Cause animale : po-li-tique !
Un commentaire sur les dernières régionales. Quand on s’allie, même pour un seul scrutin, à un ou plusieurs partis, on en épouse de fait les idées et les actes – avec, en filigrane, le risque d’être redevable dans le futur. Les alliances, un sacré cas de conscience… qui doit se poser avant de s’engager – quelle que soit la cause.
Je souhaite un bon parcours à l’avocate Hélène Thouy, cofondatrice et coprésidente du Parti animaliste, monothématique, «ni de droite ni de gauche» et «transpartisan», qui a annoncé mercredi 30 juin sa candidature à la présidentielle. Afin de la rendre effective, elle devra réunir les incontournables 500 signatures d’élus.
Tout en étant sympathisante du PA, je souhaite que tous les candidats prennent enfin conscience de l’importance de la cause animale et se l’approprient, ce qu’ils auraient dû faire depuis longtemps. J’en ai parlé à maintes reprises… Ils devraient pour cela réfléchir dès à présent à inclure dans leur programme des mesures prenant en compte le caractère sensible des animaux. Je le répète encore et encore, on partage une même planète, la Terre, qui nous héberge, et dont on devrait prendre soin de tous les habitants. J’encourage les partis politiques laïques et républicains à admettre que se prétendre être une espèce «supérieure» donne surtout des obligations envers les plus faibles.
L’existence d’un parti animaliste, qui s’est imposé dans 11 pays d’Europe1, prouve l’échec des politiques à prendre «nos frères inférieurs» en considération. S’il n’est pas question de mettre sur un même plan d’égalité que nous ceux qu’on nomme «animaux», il n’est toutefois plus possible, par simple honnêteté intellectuelle, de nier qu’ils expriment toutes sortes d’émotions comparables aux nôtres et qu’ils ressentent la douleur… comme les êtres sentients qu’ils sont.
Luce Lapin
Bannière «piquée » au PA
- En Allemagne, Belgique, Espagne, Finlande, France, Italie, Suède, à Chypre, aux Pays-Bas, au Portugal et au Royaume-Uni.