Manifestation contre la chasse, Paris, 18 octobre 2014
Je remercie tous ceux qui firent le succès de la deuxième manifestation nationale contre la chasse et le piégeage. Merci à Nadia Poupon, coordonnatrice du Collectif du 21 septembre contre la chasse et le piégeage, et à la dynamique équipe de la CVN : Josy, Gérard, Jean-Paul, David, Christian, Pierre, Odette, Daniel, tous membres de notre conseil d’administration, hier présents pour animer ce rassemblement militant.
Comme je l’ai souligné, toutes les personnes qui étaient là, venues parfois de loin, étaient motivées, car, pour défendre le vivant, aucun lobby mafieux, aucune officine réactionnaire ne finance cars ou trains spéciaux. Avec des moyens financiers dérisoires, nos militants illustrent une grande idée, la seule idée neuve qu’ait produite notre époque : celle de la réconciliation de l’humain avec le vivant et la terre.
Je salue les propos clairs du député européen Pascal Durand, dont la pensée écologiste se trouve être la nôtre. Sa présence à notre manifestation confirme, ce que j’ai toujours affirmé, qu’au sein du parti politique les Verts militaient d’authentiques défenseurs du vivant, même s’il advient que d’autres élus parlent l’anthropocentrisme et même cherchent à « collaborer » avec des lobbies fascisants.
Lorsque j’avais 25 ans, je pensais, moi aussi, qu’un dialogue devait s’instaurer entre protecteurs des animaux et de la nature et chasseurs, puisque j’ai toujours souhaité qu’une société soit pluraliste. J’ai appris qu’on ne peut pas dialoguer avec le lobby chasse français, dont l’unique obsession est de ne rien concéder, ni sur les modes de chasse, ni sur la durée d’ouverture, ni sur le nombre des espèces soumises à la chasse. Ces jours-ci encore, les chasseurs veulent tuer des tétras dans les Hautes-Pyrénées ! Le dialogue suppose que des partenaires qui se respectent mutuellement recherchent loyalement des solutions négociées. Les tortionnaires d’animaux (chasse, corrida) considèrent que tout opposant éthique à leur loisir et jeu est à frapper d’ostracisme, à censurer, à vouer aux foudres de la loi pénale. Ce sont des faits, pas des commentaires. Dès lors, confrontés à la dérive féodale, à la violence des ennemis de la terre, nous pouvons répondre, soit par la pusillanimité, soit par une attitude ferme, déterminée, résolue. Inutile de rappeler, à nos amis lecteurs et militants, notre choix.
Nous voulons un monde sans chasse, sans corrida, mais aussi un monde moins violent, moins exploiteur pour les humains, une société plus solidaire, plus empathique. En un mot : le contraire de ce qui se délite depuis quelques décennies.
Gérard Charollois
Président de la CVN