Biodiversité : plaidoyer pour la vie
Vendredi 22 mai 2020 : Journée mondiale de la biodiversité.
Le Livre blanc Pour que vive la nature. Biodiversité en danger, les ONG mobilisées (lpo.fr/images/livre_blanc_club_14.pdf) a été remis à Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, par 14 ONG de protection de la nature, dont la Ligue pour la protection des oiseaux – avec l’Association pour la protection des animaux sauvages, Ferus, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, France Nature Environnement. Soixante-quatre pages très riches, avec « Un regard sur les stratégies passées », « Un bilan globalement préoccupant » dont « tous les indicateurs confirment [le] déclin » de la biodiversité. Entre autres, un extrait lucide, et courageux, sur l’implication de l’espèce humaine sur le Covid-19 :
« La probabilité de nouvelle émergence d’une maladie d’origine animale ne semble toujours pas calculable à l’heure actuelle, cela reste trop aléatoire. Inversement, le risque qu’une émergence “réussisse”, c’est-à-dire entraîne une épidémie, est corrélée à de nombreux paramètres humains et augmente avec la croissance de la population humaine, la densité humaine présente dans de plus en plus de mégalopoles, les pressions non maîtrisées sur les derniers milieux encore peu modifiés, là où se trouve l’essentiel de la biodiversité, microbes compris. »
Face au dérèglement climatique, le Livre propose des actions concrètes, et, incontournable, une « réconciliation avec la nature ». Il s’agit donc impérativement de « réaliser ce cheminement avec le monde vivant et non contre lui ».
Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO, à qui j’ai demandé un commentaire, résume le tout en une phrase : « Le temps des vœux pieux est périmé, nous attendons du courage et de la détermination. »
Luce Lapin