Sur l’herbe, pas dans l’assiette

Sur l’herbe, pas dans l’assiette

Il a été cédé après discussion pour… 75 euros – le prix de sa vie.

Acheté par 100 chevaux sur l’herbe dans un de ces épouvantables marchés aux chevaux  tenus par des maquignons, Dalaai, rebaptisé Dalaï, poulain de selle de 7 mois, était destiné à finir en steak haché ou en rôti. Dix-sept ans plus tard, il a encore de belles années à partager avec ses copains rescapés.

Cette formidable association a recueilli quelque 125 équidés – chevaux de selle et de trait, poneys, ânes, mules, la plupart sauvés de l’abattoir –, et aussi 20 moutons, 2 cochons, 14 chiens et 20 chats. Dalaï a besoin de parrainages, et le refuge, de foin, toujours très coûteux, tout comme les frais vétérinaires. Un petit coup de pouce serait plus que bienvenu. Et, bien sûr, comme tous les êtres sensibles, un équidé, ça mange, mais ça ne se mange pas !

À propos de chevaux, j’apprends par Adeline Colonat, chargée de mission Transports pour l’ONG Welfarm Protection mondiale des animaux de ferme, que la France compte 6 millions d’hippophages – soit 9 % de la population, en majorité dans les Hauts-de-France –, et que « 80 % de la viande chevaline vendue en France est importée » d’Argentine, d’Australie, du Canada et d’Uruguay. On trouve « du cheval argentin chez Cora, du cheval uruguayen chez Auchan, Leclerc, Carrefour, Intermarché ou Grand Frais […]. Véritable plaque tournante, la Belgique importe de la viande puis la réexporte ». La France, elle, exporte vers le Japon des chevaux de trait : les Japonais en font des sushis. Moralité : mangez du cheval français ? Moralité : n’en mangez pas !
Luce Lapin

 La vidéo : https://vimeo.com/531307020/d5882c4cf2
 Les rushs Argentine : https://vimeo.com/534327440/9f8b6c91ec
Les rushs Australie : https://vimeo.com/534340950/38d2121090  (images difficiles à l’abattoir…) »
Pour que la Commission européenne y mette un terme : http://alerteviandechevaline.fr

Photo de Dalaï : 100 chevaux sur l’herbe