Les ragondins, êtres sensibles
Le 19 mars, la Ville de Lyon, dirigée par Grégory Doucet, maire écologiste EELV, a ordonné l’abattage, par tir à l’arc, de 17 ragondins qui se tenaient sur le plan d’eau Ouagadougou.
Le 30 mars, 9 ONG – dont La Confédération nationale Défense de l’animal, la Fondation Bardot, L’Hirondelle, la SPA de Lyon et du Sud-Est… – lui ont adressé une lettre ouverte. Extraits : « Tirer en pleine ville des ragondins à l’arc est une méthode moyenâgeuse. Les animaux qui ont été massacrés étaient très proches de l’Homme. Ils venaient manger dans la main des Lyonnais […]. Vous avez été élu sur un programme concernant l’écologie […], mais aussi beaucoup de Lyonnais vous ont soutenu par rapport à vos engagements sur la protection animale et à ce jour, les comptes n’y sont pas. »
Il est ici fait allusion à des « dérapages » de la part de Nicolas Husson, adjoint au maire en charge de la biodiversité et de la protection animale, sur sa précédente gestion, cruelle, des rats et des pigeons.
Écologie ET animaux
Les cosignataires font remarquer à Grégory Doucet que « des méthodes de régulation alternatives » existent, et lui proposent de l’accompagner dans ce sens. Le 4 avril, la Ville de Lyon a reconnu que cet abattage n’était pas « respectueux » (info rue89lyon.fr).
On assimile souvent écologie et protection animale, comme si l’une allait de soi avec l’autre. Même si les Verts ont depuis longtemps édicté une commission Condition animale, dans les faits l’écologie prime souvent sur les animaux. D’aucuns feraient bien de revoir leurs fondamentaux.
Luce Lapin
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