Supplique pour les pieuvres

Elles ne vont pas chercher la baballe, elles ne font pas coucouche dans le panier : ce ne sont pas des animaux domestiques.

De la famille des octopodes (Octopus vulgaris), les pieuvres ne nous intéressent que pour la façon dont nous les cuisinons. Alors, on les pêche, on les surpêche même, dans le monde entier, jusqu’à ce que leur population à l’état sauvage diminue drastiquement. Pour les humains, jamais à court d’idées quand il s’agit d’utiliser les animaux, en particulier pour la bouffe, c’est tout simple : il suffirait de les élever en captivité, les industries agroalimentaires savent bien le faire. Des projets sont en cours.

Laetitia Dinault, de l’ONG Compassion in World Farming, estime que c’est un non-sens, qui, de surcroît, nie leurs besoins élémentaires :
« Les pieuvres sont solitaires, intelligentes, complexes, fragiles… Confiner cette espèce, dans les conditions habituelles des élevages industriels, lui créerait de grandes souffrances – agressivité entre les individus, voire cannibalisme, ennui, blessures… Par ailleurs, le régime carnivore de la pieuvre rend son élevage nécessairement non durable.  Pêcher des poissons sauvages et vider davantage encore nos océans pour produire des farines et des huiles de poisson pour les nourrir, dans un contexte de crise mondiale de surpêche, est une aberration. »

Les coupables ? L’Espagne, le Japon, les États-Unis, et le Mexique, principaux consommateurs. CIWF France appelle les gouvernements de ces pays à ne pas donner suite à ces projets, et invoque huit raisons pour les en convaincre. La vidéo est superbe, et les raisons plus que convaincantes !
Luce Lapin