Bruxelles : une vraie place pour les animaux

Bruxelles : une vraie place pour les animaux

Plusieurs associations, et aussi le Parti animaliste, demandent régulièrement que les peines en cas de maltraitance animale soient aggravées.

Comme je l’ai déjà mentionné, il existe un article de loi du Code pénal, le 521.1, qui punit de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende  – mais oui, tout ça, et c’est justifié – les sévices graves infligés aux animaux. Pas les animaux sauvages, malheureusement, du moins pas encore pour le moment. Il suffirait juste de « faire sauter » l’alinéa 7, qui rend légaux la corrida et les combats de coqs sur notre territoire. Cet article n’a jamais été appliqué dans sa totalité. Alors quel besoin d’en réclamer un autre et, surtout, pour quel meilleur résultat ?

Beaucoup souhaitent également un ministère de la Condition animale, à condition qu’il ne dépende pas du ministère de l’Agriculture. Pour moi, chaque ministre en charge est pire que le précédent. Julien Denormandie en est un bon exemple, il me fait même regretter Stéphane Le Foll… Et quand on voit que Nicolas Hulot, pourtant proche d’Emmanuel Macron, n’a rien pu faire de sérieux au niveau de l’écologie, on doute de l’utilité que pourraient avoir ces mesures pour prendre en compte la condition animale.

Inutile d’attendre un courage hypothétique de la classe politique, alors que nous avons, à condition de bien l’utiliser, un moyen formidable : l’Europe. Et une association l’a bien compris.

Mercredi 10 mars, L214 Éthique & Animaux et 15 ONG européennes ont demandé aux institutions européennes, en insistant sur le fait que ce ne peut être considéré comme une action uniquement symbolique, que soit nommé un commissaire européen au Bien-être animal. Il s’agit qu’il « figure explicitement dans l’intitulé du poste de la commissaire européenne à la Santé et à la Sécurité alimentaire ». La condition animale pourra ainsi obtenir une place réelle au niveau européen, ce qui n’est pas le cas actuellement, puisque, si « la commissaire européenne à la Santé et à la Sécurité, Stella Kyriakides, est théoriquement responsable du “bien-être animal », cette compétence ne figure pas dans l’intitulé de son poste. Faisons-la exister !
Luce Lapin

Photo « piquée » (une de plus !) à L214