Nicolino dans le camp des coquelicots
C’est l’heure de la météo. Il faut être vraiment stupide, inconscient et irresponsable pour se réjouir du « beau temps qu’on a », qui démontre, tout simplement, une fois de plus, le réchauffement inexorable de la Terre. En colère contre les humains, ces destructeurs (pléonasme) universels. Pitié pour notre planète !
L’écologie, c’est Ce qui compte vraiment, Fabrice Nicolino ne me contredira pas… Ne vous privez pas de son (grand) petit dernier (Les Liens qui libèrent, février 2017), c’est un livre majeur. Allez, un peu d’« eau à la bouche » : « Vous avez le droit de préférer la mort des oiseaux, le poulet à la dioxine, le pain aux pesticides, le vin empoisonné et les maisons fermées onze mois et demi par an. Moi, tout bien considéré, je choisis la vie et la beauté des coquelicots dans les champs de blé. »
Les animaux d’élevage ne sont pas oubliés, pas oubliée non plus la citation célèbre (mais si) de Tolstoï : « Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille. » Ni le blaireau, ce drôle de petit ours, « en partie protégé par la convention internationale de Berne », pourtant cruellement déterré par les chasseurs, ennemis des animaux et de la nature. Ni le loup, également protégé — qui l’eût cru ? —, que José Bové, pseudo « écologiste » (pfff), en fait simple environnementaliste, encourage à tuer. Il se trompe, pense justement Nicolino, il est temps de « vivre enfin avec nos frères lointains ».
Un Pacte national, contre l’agriculture intensive et les pesticides, qui serait l’espoir d’un vrai changement possible, c’est ce qui est développé par Fabrice, en dix articles. Je vous laisse découvrir Ce qui compte vraiment : vingt-cinq années pour sauver la planète, et donc pour nous sauver, ô humains égoïstes que nous sommes. Et pourtant, « ne sommes-nous pas une espèce animale, certes différente des autres, mais également si proche d’elles ? ». Top départ, direction votre librairie : courez !
Luce Lapin