L’illégalité, patronne au Faouët

L’illégalité, patronne au Faouët

Quelque 100 000 dindes y sont abattues chaque semaine.

À 5 heures, le 30 juillet dernier, L214 Éthique et Animaux se tenait devant l’abattoir Ronsard, au Faouët (Morbihan), avec un huissier de justice afin de faire constater « les infractions majeures à la réglementation qui encadre les conditions de transport et d’abattage des animaux ». L214 avait noté, en se rendant dans la cour de l’abattoir début juillet, que des dindes étaient entassées dans des caisses de transport, réparties dans une dizaine de camions, stationnés pour certains durant plus de sept heures, sans aucun abri. Les caisses, trop basses, ne permettaient pas aux oiseaux de se tenir debout. Quant à la chaîne d’abattage, les dindes y étaient suspendues conscientes plus de cinq minutes, au lieu des deux minutes réglementaires. Pour les services vétérinaires, ces infractions paraissent négligeables, malgré nombre de rapports d’inspection qui, depuis deux ans, disent le contraire. On est loin du « plan abattoirs » supposé « plein d’ambition » que vantait le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation début juillet…

L214 « porte plainte contre l’abattoir pour mauvais traitements envers les animaux commis par des professionnels auprès du Procureur de la République de Lorient, et dépose une plainte formelle auprès de la Commission européenne ». L’association « dépose également un recours en responsabilité contre l’État pour manquement à sa mission de contrôle de l’application de la réglementation ».

Avec L214, demandons la fermeture de l’abattoir, ainsi qu’un audit de tous les abattoirs de dindes (sur l214.com/enquetes/2021/abattoir-made-in-france-dindes-faouet-ronsard).
Luce Lapin
Photo L214