Des emballages trompeurs

Des emballages trompeurs

Emballages, labels, étiquettes… ils nous trompent, nous, les consommateurs.

Évidemment, c’est fait pour. Élevage intensif, accès ou pas à l’extérieur, coupe de la queue, meulage des dents, mode d’abattage (traditionnel, casher ou halal)… L’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs nous apprend que le traitement est différent pour le poulet, le bœuf ou le porc – le poulet étant le moins considéré dans « l’échelle affective ». L’association casse également le mythe du fameux Label rouge, qui, pour ce qui est du bien-être animal, se situe loin derrière le bio et le Bio Cohérence. Le quoi ? J’ai demandé à Frédéric Freund, directeur de l’OABA, de définir pour nous le « Bio Cohérence » :

« Bio Cohérence est une certification biologique ++ créée en 2010, avec un cahier des charges plus exigeant que le cahier des charges biologique. Les exigences en matière de bien-être animal sont renforcées, idem pour l’origine des produits (100 % française) et pour une interdiction des serres chauffées – par exemple pour les fruits et légumes. » Et le label Bleu-Blanc-Cœur ? « Il n’apporte quasiment aucune amélioration en termes de bien-être animal. »

Sus aux imposteurs !

Les plats servis dans les restaurants, eux, ne renseignent absolument pas sur « la vie » de l’animal, ni de quelle façon il a été abattu. Ne soyons pas dupes, il s’agit sans nul doute d’animaux – ou d’œufs – provenant d’élevages intensif. Comme le suggère  l’OABA, « par rapport aux recommandations françaises de santé publique, pourquoi ne pas simplement manger moins de produits d’origine animale ?». Voire pas du tout, j’ajoute !
Luce Lapin