf, et non sur la boîte – important, à vérifier, surtout lorsqu’ils sont vendus en vrac –, sous forme de chiffre, de 0 à 3 ? Cette indication est primordiale, car elle renseigne sur le degré de bien-être animal (BEA) des poules, ou du moins ce qui est considéré comme tel, lors de leur (courte) vie.
Code 0 : agriculture et alimentation biologiques, au moins 4 m2 de terrain extérieur par poule.

Code 1 : au moins 4 m2 de terrain extérieur par poule.

Code 2 : 9 poules par mètre carré, à condamner.

Code 3 : à bannir absolument, c’est le produit d’une poule martyre des batteries, élevages intensifs 100 % en cage, chacune disposant d’une surface à peine plus grande qu’une feuille de papier A4.

Des vies gâchées

À noter : 4 m2, ce n’est pas non plus le paradis… Et sachez que, entre 12 et 18 mois, les poules pondent moins, elles sont donc considérées comme étant moins productives. Direction l’abattoir, alors que leur espérance de vie se situe entre 6 et 10 ans. Elles sont remplacées par des jeunettes, qui, entre 12 et 18 mois, à leur tour… Le BEA selon les éleveurs.

Du fait de 6,2 % d’inflation en un an – et le pire est prédit pour 2023 –, les œufs ont subi, selon les catégories, entre 18 et 31 % d’augmentation. Ils restent cependant la source de protéines animales la plus abordable. Les végétaliens et les véganes – mais pas les végétariens – excluent les œufs de leur alimentation, comme tout produit ou sous-produit animal. Ils consomment des protéines végétales.
Luce Lapin