En attendant la présidentielle
Ce 27 janvier est paru au Journal officiel un décret du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation rendant obligatoire d’indiquer, « à compter du 1er mars 2022, l’origine de la viande (porc, volaille, agneau, mouton) servie dans toute la restauration hors domicile (cantines, restaurants, restaurants d’entreprises) […].
C’est déjà le cas pour les viandes bovines depuis 2002. L’étiquetage de l’origine des viandes devra mentionner le pays d’élevage et le pays d’abattage, qu’il s’agisse de viandes fraîches, réfrigérées, congelées ou surgelées ». En revanche, toujours aucune mention du mode d’abattage. Or un sondage de l’Ifop, commandé en mai 2020 par l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs, révélait que 80 % des Français souhaitent le connaître, et que 74 % demandent la fin de la dérogation permettant l’abattage rituel (casher pour la religion juive, halal pour la musulmane), sans étourdissement.
Le 9 juin 2020, l’OABA dépose « une requête devant le Conseil d’État afin de mettre un terme à l’inaction des gouvernements successifs qui, depuis des années, refusent d’informer les consommateurs sur le mode d’abattage des viandes commercialisées ». Frédéric Freund, directeur de l’OABA, me déclare, le 31 janvier dernier : « Nous espérons une audience avant les échéances électorales. Il est urgent que ce problème soit enfin réglé pour éviter des récupérations politiques bien éloignées de la protection animale et de la défense de la liberté de conscience des consommateurs. »
Luce Lapin